Le buteur canadien de GE Servette s’est imposé, jusqu’ici, comme le joueur le plus dominant des play-off. Sera-t-il capable de guider son équipe jusqu’en finale?

 

Matt D’Agostini avait déjà été bon, parfois même excellent, durant la saison régulière. Mais après chacune de ses sorties subsistait un inexplicable goût d’inachevé. Un peu comme si l’on sentait qu’il lui en restait encore sous la pédale. Le buteur des Aigles, débarqué à Genève l’été passé, a mis du temps à prendre ses marques.

 

Il reste énormément de zones d’ombre autour de la sanction de 6000 francs infligées par Reto Steinmann à Chris McSorley. Règlement de comptes?

 

Chris McSorley continue de clamer haut et fort son innocence dans l’affaire du «mensonge» concernant la blessure (pourtant bien réelle) de l’attaquant des Aigles Chris Rivera. «Jamais je ne me permettrais d’envoyer de fausses informations au juge unique, jure le patron de l’équipe des Vernets. Par cette accusation, cette amende, on essaie juste de me décrédibiliser. C’est visiblement devenu une affaire personnelle.»

 

Comme son vis-à-vis lors de l’acte I, Lukas Flüeler a vécu une soirée en enfer. Les boulettes du gardien zurichois permettent au GSHC d’égaliser à 1-1 dans la série.

 

Auteur d’un vilain match mardi, Robert Mayer avait tous les regards braqués sur lui au coup d’envoi de l’acte II de cette demi-finale des play-off. Après plusieurs situations chaudes bien  négociées durant les dix premières minutes de jeu par l’Helvético-Tchèque, ils se sont tournés de l’autre côté de la patinoire. Et pour cause…

 

Le gardien de GE Servette, auteur d’un vilain match mardi à Zurich lors de l’acte I, saura-t-il rebondir? Il en va de l’intérêt de cette demi-finale des play-off.

 

Il est beaucoup question de Robert Mayer depuis le début des play-off. Dans un sens, c’est normal. L’importance d’avoir dans ses rangs un excellent gardien pour se rapprocher du Graal est fondamentale.

 

Le power play «grenat» est en feu cette saison. L’arrivée de Romain Loeffel dans la défense chère à Chris McSorley y est pour beaucoup.

 

L’importance cardinale des situations spéciales en hockey sur glace n’est plus à démontrer. Bonne nouvelle pour GE Servette: sa maîtrise dans ce domaine depuis la mi-septembre force le respect.

 

GE Servette retrouvera les Zurich Lions, champions de Suisse en titre, en demi-finales. Les Aigles parviendront-ils à disputer une troisième finale après 2008 et 2010?

 

Le duel entre les deux coaches nord-américains, Marc Crawford et Chris McSorley, promet d’être explosif.

 

GE Servette et son style nord-américain ont éliminé le très «européen» Lugano en six actes. Le nom de l’adversaire des «grenat» en demi-finale sera connu samedi soir.

 

A l’issue de l’acte V remporté mardi à Lugano (4-2), Chris McSorley l’avait dit:«C’est un remake de «La Belle et la Bête». Une image parfaite pour illustrer ce quart de finale des play-off remporté en six actes par la Bête des bords de l’Arve. Sans qu’il n’y ait rien à redire au vu du déroulement de la série en général et de celui des deux derniers duels en particulier.

 

Après la victoire de GE Servette mardi au Tessin (4-2), Chris McSorley a évoqué une scène observée samedi lors de l’acte IV qu’il considère comme fédératrice.

 

Questions: le HC Lugano a-t-il offert à GE Servette quelques verges supplémentaires pour se faire fouetter lors de l’acte V des quarts de finale des play-off (2-4)? En célébrant de manière trop démonstrative son large succès conquis trois jours auparavant aux Vernets (7-2), a-t-il contribué à entretenir, voire fortifier, les ardeurs «grenat»?

 

Miné par les blessures, fessé samedi à domicile, attaqué sans cesse par le juge unique, GE Servette a trouvé le moyen d’aller remporter l’acte V à Lugano.

 

Alors là, chapeau bas. Ce qu’a produit GE Servette après six heures de car, avec trois étrangers (D’Agostini, les frères Pyatt) et autant de juniors élites (Douay, Impose et Dupertuis) sur sa feuille de match, il fallait le faire.