En fêtant son premier succès de la saison aux Vernets contre un GE Servette quelconque, le Lausanne HC se remet à l’endroit après des débuts compliqués.

 

Pour éviter (déjà) un début de crise, Heinz Ehlers et ses hommes se devaient de comptabiliser plusieurs points ce week-end. C’est fait avant même la venue des Kloten Flyers, ce soir à Malley. De quoi aborder ce duel qui aurait pu devenir celui des cancres du début de saison dans une ambiance moins lourde.

 

Cinq ans après avoir tenu des propos déplacés à l’encontre de FR Gottéron, Chris Rivera a réussi ses débuts avec sa nouvelle équipe.

 

On aura davantage parlé de Chris Rivera en deux jours que lors de ses 11 précédentes saisons passées en LNA, toutes sous le même maillot, celui de GE Servette. Le Genevois de 28 ans, transféré lundi soir dans le camp «ennemi», celui de Dragons qu’il affirmait tant détester, a frissonné une première fois à l’écoute du «Ranz des vaches», l’hymne fribourgeois qui retentit en début de rencontre.

 

En bout de course aux Vernets, l’attaquant a été transféré à Fribourg où il pourrait jouer le derby ce soir face à son ancien club.

 

Christian Dubé assurait hier dans «Le Matin» que Chris Rivera n’était pas sur le marché. Les choses se sont accélérées dans la journée d’hier. Après de nouvelles discussions houleuses avec Chris McSorley, le joueur de centre a vidé son casier aux Vernets dans la matinée. Et où a-t-il déposé son baluchon? A Fribourg.

 

Chris Rivera est sur le départ, selon le coach de GE Servette, Chris McSorley. Les deux hommes auraient eu un violent différend dans le bureau du coach en août.

 

Que s’est-il réellement passé entre les deux Chris – McSorley et Rivera – dans le courant du mois d’août? La situation est extrêmement délicate, et le joueur de 28 ans, contacté hier, n’a pas souhaité s’exprimer à ce sujet. Quant à Chris McSorley, il affirme simplement «que le joueur est sur le départ».

 

A chaque fois que GE Servette a pris une claque aux Vernets en play-off, Chris McSorley a pu immédiatement compter sur le soutien de ses proches.

 

L’ambiance d’après-match régnant dans les environs immédiats des vestiaires occupés par GE Servette aux Vernets est unique en Suisse. Elle varie diamétralement en fonction des résultats enregistrés par Kevin Romy et ses coéquipiers.

 

Goran Bezina, capitaine historique des Aigles, disputera-­t-­il  ce soir son dernier match avec GE Servette ? Annoncé sur le départ, le défenseur ne veut  penser qu’à une chose: joueur un 7e match.

 

A bout de souffle et à court de forces, GE Servette jouera son va-tout ce soir sur sa glace, face aux champions de Suisse en titre, déterminés à en finir. Goran Bezina, capitaine et âme du club, annoncé sur le départ depuis le début de saison, s’apprête-t-il à disputer son dernier match aux Vernets?

 

Privé de huit joueurs, GE Servette a, en plus, dû composer avec un Flüeler intraitable deux tiers durant. Zurich mène 3-2 dans la série. Il peut conclure demain.

 

A l’impossible, nul n’est tenu. GE Servette a dû faire face à deux obstacles trop importants, hier au Hallenstadion, pour espérer autre chose qu’encaisser un troisième revers en demi-finale des play-off.

 

En sortant Robert Mayer à la 33e de l’acte IV, le boss des Vernets savait déjà que le duel face au «Z» était plié. Décryptage d’une scène-clé du naufrage (0-8).

 

Il y a des soirées comme ça. Chris McSorley a vite compris que celle de mardi aux Vernets n’allait déboucher sur rien de bon.

 

Un blessé à déplorer après dix secondes de jeu (commotion d’Alexandre Picard), un but encaissé 30 secondes plus tard: «Après ça, j’ai senti un niveau d’énergie très faible sur le banc», a avoué le patron des Vernets au Matin.ch .

 

GE Servette a perdu Picard et encaissé le 1-0 durant les 40 premières secondes. Zurich égalise à 2-2 dans la série.

 

GE Servette ne pouvait pas rêver pire entame d’acte IV. Alexandre Picard ne s’est-il pas écroulé après 10 secondes (charge de Mike Künzle), pour ne plus réapparaître ensuite sur l’aire de jeu? Juste après, Ryan Keller ne s’est-il pas rappelé aux bons souvenirs de son efficacité en berne depuis le début des choses sérieuses en profitant d’un travail de titan signé Severin Blindenbacher?

 

Ce qui ne tue pas rend plus fort. GE Servette, pas épargné par les coups du sort depuis le début des play-off, peut s’approprier cette maxime.

 

Résilience: capacité à faire face à une situation difficile et génératrice de stress. Cette faculté, GE Servette l’a en lui depuis le début des play-off.