A chaque fois que GE Servette a pris une claque aux Vernets en play-off, Chris McSorley a pu immédiatement compter sur le soutien de ses proches.
L’ambiance d’après-match régnant dans les environs immédiats des vestiaires occupés par GE Servette aux Vernets est unique en Suisse. Elle varie diamétralement en fonction des résultats enregistrés par Kevin Romy et ses coéquipiers.
En cas de succès, une grande foire aux tapes sur l’épaule s’y déroule systématiquement. Le long couloir donnant accès aux lieux de vie occupés par les hockeyeurs et le staff technique du GSHC est pris d’assaut par des VIP heureux de venir partager leur bonheur avec ceux qu’ils viennent d’applaudir frénétiquement.
Les gens autorisés à accéder à cet endroit, sacro-saint partout ailleurs en LNA, sont évidemment triés sur le volet. Il faut être catégorisé dans la caste des «gens très importants» pour avoir la permission de s’y aventurer.
Le désert du samedi soir
Samedi soir, ils étaient absents dans ce corridor menant également au petit bureau occupé par Chris McSorley. Comme après chaque défaite subie à domicile par le GSHC.
A la place de cette horde de personnes aimant venir distiller, par beau temps, du «great job guys!» à qui mieux mieux – «Superboulot les gars!» –, on retrouve de nombreux proches de l’équipe. Ce regroupement familial après une désillusion vécue en play-off a été tout aussi systématiquement observé durant le dernier mois de compétition.
Cela nous avait particulièrement frappés quand le HC Lugano, lors de l’acte IV des quarts de finale des play-off, était venu mettre une rouste au GSHC au bout du lac Léman (7-2). Le soussigné, après avoir frappé à la porte, avait été autorisé à entrer dans le bureau du boss, où toute la famille McSorley était réunie un quart d’heure après le coup de sirène final. Comme pour exorciser le douloureux revers qui permettait aux Tessinois de reprendre résolument le «momentum» dans leurs rangs (2-2 dans la série).
Gêné par l’impression de briser ce moment intime, «Le Matin» avait quand même été gentiment autorisé à échanger avec le patron du GSHC, sous le regard des gens qui lui sont les plus chers. Cinq jours plus tard, les Genevois se qualifiaient pour la demi-finale des play-off.
Avec madame et les deux enfants
Le revers concédé samedi fut par contre rédhibitoire. S’il a, sans surprise, tenu les VIP des Vernets éloignés des lieux de vie occupés par les «grenat», il a rapproché Eva McSorley et les deux enfants du couple du petit bureau occupé par le patron. Sans surprise également.
Après qu’il eut regretté l’absence sur blessure de plusieurs joueurs – «s’ils avaient été là, je suis sûr que nous passions en finale» –, après avoir évoqué le respect porté au travail fourni par ses hommes encore valides, vient la question qui concerne cet étonnant rituel. «Mes proches, mais aussi ceux de mon staff technique, connaissent avec exactitude la contribution émotionnelle et les heures de travail que nous donnons pour pouvoir vivre ces moments. C’est beau et réconfortant de savoir nos familles près de nous en toutes circonstances. Vous ne pouvez pas avoir du succès professionnel dans le sport de haut niveau sans en avoir dans votre vie privée. A mes yeux, ça va de pair. Je suis béni des dieux de pouvoir compter sur une si merveilleuse famille.»
Les VIP attendront septembre 2015 pour faire leur réapparition dans le long couloir menant aux lieux de vie fréquentés par le GSHC.