GE Servette a perdu Picard et encaissé le 1-0 durant les 40 premières secondes. Zurich égalise à 2-2 dans la série.
GE Servette ne pouvait pas rêver pire entame d’acte IV. Alexandre Picard ne s’est-il pas écroulé après 10 secondes (charge de Mike Künzle), pour ne plus réapparaître ensuite sur l’aire de jeu? Juste après, Ryan Keller ne s’est-il pas rappelé aux bons souvenirs de son efficacité en berne depuis le début des choses sérieuses en profitant d’un travail de titan signé Severin Blindenbacher?
L’horloge des Vernets indiquait 40 secondes. Le ciel était déjà tombé sur la tête des «grenat» à deux reprises. Contraint d’évoluer jusqu’à la fin de la partie avec deux étrangers seulement, forcé à courir d’emblée après le score, GE Servette voyait sa soirée méchamment hypothéquée après moins d’une minute de jeu.
Elle finira en cauchemar intégral (défaite 0-8) devant des tribunes pleines à ras bord. Le GSHC a encaissé, sur ce coup-là, le plus large revers de son histoire en play-off. Il a effacé des tabelles un sinistre 7-0 encaissé en quart de finale contre Berne en 2003 (acte I). Aïe, aïe, aïe!
Encore une commotion
S’il avait connu une certaine baraka lors des actes II et III, il l’a perdue dès le début de ce quatrième duel. Un duel attaqué le mors aux dents par les champions de Suisse en titre.
Les hommes de Chris McSorley ont certes bénéficié de quelques occasions d’égaliser. Sans succès. Un puck perdu en zone offensive par la ligne à Kevin Romy, sans doute perturbée suite à la blessure d’Alexandre Picard (encore une commotion cérébrale dans les rangs du GSHC, après celles subies par Taylor Pyatt, Chris Rivera et Matthew Lombardi), allait sonner le glas des espoirs genevois. Sous les yeux de Goran Bezina, Robert Nilsson partait comme une fusée en direction de Robert Mayer pour doubler la mise (29e). Le début de la fin pour GE Servette. Le début des misères, aussi, pour les gardiens chers à Chris McSorley. Le début d’un minifestival signé Roman Wick, enfin. Le top scorer du «Z» allait profiter de deux bévues de Robert Mayer (33e), puis de sa doublure Gauthier Descloux (35e), pour enterrer les espoirs locaux.
L’Aigle allait même violemment piquer du bec durant le 3e tiers. De quoi offrir une bonne bouffée d’oxygène à des Lions pourtant mal partis dans cette demi-finale. On ne peut s’empêcher de penser que le GSHC a manqué là une belle occasion d’enfoncer un peu plus la tête sous l’eau à son adversaire.
Motif d’espoir du côté des Vernets: à chaque fois que GE Servette a pris un uppercut dans les gencives depuis le début des play-off, il s’est relevé pour vaincre dans la foulée. Cette faculté de résilience, qui semble habiter Goran Bezina et ses coéquipiers depuis trois semaines et demie, sera-t-elle assez puissante pour de nouveau réagir dès jeudi au Hallenstadion? That’s the question.
Les étoiles
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Severin Blindenbacher Son coup d’accélérateur observé dès les premiers instants de la partie met d’entrée l’adversaire dans ses petits patins – il n’en ressortira plus.
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Lukas Flüeler Il signe son 8e blanchissage de la saison cinq jours après avoir sombré aux Vernets lors de l’acte II en laissant notamment passer un shoot armé de 40 mètres par Loeffel.
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Ryan Keller Il était très discret depuis le début des playoff, il s’est signalé au meilleur des moments (1 but, 1 assist) pour permettre à son équipe de se sortir d’une mauvaise passe.