18 mars 2015

Bien en place deux tiers durant, GE Servette a pris l’eau et quatre buts entre la 44e et la 50e minute de jeu. Les Zurich Lions mènent 1-0 en demi-finale des play-off.

 

Déroutants, ces Lions zurichois. Trop faciles deux tiers durant, ils ont longtemps laissé miroiter à GE Servette la possibilité de repartir du Hallenstadion avec le premier point de cette demi-finale des play-off. Et puis c’est comme s’ils avaient été piqués au vif par un événement survenu à la 39e minute de jeu. On veut parler de ce penalty accordé à Matt D’Agostini pour une faute peu évidente de Ryan Shannon. Parti en contre à 4 contre 5, le top scorer genevois se laissait tomber de manière un brin théâtrale après avoir manqué son face-à-face avec Lukas Flüeler et prit un léger coup de canne sur le côté. Dans la foulée, il inscrivait son penalty et donnait l’avantage aux «grenat» (1-2).

 

Cette scène prêtant à discussion, les champions en titre l’ont avalée de travers. Ils ont paru ensuite mus par un sentiment d’injustice. Corollaire: dès le début de l’ultime «vingt», ils allaient enclencher la surmultipliée, puis tout renverser sur leur passage. Avec la complicité, il faut bien l’avouer, d’une arrière-garde servettienne dépassée par les événements.

 

Un peu comme lors de l’acte IV du quart de finale face à Lugano joué aux Vernets, durant lequel elle avait pris cinq buts en l’espace de 7’16, la défense «grenat» a piqué du nez de façon inexplicable. Bilan du trou noir vécu au Hallenstadion: quatre goals encaissés en 6’09.

 

Mayer craque

 

Durant ce laps de temps, Dario Trutmann et ses coéquipiers en ont de nouveau vu de toutes les couleurs. Au point de donner du grain à moudre en grande quantité à ceux qui doutaient des capacités de l’arrière-garde du GSHC à faire face à la force de frappe zurichoise.

 

On notera également que Robert Mayer, l’autre grand point d’interrogation dans le groupe dirigé par Chris McSorley, s’est montré peu à son avantage. Il doit plaider coupable sur deux des quatre goals encaissés en début de 3e tiers. Il n’a incontestablement pas vécu sa meilleure soirée sur une patinoire helvétique et devra se reprendre rapidement en main.

 

Il convient enfin de relever la manière dont les débats se sont durcis quand le match était plié. Les bagarres, les mauvais coups et les prises de bec se sont multipliés durant les dix dernières minutes. Une manière comme une autre de lancer la suite des opérations. L’avantage des play-off? Une plantée, comme celle vécue par GE Servette lors de ce premier acte ou durant l’acte IV face à Lugano (2-7), peut vite être oubliée. Encore faut-il parvenir à tirer un trait rapidement dessus, ce que l’Aigle avait réussi à faire au stade précédent. Et demain?

 

Les étoiles

 

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Robert Nilsson  Son doublé marqué en l’espace de 3’35’’ en début de 3e tiers tourne définitivement le match en faveur des Zurich Lions.

 

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Luca Cunti  Trois passes décisives et une belle présence de l’artiste zurichois. Il a constamment électrisé la meilleure triplette à disposition de Crawford.

 

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Lukas Flüeler  Deux buts encaissés: si le gardien du «Z» affiche cette constance qui lui avait fait défaut contre Bienne, il posera moult problèmes au GSHC.