20 mars 2015

Comme son vis-à-vis lors de l’acte I, Lukas Flüeler a vécu une soirée en enfer. Les boulettes du gardien zurichois permettent au GSHC d’égaliser à 1-1 dans la série.

 

Auteur d’un vilain match mardi, Robert Mayer avait tous les regards braqués sur lui au coup d’envoi de l’acte II de cette demi-finale des play-off. Après plusieurs situations chaudes bien  négociées durant les dix premières minutes de jeu par l’Helvético-Tchèque, ils se sont tournés de l’autre côté de la patinoire. Et pour cause…

 

En matière de trous noirs, on pensait avoir tout vu en suivant les pérégrinations genevoises depuis le début des play-off – cinq buts encaissés en 7’16 lors de l’acte IV face à Lugano, quatre goals ramassés en 6’09 durant l’acte I contre les Zurich Lions. Mais non…

 

Le «Z» a fait encore plus fort, hier aux Vernets. Il a courbé l’échine à quatre reprises entre la 11e et la 17e minute de jeu. Un effondrement en 6’06 top chrono encore davantage spectaculaire
que ceux subis par le GSHC depuis le début des choses sérieuses. Pour deux raisons.

 

Premièrement, cette soudaine et inattendue déconfiture a mis à terre rien de moins que le champion de Suisse en titre. Une machine peu habituée aux ratés, qui carbure à plein régime depuis quatre saisons maintenant – deux titres et deux demi-finales des playoff, jusqu’à présent.

 

19 secondes et puis s’en va

 

Deuxièmement, ce crash a ridiculisé Lukas Flüeler, qui a tout de même joué un rôle majeur lors des deux récents sacres fêtés par le «Z». La manière dont il a encaissé un tir pris par Romain Loeffel depuis son propre camp de défense est grotesque (11e). Un but gag, suivi 75 secondes plus tard par une nouvelle réussite évitable encaissée à 5 contre 4.

 

Suite à ce goal, Marc Crawford allait rappeler son gardien sur le banc et envoyer Urban Leimbacher au charbon. Mais la doublure se faisait, elle aussi, ridiculiser… 19 secondes après son entrée en scène par un tir prenable armé de la ligne bleue par Goran Bezina (12e, toujours).

 

Déjà le but de trop pour l’ex-cerbère de feu le HC Bâle. Il laissait sa place à Lukas Flüeler. Un homme encore battu 4’32 plus tard sur un contre conclut par Noah Rod, qui venait de sortir du banc d’infamie quelques secondes auparavant (4-0, 17e).

 

Des tracas

 

Un bout de match surréaliste. Un bout de match qui va tout de même écorner la réputation d’un gardien déjà à la peine lors de l’acte I du quart de finale disputé contre Bienne (revers 5-0). Un bout de match qui va aussi laisser quelques traces sous les casques zurichois tout en montrant au GSHC que, finalement, rien n’est impossible.

 

Voilà typiquement le genre de séquence qui fait un bien fou à ce GE Servette lui aussi malmené 10 minutes durant, mardi. Reste que si on les enlève après les deux premiers actes de ce duel, l’Aigle a fait plus que jeu égal avec le Lion. A ne surtout pas oublier avant d’aborder la suite d’une série se jouant désormais au meilleur des cinq matches.

 

Les étoiles

 

***

Matt D'Agostini Si Loeffel est indispensable à la bleue lors des séquences de jeu de puissance, le Canadien l’est aussi sur l’aile (deux buts hier).

 

**

Romain Loeffel Il met un but gag qui a le potentiel pour faire le tour du monde sur YouTube (1-0), puis prépare à la ligne bleue le 2-0 et le 5-0 marqués à 5 contre 4: du tout bon Loeffel. 

 

*

Robert Mayer Après son mauvais match livré à Zurich, le gardien genevois était attendu au tournant, il a répondu présent. Visiblement, il a des nerfs solides sous sa carapace.