Les dirigeants de GE Servette ont dévoilé leurs plans pour aborder un avenir annoncé radieux, mais sans Chris McSorley à la bande.

 

Les dirigeants de GE Servette l’ont officialisé hier. Chris McSorley a été nommé manager général du club – avec un contrat de longue durée à la clé, a-t-on appris sans surprise en marge de la conférence de presse. Il a aussi été déchargé du rôle de coach. Il l’exerçait depuis seize ans aux Vernets (lire en pages 36 et 37).

 

Chris McSorley est en passe d’être «promu» manager général de GE Servette tout en étant démis de ses fonctions d’entraîneur de l’équipe.

 

L’entraîneur canadien et le club genevois ont, semble-t-il, trouvé le moyen d’éviter une rupture de contrat qui coûterait cher.

 

La décision semble prise, les dégâts d’image potentiels minimisés. Chris McSorley continuera à se dépenser pour GE Servette, mais dans un rôle différent de celui qu’il avait l’habitude de jouer depuis son arrivée aux Vernets, en 2001.

 

Hier aux Vernets, durant la fête de fin de saison de GE Servette, Hugh Quennec, isolé et chahuté, est resté en retrait, tandis que Chris McSorley et son équipe récoltaient les honneurs.

 

La saison 2016-2017 de GE Servette est enterrée. D’un point de vue événementiel à tout le moins. Car les coulisses de l’organisation sont le théâtre d’un remue-ménage dont personne n’arrive à cerner avec exactitude les futures conséquences.

 

Sami Kanaan, conseiller administratif chargé du Département de la culture et du sport de la ville de Genève, est préoccupé par le climat qui entoure GE Servette.

 

Sami Kanaan, GE Servette défraie la chronique depuis des semaines. Comment percevez-vous la situation?

 

En principe, nous ne nous mêlons pas des affaires d’une société anonyme. Nous sommes contents quand des personnes s’engagent à Genève pour participer au rayonnement d’un sport, comme le tandem Quennec-McSorley l’a fait ces dernières années.

 

Les propriétaires du club présidé par Hugh Quennec ont récemment négocié avec de potentiels acheteurs. Les discussions ont fini par échouer.

 

D’après nos informations, les propriétaires actuels de GE Servette sont récemment entrés en négociation avec des repreneurs potentiels ayant pignon sur rue à Genève. Mais ces négociations ont fini par échouer. Les raisons ne nous ont pas été formellement dévoilées, même si deux hypothèses dominent.

 

Entre celui qui a fait GE Servette à son image et le propriétaire du club, il n’y a pas photo à l’applaudimètre. Chris McSorley jouit d’une cote de popularité intacte. Voire en progression minute après minute à la suite des rumeurs entourant une possible éviction (notre édition d’hier). Les supporters du GSHC ont d’ailleurs lancé une pétition pour que l’entraîneur des Aigles reste en poste et, plus surprenant encore, pour que Hugh Quennec quitte le club.

L’ambiance entourant le club de hockey pensionnaire des Vernets est explosive.

 

Depuis des mois, Chris McSorley n’est plus maître et seigneur aux Vernets. Cela s’est vérifié pas plus tard que vendredi. Le jour précédent l’acte IV d’un quart de finale perdu contre Zoug (4-0 dans la série), l’Ontarien a été convoqué par le conseil d’administration. À cette occasion, on lui a reproché, entre autres, son comportement envers les arbitres, l’indiscipline de son équipe trop souvent pénalisée et la médiocrité du power play développé depuis le début des play-off.

 

Je dois être un peu nunuche. Ou complètement maso. Mais j’ai voulu me coltiner, vivre l’expérience hockey en famille avec la communauté si chère à Hugh Quennec samedi soir aux Vernets. Non pas en bénéficiant de quelconques billets de faveur ou en tirant profit de mon pass professionnel. Non, mes places, je les ai achetées: 63,95 l’unité dans le bien nommé secteur argent (bleu) pour un total intermédiaire de 200,85, Ticketcorner encaissant un bonus de 9 francs pour la sécurisation des titres – merci à mes aînés d’avoir prévu d’autres activités avant-hier soir.

À quoi cela tient, finalement… À un tir sur la transversale en prolongation de Tim Traber. À un puck balancé dans les tribunes par le routinier Daniel Vukovic. Et surtout à une égalisation tombée de nulle part, à sept secondes de la fin d’un premier acte cauchemardesque. Ou comment redonner vie à une formation zougoise incapable jusque-là de remporter le moindre match de play-off à domicile depuis… deux ans!