Les propriétaires du club présidé par Hugh Quennec ont récemment négocié avec de potentiels acheteurs. Les discussions ont fini par échouer.
D’après nos informations, les propriétaires actuels de GE Servette sont récemment entrés en négociation avec des repreneurs potentiels ayant pignon sur rue à Genève. Mais ces négociations ont fini par échouer. Les raisons ne nous ont pas été formellement dévoilées, même si deux hypothèses dominent.
La première: l’opacité des comptes de la société. Ce reproche est régulièrement formulé depuis l’arrivée de Hugh Quennec à la présidence du GSHC – au point qu’un administrateur a été nommé le 2 février par la Ville et le Département de l’instruction publique, de la culture et du sport (DIP) pour mettre son nez dans les comptes et le fonctionnement de l’Association Genève Futur Hockey, qui obtient chaque année un million de francs de fonds publics. Deuxième hypothèse répandue: un désaccord sur le prix de vente. Ou les deux. Ou encore une autre…
Hugh Quennec, sollicité plusieurs fois hier après-midi sur son téléphone portable, n’a pas souhaité répondre à nos questions.
Sponsors déçus
Ce qu’il faut retenir de ces démarches va toutefois au-delà de leur finalité. Ceux qui détiennent le club des Vernets ont récemment eu l’opportunité de le vendre à des repreneurs dont la surface financière, selon nos informations, ne souffre aucun doute. Opportunité que les actionnaires majoritaires ont refusé de saisir.
Cet échec des négociations est loin d’être anodin dans l’actualité extrêmement agitée que vit l’organisation «grenat» depuis des mois. Tellement, même, que des sponsors influents, ainsi que plusieurs membres des différents clubs de soutien, nous ont confié qu’ils auraient vu ce rachat – dont ils étaient au courant – d’un très bon œil. Ces témoignages, nombreux, démontrent que les liens de confiance entre plusieurs bailleurs de fonds et les dirigeants actuels du club, à commencer par son président Hugh Quennec, sont devenus ténus, sinon proches de céder.
Des parallèles avec le LHC
La méfiance envers l’homme d’affaires canadien et les personnes qui l’entourent est même devenue telle qu’une large base de mécènes soutenant le GSHC, à coups de centaines de milliers de francs par saison, menacent de couper le robinet. C’est du moins ce que plusieurs d’entre eux nous ont clairement indiqué.
Les tensions et les discussions entourant GE Servette en ce moment ne sont pas sans rappeler celles qui avaient secoué le Lausanne HC fin 2015. Au cœur de la polémique, l’actionnaire Hugh Quennec, déjà. L’homme d’affaires canadien, qui détenait la majorité du capital du club vaudois, avait fini par céder ses parts à Ken Stickney sous la pression des autorités cantonales, communales, d’autres membres du conseil d’administration du LHC et des fans. Bref, d’à peu près tout le monde.