Des applaudissements nourris résonnent dans les travées d’une arène émerveillée, presque ébahie par tant de facilité et de virtuosité. Debout, comme un seul homme, le public «grenat» réserve une interminable ovation à ses joueurs. Chauffe, les Vernets, chauffe! Il ne s’y trompe pas: GE Servette vient de réussir une perf en surclassant les Zurich Lions, deux phalanges appelées – peut-être – à s’affronter en play-off.

 

Avantage psychologique

 

Toute la sainte nuit, je m’étais abreuvé des prouesses de Wayne Gretzky, des envolées de Sidney Crosby, visionnées en boucle dans l’espoir d’un mimétisme divin. Pas question de passer à côté de la chance d’une vie: hier, j’avais entraînement avec Chris McSorley. Première séance de hockeyeur dans mon existence. Une heure et quart de pratique pour marquer les esprits, convaincre le patron que oui, je peux apporter quelque chose à son équipe, GE Servette.

 

FR Gottéron, qui revient à trois points de Bienne, méritait mieux face à GE Servette. Les Dragons ont craqué en prolongation.

 

La défaite d’hier en prolongation est terriblement cruelle pour FR Gottéron. Oui, les Dragons méritaient largement plus que ce point de consolation. Mais il faut voir le positif: tout d’abord, Bienne, qui s’essouffle, s’est incliné à la Resega face à Lugano dans le même temps. Les Fribourgeois continuent d’avancer et de réduire, petit à petit, un déficit qui paraissait encore insurmontable il n’y a pas si longtemps de cela.

 

Un but contre son camp marqué par Robert Mayer durant la prolongation offre un nouveau succès au LHC. GE Servette a été trop lent au démarrage.

 

Robert Mayer continue de ne pas rassurer pleinement son monde au bout du lac. Hier, durant la prolongation, il a offert la victoire au Lausanne HC en poussant au mauvais endroit avec sa jambe un puck qui traînait devant ses filets.

 

GE Servette a mis fin, hier à Kloten, à une série de cinq défaites d’affilée concédées en championnat. En souffrant. Par les temps qui courent, peu importe la manière, surtout face aux Kloten Flyers. En pleine tourmente, les Aviateurs sont relégués à 14 points des Genevois.

 

Le secteur offensif de GE Servette? Sept joueurs de centre pour seulement quatre places. Six ailiers pour huit postes à pourvoir. Cherchez l’erreur… Et si tout n’était que question d’équilibre, finalement? L’équilibre entre une défense robuste et une offensive percutante. Entre la palette de joueurs à disposition, et leur positionnement adéquat sur la glace. Il faut de tout pour faire une (bonne) équipe. Des artistes, des créatifs, des besogneux, des hargneux, des consciencieux, et même des fous furieux. Il y a tout cela à GE Servette, c’est certain.

Jonathan Mercier est incertain en raison d’une bosse au front.

 

Samedi dernier à Bienne, Jonathan Mercier, le défenseur de GE Servette, s’en est sorti avec une énorme bosse au front et plusieurs points de suture après avoir reçu de plein fouet un puck dégagé par Thomas Wellinger. Le malheureux, qui venait d’enlever son casque pour nettoyer sa visière en fin de troisième période, était alors assis au bout du banc des Aigles. Conduit à l’hôpital dans la foulée, aucune commotion cérébrale n’avait été décelée.