10 août 2016

Le 3e match en quatre jours a été celui de trop pour les Aigles qui ont reçu une leçon

 

Dans la galaxie Red Bull, Munich a hérité d’une bien jolie équipe de hockey. Sacrée championne d’Allemagne, la formation bavaroise est clairement un adversaire de choix pour se jauger et juger du travail qu’il reste à accomplir. Avec ses huit joueurs étrangers, Red Bull Munich a dansé sur le ventre de Ge/Servette hier soir au Sentier.

 

Pour ce nouveau match de préparation, le 3e en quatre jours, les Aigles avaient forcément les jambes un peu lourdes. Ils ont surtout eu les ailes coupées par la vista des attaquants de Red Bull Munich. Après moins d’une minute de jeu, ils avaient déjà ouvert le score. «Nous avons reçu une leçon, juge Chris McSorley. Munich nous a montrés exactement comment nous devions jouer.»

 

Dure soirée pour Christophe Bays de retour dans la cage pour son deuxième match, lui qui revient de nulle part. Il a quitté son poste après quarante minutes (douleurs aux adducteurs). Dure soirée en vérité pour toute une équipe qui n’avait ni les forces ni les armes (un seul mercenaire, Fransson, aligné) totalement au jeu.

 

Ce Ge/Servette vu hier soir aux Hockeyades là n’a évidemment encore que très peu de rapport avec celui qui entamera le championnat à Fribourg le 9 septembre. Seule certitude depuis que le choix du 4e étranger s’est porté sur un attaquant (lire ci-dessous), la défense est jugée légère par certains. Un jugement qui se vérifiera surtout sur la longueur, et au gré des éventuelles blessures.

 

Seul visage nouveau, le Canado-Suisse Will Petschenig semble prendre ses marques avec une certaine assurance. Aligné depuis trois matches avec Daniel Vukovic, cet ancien étudiant (comme son compère) en Amérique du Nord est appelé à intégrer l’une des trois premières paires défensives. «C’est un jeune joueur qui va se développer, dit Chris McSorley. Il est même en avance sur ce que l’on imaginait. Avec Daniel Vukovic, il bénéficie du meilleur professeur. Dans trois ou quatre semaines, il sera prêt.»

 
 

Nick Spaling, c’est fait!

 

Nick Spaling est le 4e étranger de Ge/Servette. Canadien de 27 ans, il a joué la finale de la dernière Coupe Stanley perdue par les Sharks de San Jose contre les Pittsburgh Penguins de Sydney Crosby. Centre défensif, l’Ontarien a joué 494 matches de NHL, inscrivant 136 points (55 buts et 81 assists).

 

Attaquant robuste (1,85 m/90 kg), il est capable d’évoluer tant au centre qu’à l’aile. Durant sa carrière, il a porté les maillots de Nashville, Pittsburgh, Toronto et San Jose. Spaling a la réputation d’être un grand travailleur. Il a surtout été utilisé dans le registre défensif dans la meilleure ligue du monde. Mais certains techniciens relèvent volontiers que le gaillard n’est pas dénué de talent offensif. Il pourrait bien martyriser les gardiens de LNA.

 

Le club ne confirme pas encore le transfert mais tout cela n’est qu’une question de temps… Selon plusieurs sources proches du dossier, Spaling s’est engagé pour une saison avec une option pour une deuxième. L’arrivée de ce joueur polyvalent boucle – pour le moment – le dossier des joueurs étrangers pour la saison à venir. Il rejoint Johan Fransson, Jim Slater et Mike Santorelli pour former un quatuor offensif qui a fort belle allure. On le décrit comme étant la copie conforme de Jim Slater, qui avait rapidement mis tout le monde d’accord en alliant engagement et efficacité.