5 janvier 2015

A Davos, ce n’était plus la fête. Plus que la défaite (5-1), ce sont les nombreuses erreurs qui sont pointées du doigt

 

En prenant la route dès 7 heures dimanche, les Genevois savaient à quoi s’attendre. L’heure de la reprise du championnat avait sonné et l’adversaire s’annonçait coriace. Sur le coup des 13 h 30, l’équipe débarque dans la station grisonne, un endroit qu’elle connaît désormais sur le bout des gants et où elle a ses petites habitudes. Mais voilà, l’ambiance n’est plus celle de la Coupe Spengler et la fin d’après-midi va vite s’apparenter à un calvaire.

 

Face à des Davosiens qui possèdent la meilleure offensive du championnat avec 131 buts marqués, dont une moyenne de 5 par match à domicile, et qui tournent à plein régime devant leur public – seulement 5 points perdus en 17 matches – toutes les erreurs individuelles se paient «cash». Et ça n’a pas manqué.

 

Davos se réveille

 

Malgré un but annulé de Jérémy Wick – marqué du patin – dans la première minute de jeu, le match est resté peu enthousiasmant durant le tiers initial. Peu d’occasions, peu d’émotions, peu de jeu construit. Mais l’essentiel est là pour les Genevois, Davos ne parvient pas à prendre de la vitesse, à miser sur son jeu de transition dévastateur. Seule mauvaise nouvelle, la sortie sur blessure de Jacquemet – touché par un puck au visage et sans doute commotionné – dès la 7e minute. Ce forfait contraint la troupe des Vernets à revoir son alignement et à insérer le défenseur Trutmann comme 12e attaquant.

 

Ge/Servette aurait eu tout intérêt à maintenir ce rythme et ce niveau de jeu au plus bas. Mais d’entrée dans la seconde période, Davos accélère et pose des problèmes à l’organisation défensive servettienne. Contre le cours du jeu, Timothy Kast s’échappe, se jette en avant et pousse le puck au fond des filets adverses (24e). C’est 0-1. Malheureusement pour les Aigles, quatre-vingts secondes plus tard seulement, Axelsson (25e) égalise, puis Walser (32e) permet au HCD de prendre la main, en profitant d’une grosse erreur de Schwendener. Hofmann et Paulsson saleront encore l’addition avant la seconde sirène. C’est 4-1, le match est joué, les Servettiens ont volé en éclats.

 

Des oreilles vont siffler

 

De trop nombreuses approximations ont facilité la tâche des Grisons qui n’en demandaient pas tant. Finalement Sciaroni (58e) scelle le score final à 5-1, trompant Robert Mayer, aligné en fin de match. Le 55e duel entre Arno Del Curto et Chris McSorley a donc tourné à l’avantage du coach helvétique et ce pour la 28e fois.

 

Les jambes des Servettiens ont paru lourdes et même si Davos avait joué samedi (défaite 4-3 à Zoug), ce sont les visiteurs qui semblaient les moins énergiques. «La fatigue ne doit pas être une excuse, lâche McSorley. Nous n’avons simplement pas fait ce qu’il fallait, nos erreurs individuelles nous coûtent cher. Lundi (ndlr: aujourd’hui donc) sera un jour désagréable pour mes joueurs.» Le message est clair, l’entraînement matinal et la séance vidéo risquent de faire siffler quelques oreilles…

 

Toujours 6e au classement, Ge/Servette reste confortablement installé au-dessus de la barre même si derrière, ça revient gentiment. Avec 10 points de marge, il n’y a de loin pas le feu, mais avec sa défaite à Davos, le GSHC vient tout de même d’enregistrer son 4e revers consécutif en championnat.

 

Mayer: un retour anticipé, mais positif…

 

Malgré la défaite à Davos, Robert Mayer a retrouvé un peu de temps de jeu. Chris McSorley l’a, en effet, envoyé devant le filet servettien pour la dernière période, alors que le match était déjà joué. «C’est une bonne nouvelle que Robert a pu retoucher des pucks en compétition», explique l’entraîneur du GSHC.

 

Absent des patinoires depuis le début du mois de novembre, le portier (normalement) numéro 1 des Grenat avait repris l’entraînement notamment durant la Coupe Spengler, mais son retour était plutôt programmé la semaine prochaine. En l’absence de Bays (bronchite), Mayer avait tout de même effectué le déplacement grison avec l’équipe. «Je suis content d’avoir pu retrouver des sensations; j’étais un peu surpris d’être aligné, mais ça fait du bien de jouer à nouveau», avouait Robert Mayer juste après la partie.

 

Sera-t-il le gardien titulaire pour la demi-finale de Coupe de Suisse face à Kloten, demain aux Vernets? «Je ne sais pas encore…» tranche le boss des Vernets. Le gardien, de son côté, ne cache pas qu’il aimerait bien être sur la glace mardi.