Après la fin de série victorieuse samedi soir à Langnau, les aigles accueillaient hier soir les patineuses de la capitale aux Vernets.
Les matchs contre les ours ne sont jamais faciles on le sait, même contre ce SCB qui est à la peine cette saison ; d’autant qu’en vue du classement la victoire était nécessaire pour réaliser la bonne opération comptable de la soirée.
Pour la peine, le club s’est fendu d’un message promotionnel, signé de la main de notre BigMac en personne, pour nous inviter à venir faire la différence en soutenant nos aigles. Une telle invitation ça ne se refuse pas, si en plus on peut faire la différence et aider nos troupes à latter les bernoises, on ne va pas se gêner.
Comme en ce qui me concerne ce n’est pas sur la glace que je peux faire une différence, j’aborde d’emblée le match du soir en affichant mon soutien commercial : une succulente bière et un délicieux sandwich des Vernets avec, au passage, une pensée émue pour les bénévoles du village de pêcheur qui parait-il n’ont même plus de quoi se nourrir du côté de Malley les soirs de match.
Je ne sais pas si c’est grâce à l’incroyable différence apportée par les supporters qui ont répondu à l’appel, mais le premier tiers début on ne peut mieux. A la 4ème minute Wick, qui revenait au jeu en pleine forme après un match de pause, déporte Schwendener, son tir est dévié par Blum qui se jette mais revient sur Slater qui peut sans problème envoyer le puck au fond des filets bernois, c’est 1 à 0. Si le score n’évoluera plus durant les premières 20 minutes, on signalera encore un drible risqué mais réussi de Riat à la ligne bleue, un bon travail défensif de Loeffel et Bezina, et la difficulté pour Berne à se montrer réellement dangereux sinon en toute fin de période.
Première pause, je décide, vraisemblablement comme beaucoup d’autres, de faire la différence en reprenant une bière, c’est important de bien s’hydrater pendant le sport.
Comme le deuxième tiers démarre mollement, nos amis zébrés décident eux aussi de faire la différence en ne sanctionnant pas Bergenheim qui a pourtant tenté de faire bouffer sa palette à Slater. On connait l’amour d’Eichmann pour le GSHC, il nous le démontre encore une fois en ne donnant que 2 minutes à Moser qui, non content d’avoir chargé Rubin dans le dos, étale tout le fair-play bernois en lui susurrant quelques douces paroles à l’oreille. Comme à ce moment il y avait déjà un plantigrade en cage c’est parti pour un 5 contre 3 que McSorley va transformer en 6 contre 3 en sortant Mayer. Pari gagnant puisque sur une jolie passe de Romy devant le slot c’est Slater qui double sa mise et celle de l’équipe.
Quelques 5 minutes plus tard, Iglesias rattrape ses errance défensives en reprenant un « une-deux » de d’Agostini pour le 3-0. C’est le moment que choisit Leuenberger pour prendre son temps-mort et donner un brin de répit à ses troupes, le deuxième tiers se termine sans autre changement au tableau d’affichage et avec un peu de frottement sur la glace devant le banc bernois.
Nouvelle pause, nouvelle bière, c’est important le soutien sous forme liquide surtout que jusqu’à présent elle est plutôt belle la différence.
Avec une avance de 3 buts, on se dit que la troisième période devrait être plutôt facile, d’autant que Rod qui s’infiltre d’un beau geste dans la défense bernoise n’arrive juste pas à adresser un bon tir sur un Schwendener loin d’être rassurant pour son équipe. Mais on le sait, nos grenats sont aussi capables d’avoir de gros passages à vide, hier soir ce fut 30 secondes de trou noir de nos boys et un peu de réussite pour le SCB qui met 2 goals et revient à une longueur en l’espace de 35 secondes.
Avec 3-2 au tableau d’affichage on peut se dire que la fin de match va être tendue et on ne se trompe pas. Les oursons revigorés par leurs deux buts pressent, Eichmann leur donne même un coup de pouce en ne sanctionnant que Bezina alors que ce dernier s’est fritté avec Roy qui, lui, pourra rester sur la glace. Le match devient rugueux et physique, et c’est la latte vient à la rescousse de Mayer pour empêcher le troisième but bernois. Si les grenats plient ils ne rompent pas et je ne sais pas si c’est grâce à la différence apportée par les Vernets qui soutiennent l’équipe mais c’est finalement sur la sirène finale et dans la cage vide que Wick plante le 4ème et dernier but de la soirée. Petit moment de flottement, on ne sait pas si le puck a franchi la ligne avant ou après la sirène, mais ce but lui sera finalement accordé.
On a assisté à un beau match, belle victoire même si on aurait préféré ne pas avoir à trembler comme ce fut le cas durant le troisième tiers. En tous cas comptablement l’opération est réussie puisqu’on reste au contact de la 4ème place et qu’on s’éloigne encore de la barre.
Redémarrage d’une série de victoires ? À confirmer ce week-end avec la venue de Zurich et le déplacement à Ambri. En tous cas s’il faut revenir samedi pour faire la différence en buvant des coups, on y sera !