Résumé / Présentation
Roland Rivera, dim 25/09/2016 - 12:40

Ce qui est bien avec Lugano, c’est qu’on les déteste tous…

 

Les danseuses scandinaves, Chiesa, par bonheur blessé ce soir, Ulmer, Sannitz, le mangeur d’enfants sur le banc, avec sa gamme incroyable de rictus nerveux, les spectateurs, jusqu’à la présidente androgyne.

 

C’est vraiment une performance remarquable de concentrer dans un même club cette improbable galerie de personnages pour lesquels rien ne semble pouvoir être fait pour leur rendre un semblant de dignité.

 

Évidemment, le souvenir de ce lundi de Pâques mortifère est encore dans toutes les mémoires et contribue largement à ce mépris tenace. C’est donc avec le couteau entre les dents et la bave aux lèvres que le GSHC est parti à la fraîche en déplacement au Tessin.

 

Ce déplacement est aussi (encore) l’occasion de tester la souplesse légendaire de l’effectif genevois, puisque des aménagements ont été rendus nécessaires dans des circonstances invraisemblables. Parmi celles-ci, citons la blessure de Šimek qui a percuté le car régie de RTSI alors qu’il pratiquait le football en guise d’échauffement sur le parking de la Resega, sacré Juraj, quel déconneur ! Une blessure qui vient s’ajouter à celle, aux circonstances tout aussi vaseuses, de Santorelli à l’entraînement et celle de Rubin, qui rendra les armes ce soir après 1 minutes 26 de présence sur la glace selon Laurent Antonioli de Teleclub, info qu’il tenait lui même de swiss-hockey…autant dire le cousin de la belle-sœur du pompiste, une info inutile, mais à prendre avec des pincettes, vous l’aurez compris.

 

Coïncidences troublantes et catastrophiques me direz vous… et bien, nous le découvrirons plus tard, il n’en est rien, cette succession de galères est une bénédiction et pas seulement en raison de l’absence de Rubin sur la glace.

 

Tout est prêt pour débuter, avec un faible contingent de supporters grenats dans les travées, et les habituels tifosi luganais, en place pour délivrer leur quota de grossièretés, attitude que nous ne pouvons que condamner avec la plus grande fermeté.

 

Le match débute donc, et si on entend par match une confrontation, et bien de confrontation il n’y aura pas vraiment.

 

Certes l’ouverture du score est tessinoise, obtenue en powerplay. Cet aléa relève désormais de l’anecdote tant la domination des Aigles est apparue solide.

 

Il n’aura fallu que 3 petites minutes pour qu’Almond ne remette les compteurs à zéro et que 9 secondes de plus pour que Slater permette au GSHC de prendre l’avantage pour ne plus l’abandonner…

 

Wick a inscrit le 3-1 dans un désert défensif impressionnant des Luganais, sur une passe lumineuse en backhand de Romy… Ce même Romy inscrira son premier but de la saison à la mi-match, en toute fin de powerplay. Une juste récompense de la classe dont il est coutumier.

 

Il convient de relever que Lugano inscrira un second but en powerplay, à 15 minutes de la fin du match, et un 100% en powerplay jusque là pour Lugano… ce qui après la performance biennoise en la matière, nous permet de conseiller le staff du GSHC dans l’identification des failles sur lesquelles un travail urgent semble nécessaire, même si un troisième powerplay luganais (incomplet) sera heureusement stérile, ramenant le taux de réussite sur ce match à 66,6666666%.

 

Ce coup du sort ne nous aura cependant pas fait gamberger, puisqu’après son but refusé et son assist d’hier soir, Nick Spaling nous a gratifié de son premier but en LNA et pour le GSHC dans un face à face remporté contre l’infortuné Manzato.

 

5 buts marqués par 5 buteurs différents, une victoire référence, avec un effectif remanié qui apporte, comme mentionné en préambule, un vent de fraîcheur sur le GSHC.

 

Des options inédites, des alignements audacieux, et un effectif concerné et impliqué qui ne pourra que nous servir quand les suspensions et les blessures tenteront de nous priver du titre qui nous est promis de manière inéluctable, tôt ou tard.

 

Mais je m’emballe, contentons nous de profiter de l’instant, et des effets immédiats de notre cure de remise en confiance, au Tessin, dans un cadre idyllique et sous les derniers rayons de l’été indien.

Les bières

Kevin Romy

Un joueur merveilleux, précis sur la glace et pertinent en interview.

Jeremy Wick

Peut-être bien le joueur le plus sous-côté de toute la ligue. Il est partout, il patine dans les deux sens de la patinoire, marque et pourrit la vie de nos adversaires… une perle.

Robert Mayer

Un immense Mayer a encore une fois rendu les choses plus faciles pour les Aigles… notamment à la 33e et en toute fin de deuxième tiers, quand il est de notoriété publique qu’un but encaissé est particulièrement fâcheux.

Doug Shedden

C’est écœurant d’arborer un mulet en 2016.

Stefan Ulmer

Celui-là il a la banane sans arrêt, quand il prend 5, quand il se prend 2 minutes, quand il est recalé en bout de banc. Soit il adore sincèrement le hockey, soit il ne comprend rien à ce qui se passe.

Laurent Antonioli

C’est l’agent de Sébastien Reuille ? il ne cesse de souhaiter sa présence sur la glace.