Résumé / Présentation
Tobias Park, dim 10/03/2019 - 13:11

S’il y a quelques semaines de cela, alors que les aigles voyaient la barre s’éloigner au-dessus de leur tête et que Mayer enchainait des prestations franchement médiocres, quelqu’un vous avait dit que les nôtres se qualifieraient pour les play-offs, vous l’auriez qualifié, si pas de grand naïf, au moins de sacré optimiste.

 

 

Si cette personne avait ajouté que, dans la foulée, les grenat repartiraient de la capitale avec le premier point dans la série, un blanchissage à la clef pour le portier si souvent décrié (à juste titre), vous auriez franchement questionné l’état de sa santé mentale.

 

Et c’est pourtant exactement ce qui s’est passé hier soir. Et, très franchement, ce n’est à vrai dire même pas si choquant. Parce que cette performance est dans la continuité de ces dernières semaines : Genève a entamé ses séries finales il y a déjà plusieurs matchs de cela, la situation au classement obligeant les joueurs à disputer des matchs « à la vie, à la mort » pour espérer s’en sortir.

 

Etat d’urgence décrété dans un vestiaire qui a su mettre ses bisbilles de côté, faire fi du nombre presque irréel de cadres absents et revenir à ce qui constitue l’ADN du club : jouer simple, solide et, surtout, ne JAMAIS rien lâcher. Un hockey de play-offs en somme.

 

Le même plan de jeu, la même rigueur, le même alignement depuis quelques matchs désormais : continuer à faire ce qui a été si bien fait lors de ces derniers matchs. Ajoutez à cela un Robert Mayer signant une performance stratosphérique, l’une de ses plus belles en grenat sans aucun doute, et vous obtenez un succès qui, au final, ne souffre même pas vraiment la moindre discussion.

 

Bien sûr, le GSHC aura été un peu aidé ce soir. Par une jolie dose de réussite défensive tout d’abord, et par la relative passivité de Bernois qui ont peut-être géré un peu trop tranquillement leur fin de saison régulière et n’étaient pas encore prêts à faire face à Richard et sa bande prenant la Post Finance Arena d’assaut, le couteau entre les dents. A moins que les hommes de Jalonen n’aient fait preuve d’une certaine suffisance, s’attendant à voir débarquer le « HC Clinique la Colline » en victime expiatoire, presque trop satisfaite d’avoir décroché les séries finales et trop fatiguée pour oser défier réellement le plantigrade Bernois. Cela serait mal connaitre le GSHC, et son ADN : pas de pétrole pour construire l’équipe, pas particulièrement d’idées pour l’animer, mais un sens de l’effort et du sacrifice qui rend fier ses supporters.

 

Au final, peu importe ce qui a causé cette apathie Bernoise, tant il est quasiment acquis que cela ne se reproduira pas. 

 

Il serait illusoire de considérer que cette première banderille a blessé l’ours. Il est tout au plus égratigné. Chaque victoire dans la série sera plus difficile à obtenir que la précédente, tant le SCB est appelé à monter en puissance alors que les aigles devraient tôt ou tard être rattrapés par l’usure physique et mentale accumulée lors des petits exploits à répétitions exigés de la part d’un groupe touché dans sa chair. 

 

En attendant, vous pouvez parier que ces grenat-là laisseront leur cœur sur la glace. Et, qui sait, ce groupe là a peut-être encore bien trois morceaux de bravoure dans le coffre. Le monumental exploit sera à ce prix-là.

Les bières

Robert Mayer

Une performance de haut vol

Daniel Winnik

Un vrai joueur de play-off

Tim Bozon

Incarne si bien cet esprit de corps grenat

Thomas Rüfenacht

A partager avec les Moser et autres Scherwey

Juraj Simek

Doit faire plus offensivement

L'arbitrage

Franchement chaotique