Après une victoire chanceuse samedi soir à Kloten, les grenats se déplacent ce mardi à Berne avec deux objectifs : conserver la deuxième place du classement et précipiter un peu plus les oursons vers les playout.
Tout juste au sortir de son hivernation, on peut logiquement s’attendre à un adversaire mal réveillé, les deux derniers résultats des Winnie nationaux semblent d’ailleurs le prouver : deux défaites respectivement contre Fribourg et Zurich. Attention toutefois, une petite recherche zoologique au sujet du plantigrade considéré nous apprend que ce dernier peut toutefois se montrer agressif même dans la situation évoquée s’il est affamé ce qui, vu la position du SCB au classement, est de toute évidence le cas.
L’ambiance est déjà électrique avant même le coup d’envoi puisque durant l’échauffement, Trevor Smith, pourtant surnuméraire du côté des plantigrades, cherche d’emblée à allumer nos boys, Massy étant au sifflet ce soir il est inutile de préciser que ce comportement n’a fait l’objet d’aucune sanction.
L’entame de la première période confirme l’appétit apparent des Bernois qui se ruent à l’assaut de la cage de Mayer sans toutefois parvenir à trouver la faille, y compris durant une supériorité pendant laquelle les 4 aigles présent sur la glace semblent bien statiques. Mais les grenats vont reprendre du poil à la bête et se montrer dangereux à leur tour : suite à un cafouillage de la triste chèvre le long de la bande, Romy parvient à récupérer le puck pour permettre à Riat de se présenter seul devant Stepanek et inscrire le premier but de la partie pour notre plus grand plaisir.
Le score n’évoluera plus durant ce premier tiers, il aurait pu en être autrement si Krueger n’était complètement passé à côté d’une passe en retrait devant Mayer et si Kreis n’avait pas visé la latte ; on a assisté en revanche à une première série de pénalités parfois fantasques, rien d’étonnant considérant qu’on joue Berne à Berne.
Le deuxième tiers débute comme le premier avec une domination plutôt bernoise mais toujours sans conséquences au tableau d’affichage. Toujours dans la lignée de la première période c’est ensuite Romy qui se met à nouveau en évidence en effaçant Stepanek, mais la crosse d’un défenseur bernois l’empêche de pousser le puck au fond pour faire le break. On peut également regretter le tir raté de Rubin quelques secondes plus tard en bonne position devant la cage des oursons ; deux occasions manquées de prendre deux longueurs d’avance et de compliquer la lâche des hommes de la capitale.
Mais malheureusement le vent va tourner, Traber se signale par une charge dont il a le secret : débile et inutile en zone offensive sur un Ruefenacht qui en rajoute pour le plus grand plaisir de Massy qui colle 2 minutes à notre poète. Dans le même temps le « meilleur public de Suisse » (c’te blague) nous rappelle qu’à la Postfinance Arena les animaux sont autant dans les tribunes que sur la glace en offrant une douche à la bière à notre banc, l’occasion d’assister à une scène touchante et presque romantique quand notre Big Mac essuie le dos de Matte. Berne profite de la pénalité de Traber pour égaliser par Plüss, son tir est de loin pas imparable mais Mayer est masqué et ne voit pas passer la rondelle ; le deuxième tiers se termine donc sur un score de parité : 1 partout.
Tout est donc encore possible dans l’ultime période d’autant qu’on sent les attaquants et les étrangers adverses empruntés et que Romy et Riat combinent à nouveau mais sans parvenir à concrétiser. Toutefois, on vous le disait en préambule, les ours ont la dalle et tout va basculer en l’espace de 3 minutes à 10 minutes du terme, Mayer va récupérer le puck au fond de sa cage à 3 reprises, en l’espace de 160 secondes le score est passé à 4-1. Les 8 dernières minutes ne changeront plus rien, on sent que le cœur n’y est plus et que l’équipe ne cherche pas à se défoncer pour revenir au score.
Si cette défaite est loin d’être dramatique à ce stade du championnat, on se consolera en se disant qu’elle a renvoyé les lolsannois sous la barre, même si à mon sens entre le SCB et le LHC c’est un peu le choix entre la peste et le choléra.
Prochaines échéances ce week-end pour les deux derniers matchs de la saison régulière et en l’occurrence deux derbys : d’abord contre Fribourg qui pourrait bien être notre premier adversaire des playoffs et ensuite contre Lausanne ; go boys, go ! Il s’agit de terminer en beauté.