Forts des derniers succès en date, nos vaillants sportifs du Groupe de Ski des Hautes Cimes ont commencé à regarder vers les sommets couverts d'or blanc, les yeux pleins d'envie. C'est donc ce vendredi qu'ils ont décidé d'aller se confronter aux pentes les plus abruptes du domaine des Sapin et Chamois de Zinal, le fameux ZSC. Mal leur en a pris.
À force d'entendre chaque année que le groupe de ski peut descendre n'importe quelle piste avec de la volonté, on finit par y croire. Hier, on a assisté au retour à la réalité de nos compères.
Nos skieurs sont arrivés à Zinal déjà soûls à cause du vin chaud. À peine en hauts des pistes, l'amateurisme de nos amis ressort et ils décident de faire du hors-piste. Au bout de 2m, un des deux Daniel brille par un ratage majestueux en tentant un backflip qui termine droit dans la tronche à Robert, Neuer pour les intimes. Une merveilleuse manière de commencer la journée…
On pourrait se dire que cette erreur rendit nos amis plus attentifs mais pas du tout. Personne ne se regarde, les skieurs du groupe les plus "responsables", ceux censés garder la sécurité sont complètement fartés (c'est de rigueur vous me direz). Ces "défenseurs" sont plus proches de causer des blessures que d'en éviter.
Et c'est ce qui arrive bien 35 secondes après. Nos amateurs n'arrivant pas à faire façon de la neige fraîche, ils se gênent tous et cette fois ci c'est Robi qui se mange un pylône tout seul pendant qu'il discutait météo.
On se dit qu'on est en train de regarder une bande de bras cassés et que le sens va passer de figuré à propre. Bon, je suis mauvaise langue, la minute qui suivit fut presque bonne. Quelques virages furent proprement dessinés et on crût espérer voir une godille, mais non.
Fatigués par tant d'efforts non récompensés, nos hommes tentent de se remettre d'aplomb avec une pause vin chaud. Il faut traiter le mal par le mal comme on dit.
Et il est vrai qu'après cette pause on remarque un léger mieux. Bon il faut être honnête, à cet endroit de la piste, la pente était bien moins raide et grâce à cette chance ils prennent un peu de plaisir pendant quelques minutes.
Mais chassez le naturel, il revient au galop. 5 minutes plus tard, les skieurs sont tout aussi dissipés voire même plus qu'avant et là c'est le festival. Tout le monde se coupe la route. Cody envoie même le bâton dans la figure à Romain (et ce n'est même pas une métaphore …).
C'est à ce moment-là que notre groupe vit qu'il était en train de détacher une plaque de neige qui allait compliquer la fin de leur descente. Pour une fois, ils firent preuve de lucidité car effectivement une avalanche allait les emporter.
Ils ont quand même tenté de ne pas se faire ensevelir mais quand on n'y est pas, on n'y est pas. La neige les emporte jusqu'en bas de la pente et les skieurs ne font que subir.
Ils finissent en bas, éreintés, en pièces détachées, mais encore vivant, ça aurait pu être encore pire, c'était quand même une piste trop dure pour des amateurs.
Bon, un pti vin chaud ?
Mais soyons positif, avec Paré et Bezina on aura (peut-être) un effectif solide, (peut-être) que Mayer arrêtera ses sorties et relances hasardeuses, (peut-être) que les entrées en zone ressembleront enfin à quelque chose, (peut-être) que les joueurs arriveront à faire deux passes sans perdre le puck et (peut-être) que les powerplay finissent au fond.
Auquel cas on serait vraiment taillé pour les playoffs ! Il ne manquera plus qu'une patinoire, une administration, un schéma de jeu et du succès…