Après cette semaine fatigante dans le froid, pourquoi ne pas manger une petite fondue entre amis pour se revigorer ?

Aujourd'hui pour nous réchauffer après une semaine aux températures un poil fraiches, nous avons décidé de se faire une petite fondue. On devrait passer un bon moment et en garder 2-3 bons souvenirs.

On se retrouve donc chez un ami qui habite un peu loin pour passer la soirée, manger et boire quelques godets. Comme on est entre amis, tout le monde est aux fourneaux, on a faim, on veut attaquer au plus vite. Chacun est à sa tâche. Il faut peu de temps avant de passer véritablement à table.

Le début du repas se passe bien. Chacun y va de son coup de fourchette pour s'envoyer au plus vite des morceaux de pains au fond du gosier. La faim se fait sentir tout autour de la table.

La particularité de notre hôte, c'est qu'il aime sa fondue bien poivrée, ce qui ne tarde pas de se faire sentir. A peine le caquelon était posé que déjà il alignait les tours de moulins.

Le souper bat son plein quand un des convives passe proche de l'erreur d'étiquette. Dans la frénésie du début de repas, il a failli perdre son morceau de pain avant de le récupérer in extremis avec le bout de sa fourchette. Ouf ! On ne veut pas imaginer quel gage on lui aurait donné s'il l'avait perdu.

On peut dire que tous les amis passent un bon moment. Chacun a à manger et à boire et n'a pas vraiment le temps de s'ennuyer. Tout le monde rigole bien et les bides se font rares, ce qui est plutôt agréable même si on est qu'en début de soirée. Jusqu'à ce que Fredo, déjà caisse, lance maladroitement une blague qui passe mal auprès de certains convives. Ils lui rendent la Monnet de sa pièce en le bousculant pour aller chercher la deuxième bouteille de blanc. Un petit froid s'installe mais rien de grave.

Le bide semble avoir quelque peu perturbés nos hôtes. Les fourchettes ont tendance à s'en mêler, un peu de fromage est même tombé sur la table. La solution que notre cher cuisinier a trouvée est de remettre un peu de poivre dans la fondue. Mouais, il fait comme chez lui d'accord mais faudrait pas trop en mettre non plus.

Mais, il faut rendre les crédits à qui de droit, il faut dire que le poivre moulu ajoute un tout nouveau goût à la fondue qui nous plait à tous. C'est l'occasion de faire une bonne blague pour relancer l'ambiance.

La bouteille finie, on sent que les convives calent un peu. Ils ont du mal à suivre le rythme. Il ne faudrait pas que la fondue tranche. Mais, un peu par surprise, on la rattrape complètement et elle est même mieux qu'avant. La dynamique est bonne et quelqu'un trouve toujours une connerie à dire quand un autre a fini de parler. Les rires vont dans tous les sens.

C'est à ce moment que Marco lance le sujet des élections fédérales. Il n'est pas très équilibré dans ses propos en tapant plus sur certaines communautés que sur d'autres. Pas tout le monde n'est d'accord avec ces décisions de vote. Un débat commence et tout le monde vient y mettre son grain de sel. Un des amis va même trop loin en embrayant sur un sujet à fuir comme la peste. Ça calme tout le monde et on arrête les débats 15'.

La fondue est sur la fin. On veut attaquer la religieuse mais Fredo a une faiblesse et l'œuf qu'il voulait mettre tombe entièrement dans le caquelon, coquille comprise. Bof, plus personne n'en veut maintenant, c'est dommage,  on aurait pu faire quelque chose de bien.

On sent que les estomacs sont remplis, les blagues se font moins nombreuses, et il y a même parfois quelques blancs. Pour finir le repas en beauté, notre hôte nous apporte le dessert, un soufflé à la châtaigne.

On s'attendait tous à un repas pas très recherché mais faut avouer que notre cuisinier a fait du bon travail ce soir. Le dessert proposé est bon bien qu'un peu lourd. Il ne manque pas grand-chose pour faire un dessert idéal, une touche de fraîcheur nous aurait tous ravi. Dommage, ça aurait pu finir idéalement le repas.

On fait notre possible pour finir notre assiette mais c'est sans compter sur notre hôte qui insiste pour nous resservir. Bon aller, faisons honneur, ça lui suffira de nous en avoir redonné une fois. Même pas ! Il revient à la charge. C'est bon je crois qu'on en a assez comme ça.

Le sommeil attaquant gentiment tout le monde, et comme personne n'a envie de devoir encore manger du soufflé, on saisit la première occasion pour rentrer chez nous. Le repas était finalement bien plus lourd que prévu. Que nos estomacs soient forts parce que sous peu ce sera meringues et double crème…