Ce résumé vous est offert par Simon Jeremy et Serge Karamazov. Aucun lien.
Berne, premier jour
7.45 pm
Un match à Berne, c’est un peu comme le Festival de Cannes. Il a beau avoir plein de concurrents, c’est quand même celui qui attire le plus de public qui entre nous soit dit est particulièrement exigeant puisqu’il n’est pas rare de voir celui-ci demander à cor et à cri de se faire « Remboursez [nos] invitations ». Mais qu’est-ce qu’il y connait au hockey, le public bernois ? Réponse : rien !
En parlant de public, on notera aussi que les gens venus soutenir le film outsider de l’année, le fameux « (Claret-)red is dead » n’étaient pas particulièrement nombreux et pour la plupart quasi silencieux. Dommage pour un film qui mériterait un tout autre soutien.
Toujours au chapitre public, on a remarqué la présence d’un drapeau « Ici c’est Paris » ainsi qu’une écharpe des « Boulogne Boys ». Certaines sources nous indiquent les avoir entendu chanter « Meurs, pourriture, communiste » quand tout le public s’en prenait à Chris McSorley, mais nous n’en avons pas eu la confirmation définitive.
Qui dit Festival de Cannes dit forcément article de haute voltige avec si possible des phrases choc. Quel genre ? Ben, des phrases choc. Mais ce n’est pas toujours facile d’assurer. On aurait bien pu vous raconter une blague, mais vous connaissez sûrement tous la différence entre un pullover et une moule. Ce n’est pas le cas ? On a envie de vous dire : « Barrez-vous, cons de mîmes ».
Quoiqu’il en soit, on vous promet de trouver des phrases choc. En attendant, écoutez, laissez1905 faire son travail ! Dès que nous aurons de plus amples informations, croyez bien que vous en serez les premiers informés.
Pour ce fameux festival, les hôtes doivent entre autres se priver de leur réalisateurs Eric Blum. Eric Blum ? Non, Eric (de-)Ray Blum ! ll paraît que c’est son vrai prénom. M’enfin moi je vote et je dis il bluffe. Ça ne doit pas être autorisé de s’appeler comme ça pour de vrai. Bref, passons.
Avant que le match ne débute, il fallait absolument aller nous sustenter à la buvette. On aurait bien mangé des gencives de porc, mais malheureusement Lacleau, le meilleur gencier du littoral, n’est pas sponsor du festival. On se contera donc d’un vieux burger, ce qui ne fut manifestement pas du goût de la sécurité locale. « Ben quoi, vous allez m’arrêter pour mangeage de burger prohibé » demandais-je ? Sans réponse. Le burger avait beau hurler « Ne me mange pas ! » de toutes ses forces, je l’engloutis en moins de deux. Il n’était pas franchement bon et je n’étais pas particulièrement heureux de l’avoir payé aussi cher. D’un côté heureusement, car quand je suis content… je vomis. Et après ça, la seule solution c’est de prendre un chewing-gum, Emile !
Pendant ce temps, à Vera Cruz :
- Algo mas señora ?
- Es todo, gracias
- Quanto le debo ?
- 13,95
Le match sera très animé, limite match de playoffs. On pourrait vous le raconter, mais ça n’aurait néanmoins pas beaucoup d’intérêt. Après avoir mené 1-0, nos joueurs ont offert à Berne un retour dans le match, offrant aux locaux une supériorité numérique alors que nous devions jouer à 5 contre 4 pendant 2 minutes. Mais alors qu’un retour semblait impossible, nos joueurs sont parvenus à revenir grâce à un but de Daniel Rubin (oui oui, Daniel Rubin !) sur un assist de Skol ofenstrü. Ah mais non chuis sotte c’est du Suédois Fransson que venait l’assist. Mes excuses ! Peu importe, ce but nous offrait une prolongation, et même une séance de tirs au but. « Oh oui youpie, dansons la carioca, dans la Postfinance Arena ».
Au chapitre des trucs qui nous auront bien fait marrer, on retiendra la jolie cabriole de Beat Gerber, feignant une double tentative d’assassinat lors d’un petit brassage devant les buts. Mais bon, il paraît que les apparences sont trompeuses : Monsieur n’est pas une tapette. Monsieur est hockeyeur.
Au terme de la prolongation, les visiteurs, manifestement peu au courant des règles, se sont dirigés vers les vestiaires. Les Bernois, en hôtes aimables, leur proposèrent une petite séance de tirs au but. « Oh, juste un point nous suffira » répondirent les joueurs du GSHC. « Vous ne préférez pas les tirs au but d’abord ? ». Devant tant d’insistance, les visiteurs céderont.
Auteur de plusieurs arrêts lors de cette série de tirs au but, Gauthier Descloux s’attira les éloges de ses camarades. « Wooooaw tu fais vachement bien le chat » osa l’un d’eux, référence à ses mouvements rapides et agiles. Malheureusement pour le GSHC, on peut tromper 1x 15'000 personnes, mais pas 15'000 fois une personne, et Marco Bührer parviendra à détourner les tirs, au demeurant peu inspirés, de nos attaquants. C’est Luca Hischier qui fût le dernier à s’élancer : prise d’élan, il dit 5, 4, 3, 0 et après, paf, pastèque, le puck finit dans la lucarne. Rassurés, ses coéquipiers vinrent le féliciter en se disant qu’il ne peut plus rien [nous] arriver d’affreux maintenant.
A l’heure de l’interview, Grégoire Surdez se précipita vers Pedretti mais, le confondant régulièrement avec ses camarades et malgré son nom écrit sur son maillot, lui demanda si c’était bien lui. « Non je suis le pape et j’attends ma sœur » lui répondit le Jurassien taquin. Qui expliquera qu’il a demandé à tirer lors de la série de pénaltys, malgré les hésitations de son coach à l’envoyer au charbon. Mais finalement le Boss a craqué et il a dit, banco !
Après ces deux matchs face à Berne, nous affronterons jeudi Langnau aux Vernets afin de résoudre enfin cette fameuse intrigue : qui est le plus fort, l’ours ou le tigre ? Du côté de Berne par contre, notre club ne semble pas signifier grand-chose, à entendre un gros Bernois à la sortie : « G-S-H-C, mais qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire ? Un amateur de golf peut-être.
Cet article arrive à son terme. Attention chérie, ça va couper.