Depuis quelques semaines – et bien qu’étant dans la situation financière que l’on connaît tous – le club réussissait à sortir des résultats inespérés.

L’équipe était un groupe soudé comme on ne l’avait plus vu depuis plusieurs saisons. Le mental, qui avait tellement fait défaut, permettait de renverser des adversaires bien plus fort que nous. Un sentiment de marcher sur l’eau flottait aux Vernets.

Les joueurs avaient totalement fait abstraction de l’aspect extra-sportif pour se concentrer sur leur job. Franchement, on ne peut que leur tirer notre chapeau.

Donc, oui la prestation d’hier était ridicule. Oui, on s’est fait rouler dessus par Lugano. Oui, la tentation était grande de zapper sur le derby new-yorkais (sauf si vous supportez les Rangers comme moi. Il y a des soirées bonnes à se pendre, en effet).

Cependant, il faut se dire que ce genre de résultat est normal lorsque les nuages noirs s’amoncellent au-dessus du club.

Enfin, selon la version officielle que l’on entendra bientôt : « une accumulation totalement bégnine de factures que Thierry de la compta a oublié de payer, mais tout va bien ne vous inquiétez pas. Non, il n’y a pas de problèmes financiers au club, c’est juste de la faute de la Ville qui ose honteusement nous demander un loyer. Mais tout va bien, le club est entre de bonnes mains. Ce n’est pas mon genre que les équipes que je dirige fassent faillite non ? » *sourire ultra-bright*

Donc comment en vouloir aux joueurs de ne pas avoir pleinement la tête au hockey quand le club va être mis en demeure par la Ville ? Comment ne pas lâcher prise à 4-1 quand personne ne sait si l’équipe va finir la saison ? Comment rester positif quand Quennec fonce à pleine vitesse sur l’iceberg ?

Il serait facile de critiquer le match d’hier, mais je m’y refuse.

Mes excuses aux courageux qui se sentaient d’attaque pour un résumé d’un 7-1 (si tenté qu’il y en ait), mais il n’y a rien à dire du match d’hier.

Je ne veux pas blâmer les joueurs, qui continuent de se présenter à l’entraînement et aux matchs.

Je ne peux pas en vouloir à une équipe qui a battu Davos la veille et qui, on le sait tous, continuera de se battre jusqu’au bout.

Qu’au final Genève-Servette prenne effectivement l’eau ou que ce soit juste une manœuvre derrière l’écran de fumée du club, ni les joueurs, ni nous les supporters ne pouvons y faire quelque chose.

L’unique devoir qu’il nous reste est de ne pas mettre les voiles et de rester derrière les joueurs.