Vous vous souvenez peut-être du match de Champions Hockey League livré par les Aigles à Göteborg. Si oui, eh bien c'est un peu ce à quoi nous avons assisté hier soir au Hallenstadion, toutes proportions gardées.
Si vous ne vous en souvenez pas aussi, d'ailleurs. On vous rafraîchit la mémoire en trois acte.
Pour commencer, nous avons une équipe largement supérieure tant techniquement que sur le plan de la jouerie. Les Zurichois (non, désolé, ce n'était pas Genève-Servette dont il s'agissait) profitent d'une défense aux abois pour marquer rapidement et, pense-t-on, tuer le match. Le genre de choses qui arrive quand on oublie Luca Cunti ou qu'on offre le puck dans le slot au néo-international* Mike Künzle. Ce n'est pas que les Aigles aient totalement démérité. Par exemple, Noah Rod a réalisé sa première vraie charge de l'année. Bon, c'était sur Arnaud Jacquemet, mais il faut quand même reconnaître qu'il y a du progrès.
Deuxième acte : Les Zurichois aussi pensent avoir tué le match. Il lèvent alors le patin. Bénéficiant d'un peu de chance (merci Lukas) et affichant toujours autant d'engagement, les Genevois en profitent pour revenir dans la partie et faire croire à tout le monde qu'ils ont une chance. On assiste même à des scènes surréalistes, comme par exemple un Lion qui se fait reprendre en backcheck par Juraj Šimek. Reto Schäppi (chapeau !) (padabo !) a beau nettoyer la lucarne, il ne peut s'agir que d'un contretemps. Et effectivement, s'ensuivent deux buts qui remettent les équipes à niveau. Alors certes, ces deux réussites ne figureront dans aucun top 10 des plus beaux buts, mais elles illustrent la grinta des Genevois. Et elles comptent la même chose. Et on vous emmerde.
Dernier acte : Les Genevois aussi pensent avoir une chance. L'équipe locale, agacée de devoir en faire plus que prévu, remet alors un petit coup d'accélérateur pour prendre les devants avec une facilité déroutante qui semblera même étonner Luca Cunti. Malgré tout les efforts des Grenats, l'issue ne fera plus grand doute. Exeunt omnes, certains plus heureux que d'autres.
Si vous vous en souvenez toujours, ce match plus serré qu'il n'aurait dû fut suivi dans la même compétition par deux victoires face à des adversaires de moindre calibre. Et ça tombe bien, car après l'épisode de la Coupe-dont-tout-le-monde-se-fout™, le week-end prochain nous propose... Hmm, ce n'était pas une si bonne analogie, finalement.
* Oui, il suffit toujours de faire trois bons matches à Zurich pour se retrouver international. Ou alors c'est pour le récompenser d'avoir prouvé l'existence d'un cerveau chez Thomas Déruns. Allez savoir.
Les bières

Kevin Romy

Juraj Simek

Lukas Flüeler

Dario Trutmann

Goran Bezina
