GE Servette s’est imposé sans forcer à la Valascia. Les Aigles, qui visent le top 4 du classement, ont battu Ambri 4-1 et patinent dans la bonne direction.
Il y a des matches comme ceux-ci, qui tournent (presque) à la partie de rigolade tellement ils sont faciles à gérer. Il faut l’avouer: Ambri était à la rue, faible comme rarement auparavant sur sa patinoire, et même totalement dépassé par moments. GE Servette, dans tout cela, a eu le mérite d’empocher la totalité de l’enjeu sans demander son reste. Chris McSorley n’a d’ailleurs pas eu trop de peine à l’admettre: «Ce n’était pas le meilleur Ambri de l’histoire…» a soufflé le coach des Aigles, avant de pointer du doigt les progrès effectués par son équipe après ses trois précédentes sorties très poussives. «Nous avons disputé notre match le plus complet de l’exercice. J’ai senti de la cohésion et de la complicité entre les lignes arrière et l’attaque», s’est réjoui l’Ontarien.
GE Servette patine assurément dans la bonne direction, même s’il est encore difficile d’affirmer avec certitude qu’il est déjà dans le bon tempo. Peut-être que oui, après tout. Pour commencer, les Aigles ont, en soixante minutes seulement, doublé leur capital de points accumulé jusque-là cette saison (3). Et ce succès, sans doute, en appellera bien d’autres. Même si cette victoire sur un patin au Tessin n’a rien d’un match référence, personne ne fera la fine bouche. Chris McSorley et ses hommes avaient peut-être besoin de cela et de rien d’autre: d’un adversaire désordonné, approximatif et apathique, histoire de se remettre sur les bons rails sans trop souffrir. Qui s’en souviendra, de toute manière, dans une semaine, un mois, ou au printemps prochain? Personne à vrai dire. «Nous voulons être une équipe du top 4 dans cette ligue et notre objectif est de combler au plus vite notre retard sur les équipes de tête», explique Chris McSorley, qui n’a pas pour ambition de végéter trop longtemps dans les profondeurs du classement.
Week-end à 6 points?
Ambri n’a pas été bon, c’est certain, les Aigles ont franchi un palier, c’est vrai, et il y a surtout de quoi se réjouir. Les «puncheurs», Jeremy Wick (1e 0-1), Noah Rod (28e, 0-3) et Damien Riat (31e, 1-4), ont chacun inscrit leur premier but de la saison. On les a beaucoup vus hier, à eux désormais d’enchaîner et de passer à la vitesse supérieure au cours des prochaines rencontres. Kay Schweri, lui, a démontré qu’il possède des mains en or (quelle feinte sur le but du 0-2!) et prouvé au passage que Chris McSorley n’exagère pas lorsqu’il affirme que sa nouvelle pépite «a du Lino Martschini en lui». L’attaquant de 19 ans a brillamment réussi la transition entre le niveau junior au Canada (il évoluait au Phoenix de Sherbrooke) et la LNA. Il a inscrit hier son 4e point personnel en autant de sorties.
On n’ira pas jusqu’à dire qu’il s’agit d’un week-end crucial pour les Aigles, mais toujours est-il qu’ils disposent désormais d’une occasion en or, avec le passage de Kloten ce soir aux Vernets, de définitivement dissiper les doutes de ce début de saison.