23 septembre 2015

Après trois revers de suite, une remise en question générale – coach et joueurs – a eu lieu. Réaction attendue des Grenat demain à Lugano

 

La grosse boule au ventre qu’il a emmenée avec lui en quittant Zoug samedi soir a fini par disparaître. Mauvais perdant, Chris McSorley a extrait, depuis lors, une légitime frustration après cette troisième défaite d’affilée très difficile à digérer. L’Ontarien, qui n’est pas du genre à garder de vieilles rancœurs à l’intérieur, a asséné ses quatre vérités. L’orage a éclaté. Les joueurs visés ont été convoqués. A commencer par ses étrangers. Pas Fransson, irréprochable. Les autres qui peinent à trouver le chemin des filets. Que ce soit à Fribourg, contre Lausanne et à Zoug, Tom Pyatt, Matthew Lombardi et Matt D’Agostini ont en effet été transparents…

 

«Mais lorsqu’ils seront au top, on va faire un carnage», promet le portier Gauthier Descloux. Le problème est qu’ils se cherchent toujours comme s’ils se découvraient sur la glace. Et même s’il reste 45 parties à jouer, cette situation de crise ne doit pas se poursuivre. D’autant plus que le jeu des Servettiens est méconnaissable pour ne pas dire affligeant et inquiétant.

 

«Nous n’avons aucune excuse pour expliquer ce manque de réussite, s’exclame Chris McSorley. On doit tous se regarder en face pour rectifier le tir. Tous ensemble. Pas seulement les joueurs. Moi aussi.» On a lavé le linge sale en famille.

 

Le début de semaine aux Vernets a été instructif pour tout le groupe, avec pour débuter une bonne séance vidéo avant d’enchaîner des exercices spécifiques devant la cage. Les filets ont tremblé! «Jusqu’à maintenant notre devise a toujours été à la vie à la mort, poursuit le coach. L’engagement est notre image de marque et durant nos trois dernières rencontres cela n’a vraiment pas marché. Nous n’étions peut-être pas prêts à mourir sur la glace…»

 

A Lugano, demain, contre une équipe également en manque de résultats, les Aigles devront vite retrouver leur identité, pour éviter un match couperet vendredi face à Bienne. «A nous de mettre le nez dans des endroits sales, où ça fait mal, avec bien plus de combativité, renchérit un McSorley convaincu que son équipe va réagir au Tessin. On doit bien cela à nos fans qui, eux, sont incroyables. De toute façon Ge/Servette est plus important que ceux qui le composent, les joueurs et l’entraîneur…»

 

Rien de tel parfois qu’une bonne vieille boule au ventre…

 

Réunion d’urgence au programme

 

Une semaine noire, trois défaites, deux blessés: Genève-Servette en est quitte pour un bilan qui fait froid dans le dos. Hier, sur la glace des Vernets, bonne surprise: Noah Rod s’entraînait. Il avait pourtant reçu le puck vendredi passé, contre Lausanne.

 

Un vilain puck qui avait frappé le haut du corps et fait craindre le pire, une fracture. L’attaquant s’en sort heureusement avec une contusion. Jouera-t-il à Lugano et contre Bienne, jeudi et vendredi? Il faudra voir au jour le jour. «Noah est un dur au mal, explique McSorley. S’il y en a un qui peut être sur la glace jeudi, après cette blessure, c’est bien lui. Alors on verra.»

 

En revanche, pour Cody Almond, c’est bien plus sérieux, avec une luxation de l’épaule qui avait déjà été touchée en préparation. Le joueur va être opéré et sera éloigné des patinoires pendant une longue période pouvant s’étendre jusqu’à quatre mois. Un coup dur pour Almond donc, mais aussi pour la première ligne des Aigles, qui perd un élément clé. Son remplacement est-il déjà d’actualité?

 

«Une réunion d’urgence est au programme, avec Hugh Quennec et Christophe Stucki, assure McSorley. Il faudra prendre une décision. Cette situation peut permettre à certains de se mettre en valeur. Sinon, je sais qu’il y a des joueurs sur le marché. Mais je ne veux pas prendre un joueur seulement pour faire le nombre. Alors on verra en fonction des opportunités.»