Un match de playoffs au mois de décembre et une victoire acquise de haute lutte

Tout d’abord, commençons exceptionnellement par deux minutes de franchise : oui, Tim Traber a commis un geste d’écervelé notoire. Un geste qu’on n’aime pas voir et que nous ne cautionnons en aucun cas. On est d’avis que 10 matchs de suspension ne seraient pas de trop. Et si pendant ce temps-là il pouvait aller s’acheter un cerveau, ça ne pourrait être que bénéfique. Deuxièmement, oui il y a clairement hors-jeu sur le but de Picard. Etant placé quasiment à la hauteur de la ligne bleue, je ne pouvais pas être mieux situé que ça pour le voir. Ce but n’aurait pas dû être validé et qui sait ce qu’il serait advenu ensuite. Voilà, ça c’est dit.

Car oui, exceptionnellement j’ai suivi ce match depuis la tribune latérale, juste derrière le banc de nos joueurs sur lequel se trouvait notamment un Federico Tamo tout sourire. Outre le fait de mieux voir le match que depuis le parcage, ça m’a surtout permis de passer le match entouré d’un public hostile, surtout au vu des événements ci-dessus entre autres. Et il faut bien avouer que gagner dans ces circonstances, c’est particulièrement agréable. Pour ne pas dire jouissif. Et quoique certains disent sur le public tessinois, cette patinoire pue le hockey et son ambiance à l’italienne me plait particulièrement. On est bien loin des nouvelles arenas aseptisées que l’on voit fleurir un peu partout.

Pourtant, un but du triple champion du monde de lancer de gourdes planqué derrière sa garde rapprochée aurait bien pu tout changer. Oui mais voilà, les arbitres ont semble-t-il redécouvert une règle ces jours et ont sifflé contre Lugano en raison d’un joueur stagnant dans le slot. C’est bien la 4ème fois en 2 matchs que cette règle est appliquée alors qu’elle ne l’est généralement que très peu. Sur le coup, ça nous a bien arrangés.

Par la suite, et contrairement à la veille où la victoire a surtout été obtenue grâce à la faiblesse de l’adversaire, nos joueurs ont livré un match énorme. Le genre de match référence comme celui disputé à Zoug dimanche. Le genre de match qui te forge une équipe, qui te solidifie un groupe et qui te donne le droit de rêver à une suite de saison moins stressante autour de la barre.

C’est aussi une victoire qui se construit grâce à un jeu physique typiquement genevois qui nous plait tant et qui fait tant hurler les 11 autres publics de Suisse. On le ressent déjà bien quand on est en parcage, mais quand on est entouré du public local, ce sentiment est multiplié. Les Picard, Rivera et autres Vuko déclenchent régulièrement leurs lots d’insultes et la maman de McSorley en prend pour son grade plus souvent qu’à son tour. Mais ce climat hostile semble transcender nos joueurs. Un climat que l’on ressent d’habitude surtout en playoffs. Un bon présage ?