Les Aigles sont passés en mode playoff.
Pendant la saison régulière, Genève-Servette nous avait régulièrement habitués à une défense en mode passoire, laissant à ses adversaires de véritables boulevards. Il s'agissait même du point récurrent dans les discussions sur les chances de notre équipe, dans la catégorie « Oui mais… »
Au moins, nous savions possible de jouer avec plus de rigueur, puisque c'est ce qui s'était produit lors de la Coupe Spengler face à des adversaires de haut niveau, et avec succès. Or il était difficile d'attribuer cette transformation à Francis Bouillon, dont on ne peut pas exactement dire qu'il ait amené le même apport en Léventine, ni aux encouragements depuis la tribune de Ramon Untersander. On devait donc pouvoir faire pareil avec les joueurs à disposition.
On ne sait pas si c'était dû à l'activation du mode playoffs, à une prise de conscience collective ou autre chose, mais les Grenat ont chassé de nombreux doutes les concernant hier soir en offrant une performance complète et maîtrisée. Il y eut certes cette période de flottement d'un peu plus d'une minute en fin de deuxième tiers qui permit aux Luganais de rouvrir le match et qui aurait pu coûter très cher. Mais les Aigles resserrant les boulons dès la reprise, on ne leur en tiendra pas rigueur.
Autre point de doute ayant donné de beaux signes d'espoir hier soir : Robert Mayer. On avait aperçu son potentiel, mais il avait souvent suscité l'inquiétude quant à sa régularité sur un match. Lors de cet acte I, il fut une véritable muraille, frustrant tir après tir Pettersson, Klasen, Brunner et leurs copains.
Si on veut chipoter, on pourra tout de même regretter quelques prises de décision hasardeuses lorsqu'il s'est agi de jouer à la crosse. Et aussi ce coup dans la poire de Brett MacLean, ô combien mérité mais qui risque de lui valoir les foudres de Herr Unikrr. Avec un peu plus d'expérience, il aurait pris exemple sur Marco Bührer et aurait plutôt asséné à l'attaquant canadien un bon coup de crosse dans les bijoux de famille. On ne pourra non plus s'empêcher de remarquer que si l'arbitre avait fait son boulot sur cette action, rien de tout cela ne serait arrivé.
Mais foin de ces considérations accessoires. Savourons cette magnifique victoire qui nous redonne l'avantage de la glace. Nous sommes devenus gourmands et attendons une confirmation de ces belles dispositions mardi soir.
Les bières

Matt D'Agostini

Robert Mayer

Taylor Pyatt

Brett MacLean

Juraj Simek
