Après la claque reçue samedi face à Davos, Jonathan Mercier entend bien remettre les pendules à l’heure ce soir à Lugano

Jonathan Mercier préfère en rire plutôt qu’en pleurer. Amer et avec le moral loin d’être au beau fixe, le défenseur de Ge/Servette n’a toujours pas digéré la claque reçue samedi soir aux Vernets face à Davos (1-7). Une fessée monumentale. Le Genevois a du mal à cacher sa déception. Du coup, il manie l’ironie afin d’enfouir ce gros sentiment de honte qui l’habite.

«En prendre sept à domicile? C’est tout simplement inacceptable. Samedi, nous n’avons pas joué alors qu’on avait signé un superbe match la veille à Langnau. On n’a jamais été présent sur la glace contre Davos. A croire qu’on avait oublié nos patins à la maison. On aurait d’ailleurs dû rester chez nous au lieu de proposer un tel spectacle.»

Penauds, le Genevois et ses coéquipiers se sont-ils fait passer un savon par Chris McSorley hier matin à l’entraînement? «Surtout pas, reprend à la volée le boss des Vernets. En ce qui me concerne, ce revers est maintenant oublié. Vous savez, Arno Del Curto et son équipe s’étaient jusqu’ici inclinés à trois reprises cette saison face à nous: c’était acquis qu’ils allaient tout faire pour ne pas quitter Genève avec une quatrième défaite dans leurs valises.» Et le boss d’ajouter: «Je n’ai rien dit aux gars car il n’y a rien à sauver de cette performance. Samedi, c’était un jour sans. En tant que coach, j’estime que ça ne sert à rien de parler des sujets qui fâchent. A moins d’en tirer quelque chose de constructif et de s’en servir pour améliorer le rendement du groupe, je ne ferais que remuer le couteau dans la plaie.»

Ce soir à la Resega, Jonathan Mercier espère secrètement que les Tessinois seront encore dans les nuages après leur écrasante victoire sur Fribourg-Gottéron (8-1) samedi soir. «Ce serait bien si on pouvait en profiter. Ce sont trois gros points qui seront en jeu. Il est vraiment important de commencer à se mettre à l’abri en prévision des play-off. Car ce n’est pas en grappillant un point par-ci, par-là qu’on va y aller.»

Pour se maintenir ce soir du bon côté de la barre, les Aigles devront repartir de la Resega avec une victoire: «Nous y allons avec la ferme intention de gâcher la fête, commente Chris McSorley. Ce match est extrêmement important, il suffit de jeter un coup d’œil au classement. C’est une rencontre qui peut faire toute la différence au moment de payer l’addition.» Afin de se mettre un peu de baume au cœur, les Aigles peuvent se remémorer les deux parties qu’ils ont disputées jusqu’à présent face aux Bianconeri cette saison. Le 24 septembre, les Grenat s’étaient imposés 2-5 à l’extérieur avant d’infliger une correction au HCL un mois plus tard aux Vernets (5-0).

Mais si les Genevois entendent obtenir un bon résultat ce soir, ils feraient mieux de ne pas oublier leurs patins avant de monter dans le car. Ceux de Jonathan Mercier sont déjà bien aiguisés.

Power-play

L’affiche Ge/Servette se déplace ce soir à Lugano, du côté de la Resega. Ce match sera celui de tous les dangers entre deux formations qui comptent le même nombre de points au classement (37). Avec un match en moins, Ge/Servette (8e) devance aussi l’équipe tessinoise (9e) à la différence de buts. Coup d’envoi à 19 h 45.

L’effectif Le retour au jeu de Noah Rod et Nathan Gerbe est imminent. Chris McSorley n’attend plus que le feu vert du médecin. Buteur contre Red Ice ce week-end avec Ajoie en LNB, Eliot Antonietti devrait poursuivre l’aventure avec le club jurassien jusqu’à la fin de la semaine. Johan Fransson s’est blessé samedi au genou et Chris McSorley ne sait pas encore quand il sera apte à jouer. Le défenseur suédois a passé des tests hier après-midi. Afin de pallier l’absence du patron de la défense, Tim Kast jouera une nouvelle fois les pompiers de service dans l’arrière-garde des Grenat.

Le mot de Chris McSorley «Les Luganais ont fait le plein de confiance contre Fribourg. Ça va être une rencontre très disputée mais je suis optimiste car nous les avons déjà battus à deux reprises cette saison.»