Commencer la saison par un déplacement à Kloten un vendredi, ce n'était pas vraiment un cadeau. Mais comment mieux débuter une saison qu'en rompant une malédiction ?

En effet, on ne rappellera pas l'incroyable série de défaites toutes plus frustrantes les unes que les autres subies par les Aigles au fond des bois de l'autre cité aéroportuaire. (Ah ben si, on vient de le faire.) À première vue, pas de quoi lancer la saison en fanfare.

De plus, pour nous autres supporters, un déplacement à Kloten un vendredi, ce n'est pas le meilleur plan pour renouer en douceur. Ça implique généralement de s'éclipser du boulot à des heures indues, l'air de rien, genre « Je vais juste fumer une clope. Comment ça, je fume pas ? Mais si. » C'est aussi un long retour en perspective à ruminer une énième défaite jusqu'à 2-3h du matin.

Cela dit, certaines choses laissaient cette fois entrevoir une issue plus favorable : outre le fait très scientifique que ça doit bien finir par tourner un jour, notre équipe semble plus robuste et donc moins encline à se faire virevolter autour. Mais surtout, comme tu le sais, lecteur attentif, notre rédacteur en chef vénéré n'a pas hésité une seconde à se sacrifier pour la bonne cause et aller braver les rigueurs du climat corse plutôt que de goûter à la dolce vita de la banlieue zurichoise, lui qui avait assisté aux 14 défaites précédentes. Et comme la suite l'a prouvé, c'était bien lui qui portait la poisse.

Le début de la rencontre fut typique d'un match de reprise, c'est-à-dire un peu n'importe quoi. À témoin, dès les premières minutes, Genève-Servette partait à 2 contre 1. Jusque là, rien d'extraordinaire, si ce n'est que les deux étaient Romain Loeffel et Christian Marti. On ne sait pas qui de Chris McSorley ou de Felix Hollenstein était le plus désappointé par ce genre d'action.

Les Grenats auront eu le mérite de profiter de ces espaces avant que les Aviateurs ne resserrent le jeu et que le match ne devienne plus chiant. Ils sauront ensuite tenir la rencontre malgré quelques à peu près de leur portier. À part cela, aucun supporter n'a uriné sur la glace ni fait la chenille à torse nu. Il n'y a donc pas grand-chose à raconter qui captivera les foules.

Voici donc une bonne chose de faite pour lancer la saison sur de bonnes bases. Il n'y a plus qu'à continuer à gagner tous les matches et ça devrait nous assurer une bonne saison.