15 septembre 2015

Le capitaine de Fribourg-Gottéron, qui rêve du titre avec les Dragons, se réjouit d’affronter les Aigles ce soir à la BCF Arena

 

C’est avec un cœur de troubadour et sans balayer la cour qu’il a gagné, un matin de printemps, du galon avec Fribourg Gottéron. Capitaine des Dragons, Julien Sprunger est à 29 ans un homme heureux et toujours aussi ambitieux. «J’ai envie de gagner, d’être un jour champion, qui plus est à Fribourg, ce serait un rêve.» L’ancien junior de Saint-Léonard, qui n’a porté qu’un maillot dans sa carrière (à l’exception d’un match en 2004 avec La Chaux-de-Fonds), a envie de prendre de la hauteur cette saison avec la formation de la Sarine. Il l’a dit devant les caméras de Sport Dimanche . Après avoir manqué le quart des play-off l’an passé, l’équipe dirigée par Gerd Zenhäusern a fait le ménage, de quoi rendre l’international très optimiste alors qu’il dispute sa 14e saison à Fribourg. Après deux succès, à Davos (aux tirs au but) et contre Kloten, lui et ses copains sont prêts à voler dans les plumes des Aigles, toujours invaincus, ce soir à la BCF Arena…

 

Julien Sprunger, qu’est-ce que le rôle de capitaine change pour vous?

 

Je l’avais déjà été il y a quelques années, mais j’étais jeune. Aujourd’hui, j’ai gagné en maturité, en expérience aussi, je fais partie des meubles. Avec treize départs, l’équipe a passablement changé, c’est une nouvelle situation, un nouveau rôle pour moi. A Fribourg, c’est un club familial où les jeunes ont le respect des anciens. Au niveau des juniors, on s’identifie à Mottet, Bykov ou Sprunger, aux Fribourgeois. On fait partie de la tradition du club.

 

Christian Dubé n’est plus votre coéquipier mais votre directeur sportif. Quelle est votre relation?

 

Comme il est devenu notre chef, notre relation a forcément changé. J’ai longtemps joué avec lui et on se connaît bien. Il reste une personne ouverte avec laquelle on peut discuter de tout. Le courant passe bien, mais au final il reste notre chef et on doit le respecter. A Fribourg, plus de la moitié de l’équipe a changé, y compris l’entraîneur assistant et celui des gardiens. Gerd Zenhäusern est quelqu’un d’humain, proche de tout le monde, qui peut désormais compter sur Kari Martikainen. Il enlève des charges des épaules et fait énormément de bien à tout le monde, notamment aux défenseurs et aux jeunes joueurs. Très pro, il n’est jamais content et toujours en train de corriger. Il pense qu’on peut toujours faire mieux et être meilleur.

 

Vous attendiez-vous à un tel début de championnat?

 

Bien sûr, mais attention, il n’y a eu que deux matches et il en reste 48! Ça peut aller très vite d’un côté comme de l’autre. Avec Davos, Kloten, Genève et Berne pour commencer, ce n’était pas très rassurant. Mais à chaque fois, parce que tu n’as pas trop le droit à l’erreur, tu dois fournir des gros efforts pour grappiller des points. On croit en notre équipe, en nos qualités, mais on ne doit pas non plus s’enflammer et continuer ainsi, sachant que tout ce qui est pris ne sera plus à prendre sur certaines équipes plus tard…

 

Ge/Servette a aussi réussi son départ, cela promet donc un bel affrontement ce mardi soir…

 

Ce sont toujours des matches spéciaux, tendus et disputés. Qu’il y ait de nouveaux joueurs ou pas, on connaît le squelette de Genève. Avec McSorley, c’est plus ou moins toujours un système identique même s’il évolue avec le hockey actuel. On connaît les forces et les faiblesses de l’équipe, une formation difficile à manœuvrer qui joue bien, surtout à l’extérieur. On sera prêt. Moi, j’aime bien jouer contre Genève car c’est un hockey rapide, spectaculaire et ouvert où ça va dans tous les sens. J’apprécie.

 

Et pourquoi, selon vous, le Dragon va-t-il s’imposer?

 

Parce qu’on joue à la maison, qu’on a deux matches et deux victoires et que l’on va utiliser cette énergie pour continuer sur notre lancée…

 

Avec l’apport de Chris Rivera?

 

J’ai entendu cette rumeur mais tant qu’il n’y a pas un nouveau gars qui pose son sac dans le vestiaire et qui vient me serrer la main, j’attends de voir. Il y a des gens qui sont là pour faire ces transactions. Ce n’est pas le rôle du capitaine…

 

Power-play

 

L’affiche Genève-Servette se déplace ce soir à la BCF Arena de Fribourg pour défier Gottéron à 19 h 45.

 

Arbitres Ce premier derby de la saison sera dirigé par MM. Fischer et Wiegand.

 

L’effectif Christophe Bays, Tim Traber et Alexandre Picard sont blessés. Selon le chef, Frédéric Iglesias (convalescent) pourrait effectuer son retour ce week-end.

 

Incertain Chris McSorley hésite encore dans son alignement entre Daniel Rubin et Marco Pedretti.

 

Du côté de Fribourg Roman Schild est de retour dans une formation qui sera privée de Greg Mauldin et Michaël Loichat.

 

En test Après une saison en France avec Philippe Bozon à Epinal, Nicolas Leonelli (22 ans, 38 matches, 12 points) est de retour aux Vernets. «Il a aujourd’hui le niveau de la LNA», estime le manager et coach des Vernets, qui pourrait lui offrir un contrat.

 

La phrase «C’est moi le vrai Alexandre Picard!» C’est signé Alex Picard à propos de son homonyme, nouveau défenseur de Fribourg-Gottéron.

 

Le cas Rivera Comme la Tribune de Genève le révélait en exclusivité dans son édition de samedi, Chris Rivera ne portera plus le tricot des Aigles. La conséquence d’un violent clash entre le joueur et son entraîneur. L’attaquant genevois (28 ans), qui avait pourtant signé un nouveau contrat avec le GSHC, est sur le point de s’engager avec un autre club. Malgré les dénégations de certains, des contacts existent bel et bien avec Fribourg Gottéron. «Je lui souhaite le meilleur pour la suite de sa carrière», sourit le boss des Vernets. Il n’y aura en revanche aucun échange.