Que ce soit en coupe ou en championnat, gagner un derby est toujours aussi agréable.

Il faut dire que l’on avait quelque peu perdu l’habitude de sortir des Vernets avec le sourire après un match contre Lausanne. Certes la stat est un peu faussée car nos voisins ont végété quelques années dans une ligue qui leur convenait à merveille, mais cela faisait quand même plus de 9 ans que ce n’était pas arrivé. Une éternité.

En parlant d’éternité, peu devaient être ceux présents hier soir dans les gradins et qui avaient vécu en live le dernier match de Coupe aux Vernets il y a 42 ans. D’ailleurs selon l’animateur, ce match s’était déroulé dans la patinoire « Du Vernet ». Heureusement que ce fameux Du Vernet a trouvé le moyen de se reproduire depuis le temps.

Le match d’hier aura finalement beaucoup ressemblé aux précédents contre Lausanne, à la différence près que cette fois-ci, on réussit à les battre. Et autant ne pas bouder notre plaisir : battre Lausanne nous procurera toujours un sentiment particulier, décuplé hier soir par le sentiment d’avoir mis un terme à une série noire. Alors certains nous diront « Ouais mais ce n’était que la Coupe ». Oui, et alors ?

Nous avons plusieurs fous émis des doutes quant au réel intérêt sportif de cette compétition ainsi qu’à l’engouement que cela pourrait susciter auprès du public. Si sportivement la présence de deux représentants de LNB en ¼ de finale est plutôt agréable, le fait que nos 4581 spectateurs d’hier représentent la meilleure affluence de la soirée prouve que cette compétition a de la peine à passionner les foules. On pourrait discuter longtemps sur l’intérêt ou non de cette compétition (idem pour la CHL, d’ailleurs), mais à partir du moment où on y participe, autant la jouer pour la gagner. Vu la taille de notre palmarès, un troisième trophée sur l’étagère ne viendrait pas faire tache.

Ce qui précède est d’autant plus vrai quand t’affrontes Lausanne. On a assez gueulé ici sur nos défaites à répétition contre eux pour savoir apprécier quand nos joueurs arrivent enfin à enrayer la spirale. Enfin, même si ça date d’il y a 42 ans, nous sommes tenants du titre. Alors ok, il m’est difficile d’imaginer que nous sommes tenants d’un titre conquis à une époque où mon père n’était même pas en âge de me porter dans ses couilles, mais ça reste un titre à défendre. Et nos joueurs ont certainement été formatés par rapport à ça.

Pas de quoi fanfaronner après cette victoire, mais pas de quoi la minimiser non plus. Nous le disions dans la présentation de la semaine, « Il n’y a qu’une réponse à la défaite, et c’est la victoire ». Puisse celle d’hier nous avoir fait le plus grand bien pour la suite des événements.

Avec tout ça on a un peu oublié de vous parler du match en lui-même. Mais est-ce bien grave ?