30 novembre 2016

Opposés à Zurich, les Genevois s’inclinent une sixième fois d’affilée. Ils ne savent plus marquer. Mais tout va bien…

 

Chris McSorley répète à l’envi et à qui veut bien l’entendre que son équipe disputera les play-off cette saison. Que, comme Berne l’an passé, tout peut arriver. Que lui, il est déjà passé par ces moments-là, qu’il sait comment s’y prendre pour redresser la situation. Que, quoi qu’on murmure en coulisses, ses joueurs, dans un excellent état d’esprit, vont bientôt reprendre leur envol, que c’est juste une question de confiance, de déclic.

 

«J’ai probablement vu aujourd’hui l’une de nos meilleures prestations de cette saison, s’exclamait d’ailleurs le coach ontarien au terme de la rencontre. Malgré la poisse qui nous poursuit actuellement et notre contingent affaibli, je peux être fier de mes joueurs qui ont tenu tête au leader.»

 

Hugh Quennec, qui est allé rassurer sa troupe, en est d’ailleurs convaincu depuis quelques semaines: «Tout va bien.» On va finir par le croire…

 

Ce déclic si attendu aurait pu déjà se produire hier soir contre ces Zurich Lions qui n’avaient rien d’un leader impressionnant, comptabilisant plus de vingt points d’avance sur les Aigles. Mais une fois encore, si les Servettiens ont cravaché, ils ont été emmenés une troisième fois en prolongation pour piquer du nez dans l’exercice cruel des tirs au but. Comme ce fut déjà le cas samedi contre Ambri, les Grenat ont complètement manqué leur affaire lors de leur face-à-face avec le portier adverse. Ils doivent une fois encore se contenter d’un petit point. Mince alors…

 

«Mais, nuance le coach des Vernets, à ce stade de la saison, c’est ultra-important de prendre au moins un point à chaque match pour se retrouver plus tard du bon coté de la barre.» Quand on a un pied dans le vide, le simple fait de pouvoir en extraire ne serait-ce qu’un petit orteil apporte souvent, il est vrai, son lot de satisfaction. Reste qu’avec ce sixième revers consécutif, cela fait vraiment beaucoup pour un groupe qui vivote au 8e rang.

 

Tout avait pourtant commencé avec des fleurs et des sourires: Jonathan Mercier, qui disputait son 536e match en LNA avec Ge/Servette, a même eu droit aux félicitations, via l’écran géant, de Goran Bezina (qu’est-ce qu’il manque aux Genevois!) depuis Zagreb pour ce nouveau record aux Vernets. Face à un visiteur plus riche, plus grand, plus fort, qui a pris très vite les devants grâce à un coup de canon de Roman Wick en power play, les Grenat ont su réagir, profitant certainement d’un relâchement ou d’un gros excès de confiance des Zurichois.

 

Après que Jeremy Wick eut manqué à trois reprises le cadre, qu’Almond et Massimino ont donné quelques frayeurs à Flueler, c’est finalement Juraj Simek qui a enfin réussi à allumer la petite lumière rouge. Il attendait ce moment depuis la saison dernière!

 

« C’est un énorme soulagement pour moi, mais d’un autre côté une grosse déception, relativisait l’attaquant, si déçu du dénouement. C’était une joie de marquer ce but après toutes les occasions manquées depuis des semaines, mais quelle tristesse de s’incliner ainsi après avoir tenu tête, sans cinq joueurs majeurs de l’équipe, au leader. Mais on manque encore trop d’occasions…» Ce n’est pas un hasard si Ge/Servette possède la plus mauvaise attaque du championnat…

 

Reste qu’après avoir beaucoup donné, il y a eu forcément des gros regrets pour les Genevois, même s’ils sont passés proches du k.-o. en fin de match quand Baltisberger a tiré sur le poteau de Mayer (59e) avant cette cruelle séance de tirs au but.