20 février 2017

Les Aigles ont largement dominé Lausanne (6-4) pour récupérer une cinquième place qui reste fragile

 

Le secret de Polichinelle est définitivement éventé: Genève-Servette est en forme, a retrouvé du punch, des assurances et, à la veille des play-off, ces certitudes-là effacent les doutes qui étouffaient les Aigles il y a quelques semaines encore. Après avoir largement dominé Lausanne une deuxième fois dans la semaine (6-4 samedi soir), il ne fait aucun doute que les Genevois aimeraient retrouver les Vaudois en quart de finale. Mais ils ne sont pas les seuls et la situation au classement est loin d’être figée.

 

Il reste deux matches aux Grenat pour boucler la première phase de la saison. Un déplacement périlleux à Berne, la venue de Kloten ensuite, une autre manière de souligner que la cinquième place actuelle demeure fragile. D’autant plus que Davos ou Bienne, qui talonnent les Genevois, ont de leur côté trois rencontres à disputer.

 

Une piqûre de rappel

 

«Nous devons nous aider nous-mêmes, mais nous aurons aussi besoin de l’aide des autres», assure logiquement Chris McSorley. En croisant les doigts pour que le couac à Bienne vendredi passé ne pèse pas lourd dans l’addition au moment des comptes définitifs.

 

Samedi, Genève-Servette a au moins parfaitement corrigé le tir. Forts d’une impressionnante domination durant 42 minutes, les Aigles avaient oublié le curieux but de Ledin pour terrasser Lausanne à cinq reprises. C’est à ce moment que la lumière s’est éteinte dans le camp des Genevois: en 57 secondes les Vaudois marquaient trois fois!

 

«Excès de confiance», soupirera McSorley. Une piqûre de rappel surtout. Quand les Aigles oublient les consignes, les fantômes resurgissent. Un temps mort et un but de Spaling plus tard et les Grenat empochaient un succès largement mérité.

 

Le retour de Bezina, ménagé à Bienne, a sécurisé l’arrière-garde, la ligne Paré-Almond-Gerbe peut faire plier n’importe quelle défense, le trio Loeffel-Gerbe-Paré redonne des couleurs au jeu de puissance grenat, Riat et Douay ne sont pas en reste, Romy retrouve ses sensations, bref, un vent d’optimisme souffle.

 

Paré est d’attaque

 

Francis Paré est à l’image de ce renouveau grenat. «Oui, cela va de mieux en mieux, souriait le Canadien. Au début, je regardais beaucoup ce qui se passait autour de moi, je prenais mes marques. Maintenant, je peux plus m’impliquer, physiquement aussi. Alors voilà: il nous reste deux matches, il faut rester concentré.»

 

Il faut donc que Genève-Servette s’accroche désormais à cette cinquième place, sans même savoir si cela suffira. En s’inspirant des 42 premières minutes contre Lausanne. «Je n’avais pas vu mon équipe aussi dominante depuis longtemps», assure McSorley. En pensant aussi à ce qui se passe quand une forme de relâchement gagne l’équipe.

 

Les Aigles auront aussi besoin d’un Mayer qui hisse encore son niveau, pour atteindre celui qui était le sien lors des play-off de l’année passée. Ils espèrent aussi voir Fransson, Kast ou Wick hausser le ton. Mais une chose est sûre: aucun des quatre premiers n’aimerait tomber sur cette équipe lors du premier tour des play-off. Parce qu’avec son potentiel retrouvé, Genève-Servette a de quoi poser des problèmes à tout le monde. Lausanne en sait quelque chose, ce Lausanne que les Grenat aimeraient bien affronter d’ailleurs…