Vainqueur de Rapperswil sans forcer, GE Servette en a profité pour se hisser au 6e rang et doubler Lausanne au classement. Les Aigles peuvent préparer les play-off.
On pouvait s’y attendre: il n’y avait franchement pas besoin d’être génial pour battre Rapperswil, éternelle lanterne rouge du championnat. Hier soir, GE Servette a fait son boulot, sans plus. Il était avant tout question de «dérouiller» la machine après la pause internationale, et de se remettre dans le bain. Le calendrier a été généreux avec les «grenat»: en face, ce n’était «que» Rapperswil. Les Aigles auraient pu en faire un peu plus, c’est vrai. Ils n’ont pas eu besoin de forcer. Ils y sont même allés en douceur, occultant pour une fois l’aspect physique de leur jeu. Il n’y avait décidément aucune raison de jouer des coudes hier soir aux Vernets.
Un très gros morceau
Et puis les hommes de Chris McSorley, en gagnant avec la manière à Ambri (4-0) juste avant le break de février, se sont offert le droit de «voir venir» jusqu’à la fin de la saison régulière. Les Aigles, qui viennent de repasser devant le LHC, doivent désormais penser à défendre cette sixième place et à économiser leur souffle jusqu’au début des play-off. Le classement final, cette fois-ci, aura moins d’importance, tant la concurrence est féroce et affûtée aux avant-postes. Quoi qu’il arrive, GE Servette héritera d’un très gros morceau au premier tour des play-off. Les Aigles peuvent bien sûr viser plus haut, comme l’an passé (quatrièmes), mais il faudrait pour cela qu’ils élèvent leur niveau de jeu de manière spectaculaire. Or, pour l’instant, rien ne laisse supposer qu’ils en sont réellement capables. Il y a bien sûr quelques indices, mais il manque encore une évidence. Lombardi, appelé à devenir la plaque tournante du groupe, patine dans la bonne direction mais n’est pas encore dominant. Dans les buts, Robert Mayer semble parfois à la recherche de ses repères. Quant à la défense, elle hésite encore à faire bloc et à bomber le torse en zone médiane.
GE Servette n’est certes pas (encore) transcendant mais il reste néanmoins dans les temps. Mieux, les «grenat» possèdent même une légère avance – deux points – sur leur temps de passage de la saison passée après le même nombre de matches. Il ne manque décidément pas grand-chose. Une étincelle, par exemple…
Les étoiles
***
Jonathan Mercier Le défenseur des Aigles est à l’origine des troisième et quatrième buts. Il adresse une passe lumineuse à D’Agostini (4-2).
**
Kevin Romy C’est lui qui donne le rythme, accélère ou ralentit le jeu, dans le camp genevois. Et il marque, aussi. Un régal, comme d’habitude.
*
Niklas Danielsson Un but et un assist pour l’international suédois. Sa reprise directe, en supériorité numérique, est une pure merveille (1-1).