15 octobre 2018

Daniel Winnik et Jack Skille ont débuté ce week-end avec Ge/Servette. Ils ont été à l’origine du succès (2-1) contre Gottéron

 

Chris McSorley est assis dans son bureau, quelques instants après la victoire contre Gottéron. Une victoire à trois points étriquée, acquise à 19 secondes du gong. Mais une victoire si savoureuse dans son dénouement qu’elle a finalement le poids d’un triomphe. Genève 2, Fribourg 1. La «Love story» des Aigles avec les Vernets, en liesse samedi, se poursuit: six matches à domicile, autant de victoires, une seule unité égarée.

 

McSorley savoure et commence par remercier «la Fondation du GSHC» d’avoir bien voulu mettre la main au porte-monnaie pour lui offrir deux nouveaux étrangers: le Canadien Daniel Winnik, 33 ans, et l’Américain Jack Skille, 31 ans. Deux anciens de NHL. Solides, complets, des gars d’équipe «qui patinent dans les deux sens de la patinoire», selon la formule consacrée. Soit tout ce dont McSorley raffole. Les deux hommes, dans un registre différent – Skille et son coup de patin, Winnik et son gabarit devant les buts – ont laissé entrevoir de belles promesses le temps d’un week-end, vendredi à Bienne pour leurs débuts, puis samedi contre Gottéron.

 

«Ces deux-là sont tombés du ciel et je n’ai eu qu’à tendre les mains», mime le patron des Aigles. Du ciel, comme le but marqué samedi par le défenseur Henrik Tömmernes à 19 secondes de la sirène alors que le Fribourgeois Flavio Schmutz venait d’écoper d’une pénalité.

 

Engagement gagné par Tanner Richard sur la gauche des buts en zone offensive, passe précise de Skille, coup de canon de Tömmernes pour conclure. Le défenseur suédois est un homme galant: c’était «Ladies Night» aux Vernets, une soirée en rose en faveur de la lutte contre le cancer du sein. «Jack Skille a provoqué la pénalité, puis adressé la passe décisive. Daniel Winnik a fait écran devant le gardien. C’était si bien joué de leur part», décortique McSorley.

 

Maintenant que l’Américain Tommy Wingels s’est remis à patiner après sa fracture de la mâchoire et se rapproche d’un retour au jeu après la pause internationale de novembre, McSorley est un coach comblé avec quatre attaquants et deux défenseurs étrangers sous contrat. Cinq d’entre eux seront opérationnels d’ici peu. «La perte de Lance Bouma a été un coup dur, reconnaît le coach, avant de glisser: Mais il n’est pas exclu qu’il revienne au jeu pour les play-off…» En attendant, l’attaquant canadien, blessé à un genou, se soigne.

 

Autre bonne nouvelle: les nouveaux, Skille et Winnik, se sont facilement intégrés dans leur nouveau vestiaire. «L’accueil a été incroyable. Nous faisons déjà partie de la famille», se sont-ils enthousiasmés. Si Winnik a connu des débuts plus discrets, il a des circonstances atténuantes. Arrivé jeudi à Francfort en compagnie de son épouse et de leur chien, le couple s’est vu signifier que leur animal ne serait pas admis dans l’avion pour Genève. «Alors nous avons loué une voiture et traversé l’Allemagne durant la nuit», sourit le Canadien. Un joueur qui ne laisserait jamais tomber un coéquipier et qui n’a pas peur d’avaler les kilomètres? McSorley va adorer.