Après une attente longue comme un dimanche sans Pierre Tripod à « Sport Dimanche », les héros de grenat ont enfin pu entrer sur la glace pour affronter « die zuger Kirschtorte ».
Ceux-ci, pris dans les bouchons, sont en effet arrivés à Genève avec un gros retard. Et le match de commencer donc avec 30 minutes de retard. En ces temps de « Craintite aigüe », j’ai quand-même entendu une phrase exceptionnelle : « Je pense qu’ils font passer ça pour une faute de Zoug, mais je suis sûr qu’ils ont dû trouver un colis suspect et ils ne veulent pas faire flipper tout le monde ». Non mais non mais noooooon !
Même si le trombone et le saxophone joués par des apprentis-musiciens ça fait plaisir à la famille, ça fait du bien d’entendre un « vrai » Cé qu'è lainô. Surtout un soir d’Escalade !
Bon ben les Kirschtorte n’ont pas attendu longtemps avant de nous faire bouffer le noyau. Moins de trois minutes de jeu, 7 secondes de supériorité numérique (pour un surnombre) et paf ! Premier truc avalé de travers ! Et quand on sait qu’on n’est pas franchement à l’aise quand il s’agit de remonter un score, cette ouverture du score n’est pas la meilleure des nouvelles ! Pourtant les occasions sont là. Un 6 contre 3 désormais habituel, quelques cafouillages devant Tobias Stephan, mais rien ne veut rentrer. Même le powerplay est stérile. Comme si le fait de l’avoir expliqué à la face de la Romandie dans Sport Dimanche nous avait redonné notre powerplay « de l’époque ».
A la fin d’un premier tiers qui n’aura pas été des plus bandants, les spectateurs semblent éteints. Pas de quoi chauffer une marmite sur le feu en tous les cas. Et même si les zébrés font à nouveau des leurs, il serait bien vu de ne pas perdre autant d’énergie à leur expliquer ce qu’on en pense !
Le début du deuxième tiers n’est pas fait pour nous rassurer ! Des Aigles trop bas, des Kirschtorte trop rapides... Et pourtant ! Bien servi par Jim Slater, Jeremy Wick s’y reprend à deux fois pour battre notre ex ange gardien. Nous voilà rassurés ! Enfin presque…. En raison d’une performance exceptionnelle des 4 zébrés, le match s’est durci et a semblé dégénérer. Une véritable catastrophe. Je n’ai pas pour habitude de critiquer (quoique….) ces Messieurs, mais là, c’est vraiment du gros n’importe quoi ! Que de décisions absurdes ! Ca a au moins eu le don de réveiller la salle de repos des Vernets ! Mais le meilleur moyen de les réveiller pour de bon est de marquer. Et c’est notre n°10 qui s’en charge ! Et cette fois les Vernets explosent ! On est devant à c’est ça qu’c’est bon ! En mettant du trafic devant Tobias Stephan, on sait qu’on le rend fébrile !
Mais cette réussite n’a pas réveillé que les spectateurs ! En effet, les suceurs de noyau ont mis une pression terrible sur nos Aigles entre la 33ème et la 37ème minute. Mais on gère ! Et plutôt pas mal, puisque Noah Rod enfile le n°3 à un Tobias fou de rage….quand on disait qu’il fallait le bousculer un peu….et ça a été pris au pied de la lettre ! Au point que les 4 incapables se sont payé une séance cinéma en 3 D pour voir par quel moyen ils arriveraient à nous annuler encore un but ! Mais cette fois-ci, ils n’ont rien retrouvé à redire ou alors ils n’ont pas eu le temps de lire les sms de Didier et Daniel (voir notre résumé d’Ambri-GSHC) pour leur expliquer pourquoi et surtout comment annuler un but genevois après une séance gratuite de cinéma. Peut-être que Stéphane Rochette nous expliquera lundi soir le contenu de cette séance ! Mais en tous les cas, la deuxième moitié de ce tiers est gérée de main de maître par nos joueurs. Et le repositionnement de Matthew Lombardi avec Matt D’agostini et Tom Pyatt y est pour quelque chose.
Combien de temps faut-il tenir ? La discussion est à la mode entre ces deux tiers. En fait, pas de souci à avoir puisque la cuisson de la Kirschtorte n’était pas terminée. Un bijou de passe de Matthew Lombardi permet à Tom Pyatt de mettre le n°4. Quel match ! Quelle débauche d’énergie !! Un peu avant la moitié de ce tiers, les Zougois Ramholtissent l’ambiance en revenant à deux longueurs. Face aux assauts adverses, les Genevois résistaient tant et plus. Tiens, ça me rappelle une histoire vieille de plus de 400 ans ! La pression zougoise est étouffante. On agit par contre-attaque…. C’est ça qu’on aime ! Et c’est ça qui nous fait remporter un match difficile et engagé.
Et finalement, on repart avec la totalité des points. Pas évident après 20 minutes, mais tellement bon !