Résumé / Présentation
Roland Rivera, mar 06/03/2018 - 09:36

Berne a reçu une balle, une balle à blanc certes, mais une balle quand même, tirée par un alignement exotique des Aigles, contre une équipe pratiquement complète de Berne.

 

Pourtant, pour le dernier match de la saison régulière entre adversaires d’ors et déjà désignés de playoffs, la soirée s’annonçait plutôt relaxante.

 

En même temps, laisser Richard, Da Costa, Loeffel, Fransson, Tömmernes, Mayer etc. au repos pour un match où les seules choses à gagner sont une blessure, un mauvais coup, ou une suspension semble tellement cohérent que tout autre choix aurait été une surprise. D’autant que finalement, la présence de Traber sur la glace pourrait remplir l’infirmerie bernoise.

 

De plus, l’occasion est donnée à quelques jeunes joueurs finalement assez familiers, des revenants et de nouveaux arrivants comme Keränen de prendre la température du frigo bernois.

 

Une revue des troupes rafraîchissante, pour un match sans enjeu, le premier depuis… les matchs amicaux du mois d’août.

 

Autant dire que de voir jouer le GSHC sans transpirer et sans consulter fébrilement le Teletext, c’est un plaisir rare et donc précieux. La prochaine fois n’interviendra certainement pas avant les prochains matchs amicaux. Alors profitons des circonstances et n’y voyons aucun enseignement, sauf si le GSHC venait à l’emporter avec l’équipe B prime , contre ce qu’il convient d’appeler l’armada bernoise et là les sueurs froides pourraient changer de camp, et le travail de Craig Woodcroft se compliquer un peu aussi, il est vrai.

 

Le match lui-même démarre de manière assez laborieuse, contrairement à samedi ce n’est clairement pas un match de playoffs, pas même un échantillon. Et après 5 minutes, sur le premier power play bernois, Bays s’incline sur une déviation de Moser. On s’imagine volontiers que la boucherie a commencé pour ne plus s’arrêter.

 

Pourtant à la 10e, Rod slalome entre les cônes bernois, contourne le but et marque un goal avec une bande sur un patin malheureux de Ebbett.

 

Le deuxième tiers sera un peu à l’image du premier, encéphalogramme plat, à peine plus intense qu’un échauffement, dans lequel Arcobello marquera pour redonner l’avantage aux oursons.

 

Heureusement le 3e tiers va ressembler à ce que pourrait être cette série, engagé et prolifique, puisque pratiquement sur l’engagement, Wick égalise avant que Keränen n’inscrive, pour sa première apparition, son premier but en grenat pour donner l’avantage aux Aigles.

 

Malheureusement, Heim va rapidement égaliser, et du même coup déclencher la boite à giffles, avec d’innombrables punitions du côté genevois mais pas seulement. On notera notamment 4 Genevois en boite simultanément, 4 joueurs dont les visages hilares auront été la meilleure réponse à un arbitrage partisan jusqu’au grotesque.

 

Puisque le score va rester inchangé une situation analogue de 5 vs 3 sera offerte aux Bernois en prolongation, enchaîne par pratiquement 4 minutes de 5vs 4, le tout sans aucun but marqué, une belle révision de la tactique en la matière.

 

Viennent les tirs au but, avec l’entrée de Genoni dans les buts à la place de Caminada, un héros en bois qui va céder 3 fois en 5 tirs. De quoi faire tourner la confiance même s’il n’y a pas de tirs au but en playoffs. Ce qui rend d’autant plus illisible la stratégie du banc bernois… pourvu que ça dure.

Les bières

Le box-play

Très sollicité et testé dans toute les configurations (4vs5 et 3vs5), il n’a cédé qu’une seule fois. Plutôt rassurant contre le meilleur powerplay de la ligue.

Les tirs au buts

Quand on fait rentrer Genoni , c’est pour gagner le match et lui donner confiance. Antonietti, Wick et Keränen ont rendu la tactique et Genoni assez grotesques.

Michael Keränen

Premier match, un missile sous la barre et un penalty somptueux… What else ?

L’arbitrage à la maison

Et comme Berne est partout à la maison, il faudra compter sur d’innombrables boxplay. Pour que les choses soient claires, je propose que dans cette série les arbitres soient vêtus de maillots rayé jaune et noir.

Une victoire pour beurre

On aurait tellement voulu transposer ce scénario à samedi prochain.

Les choix cornéliens pour Woodcroft

Avec aussi peu de blessés et des remplaçants vainqueurs à Berne, comment choisir qui va au moins cirer le banc ?