Samedi soir, nos boys ont montré plusieurs visages pour battre Zoug. Dans leur jeu, on a pu voir un peu des dix autres équipes du championnat. Pour le meilleur et pour le pire.

Zurich: Au début du tiers initial, on peut voir que nos joueurs sont arrivés déterminés. Ils sont portés sur l’avant et agressent Tobias Stephan. Wick (Roman ou Jérémy, on ne sait plus) tire et Nilsson (pardon Jacquemet, je les confonds tout le temps) suit bien pour mettre facilement le puck au fond des filets. Les Grenats sont techniques et donnent le tournis à la défense zougoise.

Davos : Dans les minutes qui suivent, les genevois écrasent les Zougois, qui ne touchent pas un puck. Ils sont agressifs, à l’aise dans la zone adverse, et se jouent de l’adversaire. Loeffel ajuste la lucarne en un-contre-un et ça fait 2-0 en moins de cinq minutes. Un hockey champagne typique des Grisons.

Lausanne : Blaser, bien benêt, écharpe Pedretti contre la bande. Il n’a pas pris des gants et prend une pénalité de match plus que méritée. Genève-Servette va alors passer cinq minutes en power-play. Les deux premières minutes seront totalement stériles, puisqu’aucun tir ne sera adressé à Tobi. On se croirait à Malley (ou aux Vernets il y a deux ans, diront les mauvaises langues). Suri sera ensuite châtié et i-rat deux minutes sur le banc des pénalités. McSorley va même sortir Mayer pour apporter une triple supériorité numérique (oui, vous avez bien lu, il a sorti le gardien à 2-0 dans le premier tiers !). Il y a plusieurs opportunités pour les Servettiens, mais aucun goal. Le rythme se ralentit en fin de premier tiers, les joueurs fatiguent après ces minutes fortes en émotion.

Bienne : Le début deuxième tiers repart sur la base du précédent avec un nombre ahurissant de tirs sur Stephan.  Le second bloc est en grande forme et tente énormément. Le premier bloc construit plus ses actions mais ne manque pas de solliciter notre ancien ange gardien. Nos joueurs arrosent donc ce dernier de pucks, comme les feraient les Biennois donc, mais il aimante les pucks, et permet à Zoug de rester dans le match.

Fribourg : Loeffel inscrit un doublé à la moitié du match en renard des surfaces. Tout son talent s’exprime loin de l’air chargé en purin de Fribourg, et il devient au passage notre nouveau top scorer. A ce moment du match, l’affaire semble entendue et votre serviteur du jour imagine une métaphore, à propos de viol ou de tournante pour ce résumé.

Kloten : La suite du second tiers se déroule paisiblement, et nos joueurs résistent aux Zougois qui tentent de les échauffer. McSorley a du faire passer le message d’éviter de prendre des pénalités inutiles et ainsi s’exposer. Le message est reçu 5 sur 5 par Wick qui refuse de se battre et même par Rod qui calme une bagarre en prenant Riat à l’écart (à ce moment, ça ne m’aurait presque pas surpris que Traber annonce son retrait du hockey pour devenir ambassadeur de la paix en Syrie pour l’ONU).

Ambri-Piotta : Quelques tirs manqués des grenats en fin du tiers médian, notamment un face-à-face de Pyatt mal négocié. Beaucoup d’occasions d’enfoncer le clou sont manquées. Forcément, l’inverse se produit, quand dix secondes avant la fin, l’inévitable Bouchard surgit pour marquer un goal de génie. On encaisse un peu bêtement, trop facilement et au pire des moments. Ambiance glaciale dans la patinoire.

Lugano : Le troisième tiers se déroule tranquillement, trop tranquillement même. Les grenats ont franchement de quoi passer l’épaule, ils ont l’équipe pour. Ils adressent quelques bons tirs, mais un peu tendres pour tromper un gardien de l’acabit de Stephan. En plus, un des gros noms de l’équipe, D’Agostini, qui n’a d’ailleurs pas le rendement espéré, se fait pénaliser deux fois en cinq minutes. Ces pénalités usent les grenats qui voient l’orage venir. Mayer rate sa sortie juste après, et Zoug marque le 3-2.

Langnau : Genève semble très fébrile désormais, et les incursions zougoises dans la défense genevoise sont bien plus nombreuses. L’équipe se décompose et perd tous ses moyens. Immanquablement, Zoug égalise. A noter que ce goal semble entaché d’un hors-jeu, d’une faute sur Fransson et/ou d’une passe de la main. Mais bon, avec Didier Massy, il ne faut plus s’étonner de rien. Fin du temps réglementaire sur un nouveau power-play stérile. Les grenats se sont fait voler les trois points en jouant à un niveau très faible les dix dernières minutes.

Berne : Le match se finit sur des tirs au but, qui seront remportés par Genève grâce à notre spécialiste maison, Noah Rod. Dominer largement, rater beaucoup d’occasions et se prendre un but en fin de match qui force à attendre les tirs au but pour gagner, ça rappelle le match que Berne a fait contre nous il y a deux semaines.

En bref, le premier tiers nous a vendu du rêve, le deuxième a été plutôt bon si on ne compte pas les dix dernières secondes, mais le troisième a montré une inquiétante fébrilité face à ce petit Zoug. Retenons surtout les très belles choses montrées et espérons que les grenats continuent dans cette voie, qui est très encourageante.