Résumé / Présentation
Federico Bochy, dim 27/11/2016 - 21:17

Hier soir avait lieu le désormais traditionnel match des peluches aux Vernets, un rendez-vous désormais incontournable où chaque puck entré en zone offensive provoque des frissons dans toute la patinoire, où chaque tir crée un début d’émeute et où la ligne de but est plus scrutée que certains bureaux de votes américains (pas difficile me direz-vous).

 

Et cette année, c’est Ambrì qui s’y colle. Le choix s’avère d’ailleurs judicieux puisque leurs fans ont un grand besoin de réconfort ces derniers temps. Car si leur situation sportive est encore moins enviable que la nôtre, ils déploraient en outre la mort de l’un de leurs chefs spirituels intervenue lors de la nuit précédente. Autant dire que l’idée de leur offrir quelques peluches pour sécher leurs larmes semblait tout à fait appropriée.

 

Le problème, c’est qu’un match entre deux équipes en crise s’apparente souvent à la traversée du Gothard en plein moins d’août (ou de doute, c’est selon) : un trajet à la durée aléatoire et à l’attente parfois interminable sans avoir la certitude que ça en vaille finalement la peine. Le match d’hier soir n’a (malheureusement) pas fait exception. Nos Aigles, tel le conducteur qui apprend la durée du bouchon à la radio, ne se sont pourtant pas laissés impressionner par l’enjeu et l’affluence nettement supérieure à la moyenne et ont empoigné ce match par le bon bout. Après plusieurs tentatives infructueuses mais également de belles récupérations dans la zone neutre, on se dit alors que le bouchon va rapidement sauter et que ça va passer.

 

Ce sentiment sera d’ailleurs confirmé à la 17e minute lorsque Fransson se jouera de Descloux (excellent ce soir) pour ouvrir le score alors que sur le moment, personne n’avait réalisé ce qui venait de se passer. Heureusement, les arbitres décidèrent d’aller s’offrir une petite séance de cinéma et, par le truchement d’une nouvelle règle entrée en vigueur deux semaines plus tôt, les Vernets découvrirent simultanément que oui, le puck était effectivement rentré dans le but. Enfin, ils le comprirent même largement avant les arbitres, ce qui donna lieu à cette scène cocasse où le public lance ses peluches par vague en fonction du ralenti qui aura convaincu chaque individu.

 

En parlant de scènes cocasses, comment ne pas mentionner d’ailleurs les quelques peluches qui restèrent coincées sur la caméra située derrière le goal, donnant ainsi une image de circonstance de la cage léventine. Soucieux du bon déroulement du match et de ne pas se retrouver dans une situation improbable en cas de nouvelle séance vidéo (imaginez la crédibilité du rapport de match : « vidéo non consultable car un nounours nous en obstruait le champ »), Messieurs Vinnerborg et Oggier demandèrent de les faire retirer. Après quelques tentatives infructueuses de la part des employés de la Ville, c’est finalement les IG qui se chargeront de régler ce problème. Quand on vous dit qu’il est important de toujours avoir un noyau dur de supporters derrière le club…

 

Mais au fait, pourquoi est-ce que je vous raconte tout ça ? Simplement car le reste du match, telle l’attente au feu rouge devant un tunnel en trafic alterné, s’est transformé en un long et monotone remplissage qui tendait à l’insupportable. Ambrì égalisera au deuxième tiers sans être flamboyant et dans le même temps nos Aigles balbutièrent le peu de hockey qu’ils semblent encore être en mesure de fournir ces temps. Chaque équipe réussira à inscrire un but au troisième tiers malgré deux très bons gardiens (95% d’arrêts chacun), mais le match tombera dans une torpeur similaire à une attente de trois heures devant le fameux tunnel. Et vous l’aurez compris, le « plaisir » durera même cinq minutes de plus puisqu’il y avait 2-2 à la fin du temps réglementaire. Finalement, les Grenat décidèrent de brader la séance de tirs aux buts, probablement aussi désabusés que les 6'907 spectateurs des Vernets.

 

Trois tirs, zéro buts côté genevois, 100% de réussite côté léventin, la messe est dite, c’est les Tessinois qui remporteront un deuxième point ce soir. Une onzième défaite sur les quinze derniers matchs pour nos Aigles, cette fois-ci contre un adversaire qui devient de plus en plus un concurrent direct dans la lutte pour rester du bon côté de la barre. Bref, le mal semble profond dans cette équipe, même si le contexte actuel ne doit clairement pas aider à préparer sainement les prochaines échéances…

Les bières

Gauthier Descloux

Globalement beaucoup plus rassurant que Mayer, il semble continuer à progresser. Au plaisir de te retrouver chez nous !

Nick Spaling

Il ne s’est pas forcément mis en évidence dans le jeu, mais il inscrit 2 points ce soir.

Yoan Massimino

Joueur très intéressant qui a eu le droit à un gros temps de glace et qui a su se mettre quelques fois en évidence. Continue comme ça gamin !

Jim Slater

Dans un match comme ça, c’est au capitaine de montrer l’exemple et de secouer ses troupes. Comment dire…

Daniel Rubin

Quelle nonchalance sur son tir au but, et invisible dans le jeu alors qu’il fait partie de ces joueurs qui devraient montrer plus pour compenser les absents.

Les blessés

Qu’est-ce que des gars comme Douay, Gerbe ou même Antonietti auraient fait du bien sur un match mou comme celui-ci !