Si la Toussaint n'est attendue qu'en toute fin de mois, c'est pourtant bien le fantôme du HC Davos qui est apparu sur la sainte glace des Vernets ce soir.
Des spectres qui auront tout de même pris le soin de tromper leur monde - le bourbine est fourbe jusque dans la mort - se grimant en honnêtes hockeyeurs bien vivants et vivaces l'espace d'une petite quinzaine de minutes initiales durant lesquelles ces inquiétantes créatures d'outre-Sarine posèrent moult problèmes à la sainte armée d'une citadelle genevoise réputée pourtant imprenable.
Calvin soit loué, le sortilège de camouflage du maléfique druide Del Curto n'opéra pas plus longtemps et l'on vit alors le HCD se décomposer à vue d'œil.
Ainsi, le premier coup d'épée fut porté par le courageux Fritsche, lui-même revenu d'entre les morts, ressuscité qu'il a été par le puissant mage MacSorley alors qu'il errait comme une âme en peine sur les inquiétantes (et malodorantes) terres fribourgeoises.
Ce courageux fait d'arme marqua une première interruption des hostilités, chacun pansant brièvement ses plaies avant de repartir au combat.
Mais de combat il ne fut à vrai dire même plus véritablement question, tant les Genevois n'eurent que peu de difficultés à contenir puis pourfendre cet envahisseur moribond.
Les grimoires et parchemins narrant cette bataille du bien contre les obscures forces des montagnes bourbines devront bien malheureusement également faire mention d'une certaine suffisance de la part de Genevois qui auraient dû sceller le sort de cette bataille bien plus rapidement, surtout alors que nombreuses escarmouches en avantage numérique s'offraient à eux. Las, nos guerriers pourtant aguerris à l'exercice durent consentir à une retraite momentanée sans avoir pu percer les lignes adverses.
Qu'importe, au final ce fantomatique HCD semble bien loin d'une résurrection, alors que le puissant mage MacSorley voit lui revenir à la vie des généreux Fritsche, Bozon, Kast ou Douay qu'on avait peut-être enterré un peu trop vite...
Il faudra bien cela, et plus encore, tant d'autres batailles bien plus féroces encore attendent MacSorley et ses hommes.