Depuis que l’on sait que l’on va affronter Berne en ¼, les réactions pessimistes se succèdent et personne ne semble y croire. Il faut que ça change !
Si on en croit ce que l’on peut lire ici ou là, entendre au bistrot ou même deviner sur le visage des gens avec qui on parle de hockey, l’avis semble unanime : nous n’avons aucune chance de battre Berne. Berne est fort, on est nuls. Berne a de l’argent, on en a supposément pas. Berne a une attaque, la notre est fantôme. Etc., etc., etc. Finalement, est-on sûr de vouloir les jouer, ces playoffs ?
Je ne sais pas vous, mais en ce qui me concerne, aller voir un match que je considère comme perdu d’avance, ce n’est pas mon truc. Je doute d’ailleurs que la plupart d’entre vous ne prennent un plaisir fou à venir au match en se disant « J’y vais mais je sais qu’on va perdre ». Alors finalement, à quoi bon venir voir cette série que tout le monde considère comme impossible à gagner ? Se préparer psychologiquement à la défaite pour être moins déçu au cas où elle se produit ? Pardonnez-moi l’expression, mais c’est très loser comme façon de penser. Et si c’est une façon comme une autre de se préparer à déblatérer des « vous voyez, je vous l’avais dit », je trouve ça triste.
Oh bien sûr, d’aucuns me répondront qu’il suffit d’être « réaliste » sur nos chances de gagner cette série. Berne est plus fort donc rien ne les empêchera de nous éliminer. Et 4-0 si possible. Mais il y a une chose qu’il ne faut pas oublier avant de faire de genre de théories défaitistes : c’est du sport. Et dans le sport, tout est possible.
Berne part favori, et alors ? Est-ce une raison de leur dérouler le tapis rouge ? Faut-il rendre les armes ? NON ! Nos joueurs doivent se battre, doivent y croire. Car une série de playoffs, ça ne se joue pas sur les statistiques, pas sur le passé des équipes et des joueurs qui la disputent et encore moins sur la logique. Ca se joue aux émotions, à la réussite, aux couilles et au talent. Berne a plus de talent ? Alors à nous les émotions, la réussite et les couilles. Et nous passerons.
Nous entrons dans les playoffs, ce moment que tout le monde, joueurs comme supporters, attend depuis début septembre. Et maintenant que nous y sommes, il faudrait ne pas croire à l’exploit ? J’ose espérer que cela n’a pas traversé les esprits des joueurs une seule fraction de seconde.
Oublions les 50 premiers matchs, oublions nos soucis, nos peines et nos rancœurs. Après une saison comme 2011/2012, l’occasion nous est redonnée de vibrer en playoffs, ne la pourrissons pas en théories défaitistes et abordons la sereinement, la tête haute. Gagnons match après match et poussons nos joueurs à se transcender. Il sera bien assez tôt, en cas d’élimination, de disserter sur les raisons d’un échec. Mais pas avant.
Nous sommes en playoffs, cette fameuse « nouvelle saison qui commence ». Il « suffira » donc d’entamer celle-ci comme la saison régulière et on se revoit au mois d’avril autour de quelques bières !