On nous promettait une bataille autour de la barre, et plutôt au dessous qu'au dessus. Après 8 matches, c'est tout en haut de la hiérarchie que les Aigles ont établi leur aire. Il a parfois fallu beaucoup de réussite pour y parvenir, et le retour à des réalités plus prosaïques ne devrait pas tarder à nous rattraper. Profitons donc pendant que ça dure en tirant un premier bilan forcément provisoire de ces premiers tours de piste.
Le top du mois
Y a-t-il vraiment débat ? Certes, Deniss Smirnovs a démarré sa saison sur les chapeaux de roues. Mais s'il a conservé un niveau inattendu qui permet d'aligner trois lignes offensives équilibrées, il est tout de même bien rentré dans le rang. Certes, Daniel Winnik abat un travail fantastique. Mais sa contribution offensive, en matière de chiffres tout au moins, nous laisse sur notre faim par rapport aux situations dangereuses qu'il se procure.
Non, personne ne peut lutter contre le mois de septembre livré par Tommy Wingels. Nous avions entrevu ses qualités par périodes la saison dernière, entre deux blessures. En ce début de saison, il surpasse les attentes. Non content d'être le sniper qui nous manquait tant, il défend, remonte les pucks, organise le jeu, bref, il est partout.
Bien sûr, il est encore très tôt, et celui qui est actuellement le 2e meilleur pointeur de la Ligue devra confirmer ce niveau et surtout rester en santé dans un club où ce n'est décidément jamais évident. En attendant, on déguste.
Le flop du mois
Alors oui, décerner un flop après un mois pareil, cela peut paraître discutable. Du genre jamais content. Mais on est Genevois ou on ne l'est pas, donc on ne va quand même pas se retenir de râler. Ou bien ? Il nous faut bien parler ensemble du cas Marco Maurer.
Certes, il n'avait pas laissé de souvenirs impérissables lors de son premier passage aux Vernets. Certes, ce n'était pas le joueur le plus populaire quand il a signé chez nous. Certes, sa cote a encore faibli suite à son psychodrame de l'été. Les attentes étaient donc modestes, mais il y en avait tout de même. Il devait être un roc défensif qui allait montrer aux jeunes comment on s'y prend en LNA.
Au lieu de cela, sa ligne passe l'essentiel de son temps de jeu gargantuesque à se faire tourner autour. Le tout sans qu'il ne parvienne à glaner ne serait-ce qu'un misérable second assist, alors qu'il passe plus d'un tiers du match sur la glace. Saupoudrez d'erreurs qui ne devraient pas arriver à un joueur de son calibre, comme la perte de puck sur le troisième but lausannois par exemple, ajoutez une incapacité à effectuer une relance de plus de dix mètres, et la coupe est, ma foi, assez pleine.
Il ne s'agit peut-être là que d'un début de saison difficile, dû à l'adaptation dans un nouveau club et au chagrin de voir son idole Chris McSorley être poussé toujours plus au fond de son placard doré. Espérons-le en tout cas, car ça nous chagrinerait quand même un peu de devoir aller rechercher Robin Breitbach pour l'aligner sur les engagements en zone défensive.
Le moment du mois
Ça aurait pu être le but d'Eric Fehr contre Lugano. Un but qui ne doit techniquement rien à la chance, mais qui sur le déroulement du match illustre parfaitement la réussite qui nous suit délicieusement depuis la reprise.
Mais je ne peux décemment pas choisir autre chose que le 4-3 de Simon Le Coultre à Malley 3.0. Après un début de rencontre bien difficile pour eux, les Lausannois avaient refait surface. Pis, ils avaient égalisé par un ancien Grenat. Tout un peuple recommençait à y croire. Tout ça pour être douché par un tir imparable au terme d'une action simplissimement géniale. Et pour couronner le tout, l'ancien junior dont Lausanne ne voulait plus va montrer le logo du rival honni au kop lausannois.
C'est ce genre de moments qui justifie toutes les purges contre Ambrì ou Rapperswil.
La photo du mois
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