Ca y était presque. Oui mais voilà...
« Hymne Genevois un peu bafoué par le politicien Genevois » annonce le commentateur sévissant sur Teleclub ce soir. Doux euphémisme tant Il est vrai qu’en terme de show d’avant match, on a probablement touché le fond ce soir avec la présence franchement grotesque de Christian Lüscher sur la glace pour entonner le Cé qu’è lainô. Prestation logiquement punie par quelques sifflets qu’on ne trouvera pas assez nourris. On est en droit d’espérer que si son confrère Dominique Warluzel devait être désigné pour massacrer notre hymne au prochain match, la sécurité s’assurerait au préalable qu’il a été dûment fouillé. (Les amateurs de faits divers l’auront.)
Bref, la soirée commençait mal. Et elle ne se terminera malheureusement pas mieux. Retour sur des évènements qui suivent un dernier week-end déjà peu chanceux.
Lors d’un premier tiers légèrement dominé par Zürich, ce sont nos aigles qui ouvrent le score d’un superbe backhand de Romy, avant que les Lions égalisent à peine quelques instants plus tard d’un joli mouvement qui met dans le vent une défense aux fraises. Les Zurichois dégagent toujours cette impression de facilité qui leur permet de recoller ou renverser un match en deux coups de patins… à condition d’en avoir envie. Ce constat se confirmera d’ailleurs de façon ô combien cruelle en fin de match.
A peine de retour du premier thé, Loeffel nous permet de repasser devant. On le savait très fort à la ligne bleue, apparemment il arrive même à scorer de la nôtre. Quel talent.
S’en suivra malheureusement une nouvelle égalisation Zurichoise, aux environs de la mi-match et alors que Mayer passablement abandonné par sa défense ce soir, se démenait pour dégouter les attaquants alémaniques se présentant bien trop souvent seuls contre lui.
Au passage, ce deuxième tiers fut le théâtre de scènes assez inexplicables qui voient des Zurichois commettre deux obstructions sur notre dernier rempart sans se voir sanctionnés, avant que le cerbère adverse obtienne une pénalité en faveur de son équipe pour moins que ça, soulevant au passage l’ire (certes toujours assez polie) des Vernets. Ceci ne constituant qu’un tout petit échantillon des horreurs arbitrales commises ce soir. Si la qualité des zébrés est plus que douteuse dans notre championnat, force est d’admettre que leur prestation du soir ne va pas contribuer à faire taire les critiques. Passons.
Dans un troisième tiers jusque-là sans grand relief et alors que Rubin – deux buts donc pour son retour de blessure ce soir – nous gratifiait d’un superbe 4-2, les plus optimistes (dont votre serviteur ne fait pas partie) pensaient le plus dur fait. Que nenni annonçais-je autour de moi, promettant des prolongations à venir. Non pas que je possède des talents divinatoires, mais l’addition de la poisse actuelle, de la fatigue en fin de match à force de devoir tirer sur les mêmes joueurs et la faculté de Zurich à accélérer laissaient présager du pire. Et ça n’a pas manqué. Dans ce contexte, l’abandon d’un deuxième point en prolongation épousera implacablement la même logique.
« Un bon point de pris » nous annonce le commentateur de Teleclub dont la lucidité n’avait finalement d’égale que celle de notre équipe arrivé les dix dernières minutes de jeu.