Résumé / Présentation
Roland Rivera, ven 10/03/2017 - 09:24

Comme le signe du mauvais oeil qui nous accable, le "Kast" est le burger du mois de mars au Pub, en référence à un joueur blessé, que l'on ne reverra plus sous le maillot grenat puisqu'en partance pour nos adversaire des 1/4, Zoug...

 

On notera la pertinence du choix, ou plutôt des choix, parce que si le burger relève de l'anecdote, que dire de l'absence de Paré dans l'alignement des actes 1 et 2, alors que sa présence était une évidence compte tenu de son apport en power-play. Un point faible que même les pires ignorants du hockey, que l'on croise en nombre aux Vernets depuis mardi, ont pu constater. Son retour de ce soir est la preuve que le bon sens est un puissant outil, si on prend la peine de l'utiliser. Et on peut légitimement se demander comment de prétendus professionnels du hockey ont pu se convaincre qu'il fallait se passer de notre meilleur élément depuis deux mois, spécifiquement recruté pour les play-off… L'explication officielle mentionne un "choix des entraîneurs", réponse laconique et lacunaire mais rassurante puisqu'elle semble exclure que ce soit Calvina ou le pilote de la Zamboni qui font la compo de l'équipe.

 

En plus de celle-ci, de nombreuses questions sont sur les lèvres des supporters genevois à l'heure où l'acte trois de la série contre Zoug va débuter.

 

Pour répondre à l'une d'entre elles, ce sera Antonietti qui suppléera Vukovic, qui, match perdu mardi, a décidé de se venger de sa frustration par deux coups de cannes débiles qui méritaient sans doute plus qu'un match. Punition qui viendra peut-être, si le recours de Zoug est productif.

 

Il reste au moins deux matchs à jouer, dont celui du présent résumé, avec l'obligation de faire preuve d'un peu plus de stratégie que mardi, ce qui ne constitue pas une performance exceptionnelle. Et vous le savez, Genève a doublement perdu l'avantage de la glace, et ce sont désormais au moins deux victoires à l'extérieur qui sont nécessaires, autant commencer avec le match d’hier soir. Ce message simple a-t-il été compris ?

 

Premier signe encourageant, Paré est non seulement sur la feuille de match, mais aussi sur la glace de temps à autres. Mais ça ne suffira manifestement pas, ses camarades de jeu semblent plus excités que concentrés. Et au niveau de la discipline, les progrès sont peu sensibles, puisque le quota de pénalités stupides et inutiles est stable, de la part des mêmes gros malins que d'habitude. Rod a ouvert le bal, suivi de Almond (2+2) et enfin Douay pour offrir un 5 contre 3 à Zoug dans une entame plutôt challenging.

 

Ces circonstances difficiles, traitées sereinement, avaient donné un impression de confiance… jusqu'à ce que Mayer, à 30 secondes du terme du 1er tiers, laisse un espace suffisant entre lui et son poteau pour qu'un puck de Helbling puisse passer. On pensait avoir tout vu pour ce tiers, mais Mayer réussit l'exploit de doubler la mise lors d'une des sorties suicides dont il a le secret, pour offrir le 2-0 à McIntyre à 3 dixième de seconde de la fin du 1er tiers.

 

À ce stade, il est clair que la bêtise de cette équipe et du staff sont sans limite, et le retour dans les vestiaires s'annonce difficile pour tout le monde.

 

Cette situation présente en revanche plusieurs avantages : elle exclut notamment les calculs savants. Mais au retour des vestiaires, ce cher Robert, n'ayant manifestement pas la garde du neurone de l'équipe, prend 2 minutes pour avoir fait trébucher. Douay se joint à lui en retenant Martschini. Et pendant ce 5 contre 3, Mayer réalise un fantastique arrêt de la mitaine… à l'intérieur de son but.

 

C’est 3-0, puis 4 sur la seconde pénalité constitutive du 5 contre 3, sur une nouvelle boulette de Bob, qui comme mardi, sort de son match et de la glace pour laisser entrer Bays. C’est après une fin de tiers rythmée par les pénalités, qu'un 5 contre 3 est offert aux Aigles. Loeffel en profite pour marquer le 4-1, à 9 secondes de la fin du 2e tiers.

 

Il faut préciser, que pour ajouter à nos tourments, le match est commenté sur Teleclub par la diarrhée verbale de Laurent Antoniolli, dont la principale activité est de nous servir des stats, toutes plus fumeuses les unes que les autres. Décidément, rien ne nous sera épargné.

 

Le 3e tiers est un interminable chemin de croix. Cependant pour innover dans la médiocrité, et comme nous n'avions pas encore encaissé de but alors que nous étions à 5 contre 4 en playoff, cette anomalie est réparée grâce aux hésitations de Gerbe qui perd le puck et offre un 1 contre 1 à Suri, qui marque un de ses rarissimes buts de la saison. Pour meubler et nous offrir un des moments plaisants de ce match, Traber a profité d'un interlude pour corriger Helbling, et ainsi s'économiser pour samedi en prenant 2 minutes pour une faute préalable, et 5 plus match pour ses performances pugilistiques. La fin de match se caractérise aussi par le jeu plus fluide des Genevois, et les nombreux montants touchés, laissant des espoirs si, par ailleurs, un peu d'efficacité et de discipline étaient enfin trouvées. La match se conclut sur la marque de 5-1 pour Zoug qui évolue en supériorité numérique avec 4 Aigles au frigo simultanément, un merveilleux raccourci de ces playoff qui nous laissent bien pensif jusque là.

 

Au delà des interrogations concernant la série en cours , on en vient à s'interroger sur la capacité de Chris McSorley d'amener un jour, son groupe au succès en série finale de LNA.

 

Comme le disait Charlie Brown dans Peanuts, "on apprends plus de ses échecs que de ses succès".

 

Si on applique cette maxime à l'expérience unique de Chris en matière d'échecs, en 15 années de présence à Genève, il est la personne la plus qualifiée du monde. Mais force est de constater que tous les espoirs placés chaque année dans "la meilleure équipe jamais vue à Genève" © se sont soldés par des déceptions et de vaines promesses de futurs succès.

 

Et alors que l'on est en droit d'espérer que les joueurs soient préparés aux petits oignons pour les playoff, le spectacle de les voir cumuler les boulettes, rater l'inratable et se liquéfier est, compte tenu de la répétition des situations analogues, symptomatique d'un défaut de maîtrise touchant le club dans son ensemble et son manager en particulier.

 

Il y aura certainement des voix pour le soutenir et évoquer un autre point, l'environnement du club, dont la présence malfaisante des personna non-grata canadiennes, pose une ultime question : quel est le vrai responsable de ce bordel ? Ce qui est certain, c'est que Genève n'a pas besoin d'importer des incapables, nous sommes déjà bien dotés en la matière.

 

Dans l'attente du décompte des bouses qui se fera comme toujours après la foire, en fin de saison, et alors qu'il ne reste qu’une victoire à Zoug pour accéder au niveau supérieur, il en reste 4 à aller chercher pour nos Aigles, dont deux à la Bossard Arena. Un beau défi, dont le premier ou le dernier acte se jouera samedi aux Vernets… sous vos applaudissements.

Les bières

Christophe Bays

Très bonne moitié de match, marquée par une sobriété rassurante qui ouvre des perspectives avec un Mayer qui semble définitivement grillé.

Eliot Antonietti

Pour ne pas être déçu, je m'attendais au pire et finalement le bilan est suffisamment positif pour lui proposer une friandise houblonnée.

Tim Traber

Un des rares qui fait exactement ce qu’on attend de lui.

Robert Mayer

Fébrile jusqu’au grotesque, il semble à peine capable de gérer la porte du banc. Prions pour que Bays soit titulaire samedi.

Cody Almond

Capitaine d'un soir, capitaine désespoir ! Maladroit, mal inspiré, revanchard… Un joueur pénalisant et inutile, à placer dans les tribunes pour faire de la place à un jeune.

Chris McSorley

À l’image de son équipe, il prend deux pénalité stupides, dont une nous prive d'un powerplay à l'entame du 3e tiers.