Pas question de solder quoi que ce soit aux Vernets face à Bienne ! D’ailleurs la seule performance au rabais de la soirée aura été (sans grande surprise) l’œuvre des toujours très médiocres Massy et Dipietro : 80% de remise sur le niveau de performance arbitrale conseillé dans vos patinoires ! Pour le reste, et sur une note plus sérieuse, passablement de motifs de satisfactions et malheureusement quelques inquiétudes. Retour sur une solide performance des Aigles hier soir.
Dès les premiers shifts, il aura été clair que l’équipe était sur la lancée de mardi : on ne calcule pas, on y va à fond ! Pas beaucoup de schémas de jeux à faire se lever de leur siège les esthètes du beau jeu, mais l’engagement de chaque instant si cher à McSorley.
Le premier but en est d’ailleurs tout un symbole : Fransson ne s’embarrasse pas à la ligne bleue et allume la mèche droit en direction du portier biennois. Rod, par ailleurs excellent ce soir et qui avait plongé sur la cage, dévie on ne sait trop de quelle partie de son équipement, et c’est une ouverture du score pleine d’abnégation et méritée pour des Aigles très remuants.
Le second tiers s’avérera être tout aussi plaisant : Genève, à défaut d’être brillant, se montre toujours aussi déterminé, faisant valoir son supplément de puissance face à une équipe qui patine bien mais n’est peut-être pas aussi à l’aise dans les bandes.
Les Grenat récoltent logiquement les fruits de leur travail face à des Seelandais un peu débordés, voyant tout d’abord Richard scorer en supériorité numérique au sortir d’une jolie triangulation, avant que Rubin ne marque le troisième en venant ponctuer ainsi un gros shift tout en intensité, parfaitement à l’image de la performance du soir.
Si la réduction du score du HCB en fin de tiers relèvera au final de l’anecdote, deux évènements d’importance se déroulèrent avant d’aborder le dernier tiers. Almond, qui s’est vu être balancé tête la première contre la bande (sans que cela n’émeuve plus que ça les zébrés), renoncera un peu plus tard au cours du dernier tiers, non sans avoir dit son fait à Didier Massy au passage. Autre motif d’inquiétude, l’absence de Gauthier Descloux – à nouveau excellent ce soir – à l’aube de la dernière période.
On peut, sans trop s’avancer, supposer que notre jeune portier a été victime d’un choc à la tête. Ou même deux, à vrai dire. Un violent tir biennois s’est écrasé sur son casque, avant que cela soit son propre coéquipier, en la personne de Tim Bozon, qui occasionne bien malheureusement un second impact à la tête. Si Descloux n’est simplement pas réapparu sur la glace pour le troisième tiers, la scène qui aura vu Almond jeter l’éponge fut elle assez curieuse : victime d’une énième action de jeu mal arbitrée, le Canado-suisse, qui semblait avoir été plus retenu que véritablement malmené sur l’action en question, s’en alla dire son fait à Massy avant de quitter la glace, briser sa crosse et filer au vestiaire ! Sortie un peu étrange vous en conviendrez.
Si je ne m’attarderai pas sur le jeu durant cette dernière période, c’est tout simplement parce que cette dernière s’avéra rapidement n’être que du remplissage puisque Douay, lancé seul en contre, s’en alla crucifier Hiller, faisant définitivement abdiquer Bienne. Paupe relayera d’ailleurs le gardien vétéran, occasionnant ainsi, fait assez rare pour être mentionné, la sortie des deux gardiens titulaires durant le match.
Fin de match assez anecdotique donc, même si Richard puis Wick se firent un plaisir de saler encore un peu plus l’addition.
En attendant des nouvelles, on espère rassurantes, de notre gardien titulaire et de notre Top scorer, on se réjouira des onze buts scorés pour un seul encaissé lors des deux premiers matchs de la semaine, fussent-ils à domicile et contre des équipes qui ne sont pas actuellement au mieux.
Une chose est sûre, si Genève-Servette ne dispose pas, cette saison, des meilleures armes pour truster les premières places du classement, il n’abdiquera en tout cas jamais à domicile, parce que ici c’est G’nève, et à G’nève, Black Friday ou pas, on ne solde pas.