Résumé / Présentation
Roland Rivera, dim 19/02/2017 - 12:38

Les banderoles affichées par les supporters du LHC, plus précisément les impayables et désopilants membres de la Section Ouest, lors de la rencontre de mardi, étaient doublement fausses.

 

Non seulement nous ne haïssons pas les Lausannois, puisqu’ils nous inspirent plutôt une pitié amusée. Surtout, nous ne les craignons en aucun cas sur la glace. C’est plutôt sur le parcours vers la patinoire qu’ils se distinguent par une fâcheuse tendance au caillassage de bus.

 

Si les supporters se distinguent par une remarquable autosatisfaction, que dire de l’effectif et de ses stars qui n’en sont pas, au premier rang desquels Junland, le bas du front avec la tête dans les épaules. Un problème de tête récurrent puisque Jeffrey a lui une si petite tête qu’elle semble flotter dans son casque. Enfin, il faut mentionner le président du club Depreux, alias grincheux, dont le goitre impressionnant, signe d’un manque d’iode aigu, le fait ressembler à une vieille bougie fondue.

 

Cette formation, avec ses supporters en bois, ses joueurs clownesques et son président grincheux, tout le monde souhaite la rencontrer en play-off. À tel point que la 5e place, qui semble promettre ce quart de finale de rêve, est désormais la plus convoitée de la ligue.

 

Et quoi de mieux pour se préparer à cette éventualité que de les battre à domicile, après une victoire probante à Malley dans la même semaine, et s’assurer ainsi un court déplacement dans la grande banlieue genevoise pour débuter en douceur notre campagne de play-off. Sans mentionner le coté pratique pour les nombreux supporters pendulaires lausannois, qui pourront voir de visu les prestations minables de leurs favoris en sortant du taf.

 

Maintenant que les présentations sont faites, il nous tarde que le rideau se lève vers la confrontation constituant la première marche vers la 5e place.

 

Et c’est là que nous serons déçus, puisque de confrontation il n’y aura finalement pas vraiment, dans un match où les émotions auront été parfaitement réparties, comme dans un scénario parfaitement huilé, mais cousu de fil blanc, où il ne fait aucun doute dès le début que les affreux subiront la loi de la cavalerie.

 

Dans un premier tiers sans round d’observation, Genève a copieusement dominé les débats, au point que Dan Ratuschny conscient de l’importance de cette dernière confrontation directe avant les play-offs, prendra son temps-mort après moins de deux minutes.

 

Deux minutes pendant lesquelles Caminada, l’ersatz de Huet, a déjà multiplié les arrêts décisifs. Et il en sera ainsi à de nombreuses reprises encore jusqu’à la première sirène, alors que les situations spéciales à 5 contre 4 voire 3 se sont multipliées de part et d’autre sans offrir de buts.

 

Et à la reprise, bénéficiant d’une réussite souriant habituellement aux maris de femmes infidèles, les Loz marquent sur leur première occasion, occasion confuse s’il en est… Il ne faudra certes pas longtemps pour que les Aigles ne reprennent les rennes du match, en marquant 3 goals, par Paré, Gerbe et Riat en moins de 3 minutes.

 

Et le 3e tiers recommence avec le même duo, constitué d’une remarquable efficacité genevoise, bien aidée par une apathie lausannoise non moins remarquable, et avec des buts de Jacquemet et Douay, son premier de la saison. Les Aigles mènent désormais 5-1.

 

Mais il n’y a pas de bon scénario sans suspens, et en moins d’une minute (une faille spacio-temporelle d’absence genevoise), les Loz marquent 3 goals. Et l’arithmétique est intraitable, Genève n’a plus qu’un but d’avance… Trop peu pour s’assoupir.

 

Le système de jeu des Vaudois est désormais parfaitement décodé par toute la ligue, un temps mort appelé par McSo aura suffi pour rappeler qu’il suffit de procéder méthodiquement pour éteindre leurs ambitions, en pratiquant un fore checking à deux, y compris en boxplay et les pseudos stars perdent leurs moyens graduellement pour terminer en flaque sur la glace.

 

Un dernier but genevois scellera le score à 12 minutes du terme, et pour notre plus grande joie l’ascenseur émotionnel lausannois aura fini au sous-sol, les invitant à évacuer les Vernets dans leurs bus, prenant pour le coup l’allure d’un convoi de camions poubelles malodorants, sous les rires et les quolibets.

 

Cette soirée, aura été fructueuse, puisque Genève-Servette est 5e après ce match, une position qu’il faudra conserver pour être opposés à nos victimes favorites qui nous haïssent et nous craignent, à juste titre.

Les bières

Francis Paré

Hyper positif et manifestement ravi d’être à Genève, il est un atout majeur en toutes circonstances de jeu, on se demande comment Slater pourrait retrouver la glace prochainement.

La 5e place

Les Vaudois sont à notre main, croisons les doigts pour les rencontrer en 1/4.

Dan Ratuschny

Bonne attitude de la part du coach lausannois, qui a manifestement décidé de regarder les contreperformances de son équipe face aux Aigles avec beaucoup de détachement et de résignation.

Jonas Junland

Un faux gentil, son air bonhomme cache mal les coups tordus dont il est coutumier.

John Gobbi

Juraj Simek célébrait son 300e match, une fête gachée par l’ex-Servettien frustré comme un pou.

Les spectateurs qui partent avant la fin

Ils n’ont manifestement rien compris au hockey, surtout dans un match ou l’on prend 3 buts en 57 secondes.