Jadis, la position de roi du pays d’Helena, était occupée par des puissants. Cette petite contrée était gouvernée par un personnage robuste, habile et riche. Cependant, depuis quelques temps déjà, un fils de pêcheur, qui n’a rien de la force ou de la richesse de ses prédécesseurs, impose sa loi, reléguant ses sujets au rang de faire-valoir.

Un jeune résistant, bien que blessé au front (de la guerre, pas au visage), compte renverser la monarchie.

Le brave résistant Géesse Hachessé, sur le dos de son fidèle pur-sang d’outre-Atlantique Jim, se dirige vers le théâtre des combats, l’ancestrale plaine des Vernets. Il assure ses arrières avec son plastron en Maille de fer et peut compter sur la présence de quelques révolutionnaires pour l’accompagner. Très vite justement, les troupes du roi lui tirent des flèches dans le dos, mais son infaillible bouclier le préserve de tout dégât.

Il s’embourbe néanmoins dans le terrain vaseux, et ses déplacements se font gourds. Il se débat dans une débauche d’énergie impressionnante, mais l’armée du monarque manque à plusieurs reprises de lui porter un coup de lance fatal dans une contre-attaque.

Heureusement, il prend peu à peu le dessus dans la bataille, et tranche la gorge d’un garde royal avec une technique chinoise, qu’on nem décidemment beaucoup revoir.

La perte du premier soldat semble beaucoup décontenancer les troupes royales, qui laissent le monarque à découvert. Géesse se retrouve alors en un-contre-un face au souverain. Malheureusement, son coup d’épée est assez facilement esquivé par le laid imposteur.

Le courageux résistant n’a pas le temps de se retourner, qu’un soldat porte l’estocade d’une manière très brutale. Il retient l’épée de Géesse, l’empêchant ainsi d’attaquer. Comme bien souvent lors de ce genre de coup brutal, cela ravive la flamme du résistant, qui plante son épée dans le cœur d’un second soldat.

Géesse retombe néanmoins dans ses vieux travers (ou Traber). Après une entame de combat sans entaches, il se montre à son tour d’une méchante humeur. Les coups sont perfides ou osés (rendre une épée à un frère d’arme, ça se voit, soldat Ehrhardt) et cela fait qu’un de ses compagnons de bataille est conduit au cachot. En effet, on ne plaisante pas avant les Conventions de Genève en ces terres (et même si elles n’étaient pas encore inventées à l’époque).

La sévérité des geôliers se fait ensuite remarquer lorsqu’ils emmènent des soldats des deux armées moisir au cachot. Cette regrettable incursion dans les combats conduit à une période d’indécision où un soldat de chaque camp perdra la vie dans les efforts.

Après une petite trêve dans les combats, le soldat Traber décide de retourner visiter les prisons. Il est vrai que c’est un habitué des lieux, bien qu’il rende ses visites légèrement plus sporadiques ces derniers temps. Un des derniers éléments de la petite troupe de Géesse n’étant plus protégé par le robuste Traber, il rend l’âme sur la plaine des combats. Géesse sent alors l’étau royal se resserrer de plus en plus autour de lui.

C’est à ce moment que l’archer de Géesse décoche une flèche en pleine tête d’un soldat de la garde rapprochée du vilain monarque. Après quelques essais infructueux, il prouve là qu’il n’est pas devenu subitement malhabile à l’exercice depuis cet été. A noter que depuis le début des combats, le fidèle destrier Jim se place de façon à masquer la vue des soldats ennemis sur les tirs des troupes révolutionnaires.

Géesse profite alors de la confusion ambiante pour porter un coup fatal au roi.

La révolution arrive alors à son terme. Le brave Géesse a fait tomber ce roi de pacotille, qui retrouvera sa place dans les bas quartiers d’ici peu. Le valeureux soldat montre pour la seconde fois en deux jours, que malgré ses blessures de guerre, il monte en puissance. S’il continue comme cela, il pourra peut-être même prétendre à régner sur la contrée d’Helena.

Echec et mat