Résumé / Présentation
Roland Rivera, dim 20/11/2016 - 12:46

Sinusoïdes, dents de scies, montagnes russes, les images ne manquent pas pour évoquer le parcours délicat et inégal des Aigles en ce début de saison. Cette semaine, avant le déplacement à Zoug d’hier soir, en est un fascinant raccourci.

Avec deux défaites certes, mais si la première contre Bienne est dans la catégorie de celles qui aident les aficionados des Vernets à reprendre une vie sociale normale, la seconde défaite, celle de vendredi soir contre les abominables Bernois, est de celles qui nous feraient tous replonger et même renoncer à toute ambition de sevrage.

C’est à une équipe à réaction que nous avons eu à faire, réaction par rapport au non match de mardi qui aura duré jusqu’à vendredi soir aux alentours de 20h30. Réaction enfin aux soufflantes et autres savons dont le délicieux Chris McSorley n’aura pas manqué d’user dans l’intimité des vestiaires et de son bureau.

 

Cette réaction était clairement attendue hier soir, dans la Bossard Arena, devant ce cher Tobias et son équipe qui en ont passé 7 vendredi soir à Kloten et qui se trouvent, avec Berne et Zurich, dans un groupes d’échappés à un dizaine de points du peloton et à quinze points de nos favoris.

 

Alors, sur le thème musical de Lalo Schifrin… Votre mission, si vous l’acceptez : rendez-vous à Zoug, chez l’un des trois premiers du classement, trois équipes contre lesquelles vous n’avez, jusque là, réussi à arracher qu’un seul point (GSHC-ZSC 4-5 après prolongations du 15 octobre 2016) et revenez avec l’entier de l’enjeu, soit les trois points.

Vous pourrez compter sur un effectif enrichi depuis ce week-end de Daniel Vukovik. En revanche au niveau gadgets et astuces, il faudra vous en remettre à la dotation ordinaire.

 

Compte tenu du fait que nos gaillards sont des professionnels, ils ont accepté la mission dès la signature de leur contrat et les voilà à pied d’œuvre à la Bossard Arena.

 

Comme nous le savons tous, la principale difficulté dans le sport en général et dans le hockey en particulier c’est que nos adversaires aussi veulent gagner, les salauds !

Et Zoug ne laisse pas planer de doute à ce sujet en nous mettant d’entrée de match en difficulté. Et quand la première action genevoise dangereuse intervient après de longues minutes, nous nous prenons à rêver du hold-up parfait, une occase, on score et on bétonne.

L’espoir devient plus tenace encore quand Morant fond un fusible, et prend 5 minutes plus match pour une charge à la tête après 2 minutes 40 de jeu, cela se traduit par 3 minutes pleines de powerplay puisque Fransson va lui sur le banc 2 minutes simultanément… Zoug en profite pour nous rappeler que son boxplay est le meilleur de la ligue, non seulement en encaissant pas de goal, mais en profitant d’un breakaway pour ouvrir la marque.

En milieu de tiers, Rod et Grossmann en viennent aux mains. Et si Rod a clairement remporté le round, il a aussi temporairement renversé le match, et, peu avant la fin du tiers, en powerplay, Nick Spaling marque d’une subtile déviation sur un shoot de Loeffel et nous rejoignons confiants les vestiaires sur la marque de 1-1. En progrès donc depuis la veille et le 0-3 de la fin du premier tiers.

Malheureusement, la magnifique réaction de la veille était circonstancielle et non récurrente.

En effet dès la début du 2e tiers , Riat va bêtement au banc pour obstruction et s’en suit le 2-1 pour Zoug, puis à la 37e sur un nouveau powerplay consécutif à une punition de Loeffel, voilà le 3-1 en fin de 2e tiers.

 

Le 3e tiers ressemblera plus à une de ces situations embarrassantes et inconfortables que nous avons tous connu, quand l’issue ne fait plus aucun doute, mais qu’il faut tout de même boire le calice jusqu’à la lie et jusqu’à l’écœurement. Quand par exemple vous avez convié une séduisante collègue au restaurant pour lui suggérer de rentrer dans un processus érotique, et que dès l’apéritif elle vous annonce qu’elle a enfin trouvé l’âme sœur en la personne d’un autre de vos collègues. Et bien il faudra patienter jusqu’au triptyque, dessert, café et addition pour échapper à cette galère.

À l’image des joueurs, supporters, staff et dirigeants du GSHC qui auront encore bouffé deux buts particulièrement indigestes, dont un pour Bays qui sera rentré en jeu juste pour encaisser le 5 à 1 zougois, après 30 secondes de présence et à six minutes du terme.

 

Une semaine pendant laquelle, malgré un sursaut contre Berne, nos agents secrets auront été d’une absolue discrétion. Avec trois fois zéro points dans la semaine, c’est désormais à James Bond, Harry Potter et Merlin l’enchanteur que nous confions la mission impossible de renouer avec la victoire dans les plus brefs délais.

Les bières

Tim Traber

Ce cher Tim est le joueur du match, toujours là où ça fait mal, dans les bandes et ailleurs. Et comme il n’est jamais interviewé il n’a jamais l’occasion de se féliciter de la victoire et de s’accabler de la défaite. Officiellement il ne raconte donc jama

Noah Rod

Belle attitude de ne pas se laisser impressionner par Grossmann et de le rouer de coups au sol. Ce n’est pas vraiment du hockey mais c’est au moins une tentative de créer quelque chose.

Johan Morant

La classe à l’état pur, aux vestiaires après 2 minutes 40 pour une faute si grossière qu’il semble évident qu’il avait d’autres engagements pour ce samedi soir.

Cody Almond

Une belle tête de gondole pour attirer un public féminin plus nombreux encore, mais à part ça peut-être qu’un peu d’efficacité serait aussi un argument pour convaincre l’autre moitié de l’humanité, même si je ne doute pas que le public féminin sait aussi

Chris McSorley

Quelle cruauté d’envoyer Bays prendre son but dans les six dernières minutes, pourquoi ne pas lui offrir une vraie opportunité et ainsi mettre une vraie pression sur Mayer.

Damien Riat

Entre pénalités stupides et une imprécision qui devient proverbiale, sa place est clairement dans les tribunes.