Résumé / Présentation
Roland Rivera, sam 12/11/2016 - 10:41

Au rendez-vous des Vernets ce soir, le bouquetin davosien et sa horde de montagnards barbus et édentés, des looks médiévaux arborés avec fierté par l’excellent Ambühl notamment, qui pour le coup nous rappelle furieusement Jacquouille la Fripouille des Visiteurs. Ce qui nous donne un avant goût de l’élasticité du temps… concept que nous allons côtoyer tout au long de la soirée.

 

Il aura cependant fallu attendre la 17e minute de la rencontre pour voir Šimek s’arracher sur un cycling infernal, servir Kast, qui met le puck sur le goal, avant que Spaling ne serve brillamment Loeffel en retrait pour l’ouverture du score. C’est ainsi que les Aigles concrétisent une courte embellie dans la domination grisonne, qui s’était elle matérialisée, entre autre, par deux grosses parades de Mayer face à Axelsson.

 

Cette description des efforts consentis pour marquer un malheureux but rend d’autant plus décourageante la suite des évènements. Alors qu’il reste moins d’une minute de jeu dans le premier tiers, Mercier entraîne un Grison dans sa chute et récolte une pénalité mineure.

 

Et bien cette minute va être interminable. Une première action douteuse envoie les rayés en cabine pour visionnage. On ne voit rien sur les ralentis, et malgré leur acharnement à vouloir accorder un but à Davos, ils sont contraint à s’en tenir, après de longues minutes, à leur 1re décision, pas de goal !

 

Mais ce n’est que partie remise puisqu’alors qu’il ne reste que 8 secondes, un but parfaitement valable est marqué par Davos. Et c’est la canne entre les jambes que nous rejoignons les vestiaires pour un premier thé sur le score de 1-1.

 

Le 2e tiers débute avec une belle domination genevoise, des occasions qui s’enchaînent, un poteau de Fransson, un shoot de Almond à un cheveu du poteau… avant que à la mi-match Romy n’inscrive son 4e but de la saison sur un backhand de toute beauté. Et bien entendu, ce n’est que 42 secondes plus tard que Jörg égalise dans la cage désertée suite à un cafouillage entre Mayer et Rubin derrière notre but. Usuellement, on ne rechigne pas à accabler Rubin, mais sur ce coup ils s’y sont mis à deux et Mayer aurait sans doute pu s’épargner cette sortie-là. Il faut noter que quelques secondes plus tard un Riat nonchalant rate une énorme occasion consécutive à un effort de Romy.

 

La fin du 2e tiers et l’ensemble du 3e seront longs, parfois pénibles mais toujours incertains. Les occasions sont là de part et d’autre, mais rien n’est marqué.

 

Il ne reste que 9 secondes avant les prolongations et, pour un surnombre idiot et discutable, les Grisons nous offrent une ultime situation de supériorité numérique. L’espoir est maigre, mais sur l’engagement, Loeffel récupère le puck, s’avance et shoot, un tir dévié par Spaling avec une crosse haute ou pas. Un visionnage vidéo s’impose !

 

Les clowns rayés passeront dix minutes, chrono en main, à transpirer comme des bêtes dans la cabine. Et j’enlève mon casque et je remets mon casque et avec mon complice je fais mine de prendre la direction de la glace, et j’enlève de nouveau mon casque, et je reprends une discussion enflammé avec mon compagnon d’infortune, puisque ce moment de solitude à deux se déroule devant 6'000 spectateurs dont une forte proportion siffle copieusement.

 

Pour ajouter à la sérénité, Calvin et Clavina viennent faire les guignols en second plan de la cabine, et pour rappeler aux rayés que quelques dizaines de miliers de téléspectateurs sont devant leur poste, de temps à autres, leurs visages ruisselants et leur concert d’hésitations sont exposés en grand sur le Vidéotron.

 

À la suite de ces 10 minutes, les arbitres, incapables d’infirmer leur 1re décision avec les images, confirment le but et Del Curto, vexé comme un pou, profite de son impunité permanente pour refuser d’envoyer son équipe sur la glace pour l’engagement des 6 secondes restantes. Menacé de deux minutes de banc, il prend son temps mort. Ensuite c’est McSo qui prend son temps mort et tout cela dure encore 3 bonnes minutes.

 

Ce sont donc finalement 13 minutes qu’auront duré ces 9 secondes. Pour se rendre compte de l’exploit, si le match avait été intégralement joué à ce rythme, et bien cette rencontre se serait terminée après plus de 86 heures, il aurait fallu attendre mardi prochain, aux alentours de 12h30 pour célébrer la victoire finalement acquise 3 buts à 2.

 

Une sorte de hockeython, catastrophique pour la productivité genevoise, fort heureusement évité.

Les bières

Kevin Romy

On ne le dira jamais assez, c’est une chance incroyable d’avoir un centre suisse aussi efficace et généreux dans ses efforts, et pour 5 ans encore.

Nathan Gerbe

Comme Slater il y a un an, il est en train de changer le jeu genevois.

Juraj Simek

En ce moment, on a super Juraj, profitons-en, ça ne dure jamais.

Calvin et Calvina

On ne peut que souhaiter qu’ils ne tentent pas de se reproduire, deux c’est déjà trop…deux de trop pour être précis.

Arno del Curto

Presque aussi mauvais perdant et râleur que McSorley, la référence en la matière.

Le matos de visionnage

Les écrans ont l’air minuscules, les arbitres sont mal installés, ça doit sentir les pieds et les dessous de bras dans cette cabine, faites quelque chose !