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Federico Bochy, ven 08/03/2019 - 15:22

Les Aigles disputeront donc les Playoffs pour la 15e fois en 17 saisons dans l’élite. Si la qualification est cette année une relative surprise, leurs adversaires sont eux une vieille connaissance : les Ours musiciens (#Bärnrockt). Intéressons-nous à quelques chiffres qui ont marqué leur saison.

 

1 Les joueurs de la capitale ont remporté la saison pour la troisième fois consécutive. Il faut remonter à la saison 2015-2016 pour les retrouver moins bien classés (8e, à égalité de points avec Lausanne, qualifiés pour les Playoffs à la confrontation directe). Malgré cela, ils avaient tout de même trouvé le moyen de devenir champions…

 

2.02 Leur nombre de points par match. Avec 34 victoires pour 16 défaites (dont 4 sur les 6 derniers matchs), ce sont les seuls patineurs qui dépassent la barre des 2 pts/match.

 

7 Il s’agit de la septième série entre les deux équipes, toutes perdues par les joueurs du bout du Lac jusqu’à aujourd’hui (24 défaites à 11 et 73 buts à 123).

 

8 Comme le nombre de joueurs du SCB à avoir disputé l’intégralité de la saison régulière. Un chiffre record pour eux depuis le passage à 50 matchs. Du côté du GSHC, il n’y a guère qu’Eliot Berthon qui ait réussi cet exploit, même s’il n’a pas été épargné par les blessures. Chapeau à lui !

 

8.97% Le taux de réussite au tir des hommes de Jalonen. Ce n’est que le 7e de LNA et surtout, c’est à peine plus que celui des Boys de McSorley (8.77), pourtant connus pour leurs « tirs alibis » depuis leur zone de défense.

 

10 Comme le nombre de blanchissages de Leonardo Genoni en 42 titularisations, ce qui signifie presque un clean sheet sur quatre. Descloux en est environ au double avec plus d’un sur huit départs et Mayer a toujours encaissé au moins un but. Voilà voilà.

 

19.20% Le score du jeu de puissance des ex-pensionnaires de l’Allmend cette saison se classe 6e de sa catégorie, dans la moyenne donc. Un domaine où les descendants des pionniers de Florissant ont excellé avec le troisième total et 20% tout pile de réussite.

 

35.66% C’est le pourcentage de coches obtenues par leurs cinq imports. Ils sont dans la moyenne (34.59) et surtout loin devant les sept genevois (28.15% des buts de leur équipe, 11e score du championnat).

 

51.38% Les Alémaniques ont remporté une petite majorité de leurs engagements, les plaçant ainsi au 3e rang dans ce domaine. Logique lorsque l’on peut proposer comme centres titulaires Arcobello, Mursak, Haas et Heim. C’est mieux du côté des Romands avec 53.52% (2e), alors qu’hormis Tanner Richard, les autres noms (Almond/Rod, Romy et Berthon) font légèrement moins rêver que ceux de leurs homologues.

 

56 Comme le nombre de minutes qu’aura duré le deuxième tiers-temps entre les deux équipes en ce funeste 13 novembre 2018. Il ne manquait qu’un octogone à la place du traditionnel ovale gelé pour parachever l’œuvre de démolition entreprise par les 22 acteurs de cette partie.

 

83.92% Soit le ratio de buts marqués par les attaquants noirs et jaunes. Ce n’est que la 7e moyenne de la ligue, mais c’est bien plus que les Grenat qui sont derniers avec 76.30%.

 

84.35% Les vainqueurs du Tatzenderby ont excellé à un joueur de moins puisqu’ils terminent au 3e rang en terme d’efficacité, tout en ayant allumé 4x la lampe adverse. Du côté des perdants du Winter Classic, c’est moins reluisant puisqu’ils n’obtiennent qu’un maigre 79.88% (10e sur 12) et 2 petits buts.

 

99 Les Bernois sont la seule équipe à ne pas avoir franchi la barre symbolique des 100 buts encaissés, ce qui permet à leur moyenne de tomber à 1.98 but/match. Les Genevois en ont encaissé 51 de plus (3 par match).

 

143 Avec « seulement » 143 buts inscrits (soit 2.86/match), Berne n’a que la 4e attaque de la ligue. A titre de comparaison, Genève est 7e (137 buts, 2.74/match).

 

664 Les spécialistes des röstis n’ont pas hésité à distribuer quelques patates cet hiver. Résultat : le 3e nombre de minutes de pénalité récoltées. De leur côté, les mangeurs de cardons n’ont pas non plus manqué de piquant avec 600 minutes et le 6e total du championnat.

 

16'290 Le nombre moyen de spectateurs garnissant l’une des plus grandes patinoires d’Europe. Mais comme ce n’est pas la taille qui compte pour obtenir des prouesses vocales, on peut vous affirmer que les 6'019 personnes qui ont osé d’aventurer de manière régulière dans notre ruine y ont vécu une meilleure atmosphère.

 

On pourrait vous sortir encore 10 pages de statistiques, mais on serait plus rapidement à court de synonymes pour nommer les deux équipes. Vous l’aurez compris, le CP Berne de cette saison est très fort, mais n’est pas non plus le rouleau compresseur qu’il a pu être par le passé. Avec « seulement » 101 points au compteur, il s’agit d’ailleurs de son plus faible total depuis sa fameuse 8e place. Et surtout, en face, le Genève-Servette HC n’aura rien à perdre au vu de sa qualification miracle pour les séries finales et de son inégalable cascade de blessés.

 

Dès lors, s’il y a bien une année où il peut briser la malédiction, c’est celle-ci, tout simplement parce que personne ne sait vraiment jusqu’où la volonté admirable de cette équipe peut l’emmener. Au pire, une élimination en 4 ou 5 matchs serait tout sauf honteuse et ne pourrait de toute façon pas laisser une impression plus désagréable que celle de l’an passé. Au mieux, en récupérant quelques éléments au passage (Wingels et Skille par exemple), nos gars peuvent sérieusement secouer leurs adversaires, comme ce fut le cas trois fois cette saison. Et qui sait ? En remportant le premier match là-bas, la série pourrait prendre une tournure tout aussi folle que cette fin de saison. En tout cas, ils méritent qu’on y croie à fond avec eux !