Avant de prendre la route des play-offs en direction du titre, il faut se préparer au voyage. Alors quoi de mieux qu’une petite brouille familiale autour du hayon de la Skoda Octavia?
Cette année, le chargement des bagages dans le coffre s’annonce plus facile que les saisons précédentes. En effet, madame voyage avec un nombre fort réduit de bagages, car elle sait déjà que la route ne sera pas longue pour elle, donc aucune raison de s’encombrer. De notre côté, on a déjà fait le plein et rempli le réservoir de lave-glace, car on compte bien aller jusqu’au bout du chemin.
Les premières valises semblent rentrer sans encombres dans le coffre, et on est de bonne humeur. On s’imagine déjà boire une petite coupe à l’arrivée. Un petit verre de Rhum-y avant de prendre le volant ne ferait d’ailleurs pas de mal. On s’en sert donc un sho(o)t. A défaut de nous motiver, il nous donne la barre, et le chargement des bâtons de ski se fait fastidieusement. Néanmoins, tous les bagages sont rentrés, et on pourra sans doute refermer le coffre très vite. C’est là que madame surgit avec sa trousse de toilette et la place dans le coffre (alors qu’on lui avait bien dit de nous laisser faire), en faisant tout tomber. Il va falloir tout recommencer.
Alors qu’on se fait engueuler par madame, le sale mioche Damien vient s’en mêler. Une fessée plus tard, il est expulsé dans sa chambre pour deux minutes. Madame profite alors de notre absence pour faire un tour de la voiture.
A notre retour, on a droit au couplet habituel sur le fait qu’on aurait pu passer à la carrosserie pour faire réparer le trou qu’on a fait en reculant dans la boîte aux lettres (c’est pas de notre faute si la boîte nous a sauté dessus, en même temps). Sans doute dans sa mauvaise semaine (bon de toute façon, on sait bien qu’elle couine pour un rien), elle nous dit qu’il est hors de question de partir tant que la brèche ne sera pas colmatée. On envoie alors les gamins devant la télé, histoire de les faire patienter un peu.
Par chance, le voisin, monsieur Zamboni passe par là et tenter de combler le trou avec les moyens du bord. Cela ne satisfait pas madame, qui tourne autour de la voiture, tout en râlant. Pour lui faire plaisir, on appelle le TCS, qui viendra d’une minute à l’autre. Près d’une heure plus tard, le trou est toujours là et un grand débat, entre le TCS, madame et bibi, sur le fait que l’on puisse utiliser la voiture ou non fait rage. En tant que capitaine de la famille, on prend la décision de partir quand même.
On profite alors d’avoir un peu calmé tout le monde pour finalement charger le coffre, et violement fermer la malle.
En pleine forme, on est même pas dérangés par le fait que l’on doive en même temps s’inscrire aux cours Floran par téléphone. Cela ne nous empêche pas de Kas(t)-er les skis sur le toit, LORY-ble porte-ski ne nous a pas résisté longtemps.
On a décidé de partir le plus vite possible, et l’aîné apathique Daniel vient même nous donner un coup de main pour passer un coup d’aspirateur dans l’habitacle et pour nettoyer les lucarnes.
Après le dernier casse-dalle avant le départ, on réussit même à Romy-ser chez elle la belle-mère qui nous apportait des légumes du jardin et nous raconter ses succulentes anecdotes sur sa sciatique. Comme on est vraiment Douay, elle accepte même de venir arroser les plantes vertes pendant qu’on sera au ski.
Nos Mayer qualités n’ont pas été mises à l’épreuve, vu que l’on peut même se payer le luxe de se faire une sieste avant de prendre la route, rien ne nous a résisté cette après-midi.
Ah et au cas où vous l’auriez manqué, nos voisins les pêcheurs peigneurs de ponts ont une fuite d’huile sur leur Renault Nevada et ne pourront pas prendre la route. Ils voyageront en trottinette en direction de la LNB.