Après s’être fait escalader samedi soir à Lugano, il s’agissait hier soir de se relever à Malley où les Aigles allaient rattraper le match annulé il y a quelques semaines lorsque le vidéotron vaudois avait refusé de remonter du centre de la glace.
Sur la glace dans les rangs grenat, quasiment le même alignement qu’au Tessin, à l’exception de Simek qui a pris la place de Gerber ; pas certain que Gerber soit celui qui méritait le plus d’aller en tribune après le match de Lugano, sauf peut-être pour se reposer.
Le premier fait de match à signaler dans cette partie est sans conteste l’ignoble charge dans le dos de Savary sur Vukovic qui ira heurter violemment la bande la tête la première. Si comme moi vous auriez jugé la charge fautive c’est évidemment parce qu’on est supporters grenat et donc absolument pas objectifs puisque le meilleur arbitre du monde, sa seigneurie Danny Kurmann, a lui jugé que ça ne méritait aucune sanction. Par contre, lorsque quelques minutes plus tard Chuard va chatouiller le même Savary après une crosse dans les patins d’un autre Lausannois, là c’est dureté excessive et 2+2 minutes directement, c’est tout à fait logique, en tous cas pour Danny le mononeurone.
Fort heureusement, plus de peur que de mal pour Vukovic qui effectue son retour au jeu plus tard dans le premier tiers. Et le jeu me direz-vous ? Et bien on en va pas se le cacher, ce premier tiers ne sent pas bon, il est nettement à l’avantage des Vaudois qui dominent et regagnent les vestiaires avec un but d’avance ; si nos boys n’ont pas été transparents ils n’ont en revanche pas vraiment inquiété Huet pour autant.
L’espoir renaît au deuxième tiers lorsque Riat dévie un tir d’Iglesias et ramène les Aigles à égalité ; on salue au passage la présence d’esprit de notre arbitre préféré qui s’en va tout de même voir la vidéo pour s’assurer qu’il ne trouve pas le moyen de faire annuler ce qui sera la seule réussite genevoise de la partie. Vous l’aurez compris, l’espoir est de très courte durée puisque moins de 4 minutes plus tard le Benjamin de la fratrie Antonietti redonne l’avantage aux Rouges avec l’aide de Romy qui foire complètement une passe dans la zone médiane, le puck rebondi sur l’épaule de Mayer avant d’aller mourir au fond de la cage.
Et ce n’est (malheureusement) pas fini pour cette seconde période, les pénalités contre les Grenat s’enchainent comme les buts lausannois ; je vous passe les détails mais on va rejoindre la deuxième pause avec un cinglant 4-1 au tableau d’affichage, score qui reflète toutefois assez bien la physionomie de la partie tant nos boys peinent à sortir la tête de l’eau (pas aidés par les pénalités parfois fantasques à l’image de celle reçue par Bezina, il est vrai).
J’aimerais tellement pouvoir vous dire qu’on a relevé la tête au troisième tiers… mais non. Froidevaux s’infiltre entre Bezina et Loeffel pour sceller le score à 5-1 à la 50ème minute, et l’addition aurait pu être plus salée d’en tous cas deux ou trois unités si Louhivaara et Savary n’avaient pas manqué deux occasions de but toutes faites et si Vukovic ne s’était pas couché sur un bon tir de Pesonen. On sent que l’envie n’y est plus du côté des Grenat qui accumulent les petites erreurs, et s’agissant de leur troisième match en 4 jours avec en prime le déplacement du Tessin, ce n’est malheureusement pas l’énergie qui compense l’envie.
Un match à oublier au plus vite donc ; du repos pour ceux de nos joueurs qui n’ont pas été appelés par la triplette d’entraineurs géniaux aux palmarès incroyables que les dirigeants de la Swiss-Bourbine-League ont nommé pour notre équipe nationale, en espérant que dans une semaine, toujours contre ces maudits Lausannois, l’issue sera différente.