Comme toujours, les chiffres ne disent pas tout. Néanmoins, c’est toujours un bon moyen d’analyser certains aspect du jeu et d’identifier certaines forces et faiblesses lors de l’exercice passé.
Voici donc un petit tour d’horizon (forcément incomplet) en quelques chiffres.
75
Le nombre de points après les 50 matchs de saison régulière, soit exactement 1,5 point par match. Et il n’en fallait pas un de moins pour se qualifier pour les playoffs. La saison dernière il aurait suffit d’en avoir 68 et théoriquement 60 unités auraient été suffisantes en 2014-2015. Difficile de trouver une justification certaine derrière ce chiffre élevé mais entre des équipes de fond de classement particulièrement peu performantes et des leaders pas exceptionnellement prolifiques, il y a là sûrement une partie de la réponse.
-13
La différence de but durant la saison régulière. Chiffre qui plonge même à -15 si l’on exclu les buts dans la cage vide ainsi que le but « offert » lors d’une victoire après les tirs au but. Si une différence de buts positive est synonyme d’une quasi certaine qualification pour les séries, l’inverse n’est pas forcément vrai pour autant. La preuve, nous nous étions déjà qualifié avec un -21 l’an passé. Bienne l’a fait avec un -22 en 2015.
2,64
Le nombre le buts encaissés à 5 contre 5 par 60 minutes. C’est beaucoup, seuls Rappi et Davos ont fait pire. Bien loin des 1,74 du SCB ou 1,92 de Gottéron surprenant 2e de ce classement. Ce chiffre tombe à 1,51 lors des 6 parties de playoffs, notamment grâce à un excellent Robert Mayer.
2,34
Le nombre de buts marqués à 5 contre 5 par 60 minutes. C’est un assez bon chiffre qui ne nous classe certes que 8e pas très loin des équipes au-dessus de nous, mais nos poursuivants sont eux aussi très proches (mis à part Rappi). Seul Lugano se détache très nettement avec un impressionnant 3,22.
Chiffre qui tombe à un très faible 1,06 en série. La preuve que les nombreuses blessures et un certain manque de talent offensif se paie cher quand le jeu se resserre. Mais les matchs à rallonge faussent un peu ce chiffre.
90,23
Le pourcentage d’arrêt moyen de nos gardiens cette saisons. Moyenne tirée vers le haut par Descloux qui affiche un bon 91,42%. Les 88,98% de Mayer ne sont clairement pas à la hauteur de ce qu’on peut attendre d’un gardien de son standing. Son stratosphérique 94,33% lors des 6 matchs contre le SCB ce printemps prouvent qu’il est capable d’être un dernier rempart très solide.
507
Le nombre de tirs bloqués par nos joueurs en 50 parties, soit un peu plus de 10 par match. Aussi étonnant que ça puisse paraître, c’est le total le plus bas de la ligue ! Très loin des 794 de Lausanne ou des 759 des ZSC. Ceci alors que nos tirs ont été bloqués 741 fois par un adversaire. Si le côté travailleur et discipliné d’une équipe ne saurait en aucun cas se résumer à cette stat, cela démontre qu’il faut aussi se méfier des idées préconçues.
Plus ou moins le même constat dans la série contre Berne où 96 de nos tirs ont été bloqués par un Bernois quand nos joueurs n’en ont bloqué « que » 86.
7,3
Le nombre de buts marqués par 60 minutes de power-play ou un pourcentage de réussite de pile 20%. C’est un excellent chiffre qui a été décisif pour passer l’épaule juste au dessus de la barre. Sachant que la meilleure équipe de la ligue est Zoug avec 21,08%, on se rend compte de la qualité de la performance vu la différence d’effectif. Sur les 37 réussites avec un homme de plus sur la glace, plus de la moitié ont été l’oeuvre de 4 joueurs : Almond (5), Tömmernes (5), Wingels (5 en seulement 19 parties !) et Wick (4). Almond parti, on se rend compte de l’importance de garder Wingels !
À noter que pour plus d’un tiers de cas, Richard est impliqué (11 passes et 2 buts), tout simplement impressionnant !
Seul ombre au tableau du jeu de puissance, les 7 buts encaissés avec un patineur de plus. Personne n’a fait pire mais 3 autres équipes nous rejoignent sur ce point (Zoug, Langnau et Rappi).
L’excellent rendement s’est même encore renforcé lors des 6 matchs de série avec 26,32% de réussite, soit 5 de nos 12 buts inscrit. Même constat qu’en saison régulière, avec un indispensable Richard présent 3 fois sur 5 avec ses passes. Mais là aussi, 2 buts pris en 6 matchs en supériorité numérique, ce n’est pas négligeable.
7,78
Le nombre de buts encaissé par 60 minutes en infériorité numérique, soit un pourcentage de 79,88%. C’est franchement mauvais. Heureusement que l’équipe a été plutôt disciplinée avec seulement 169 situation de box-play, 3e équipe dans ce registre. Bien loin des 197 de Lugano qui expliquent sûrement en partie les difficultés des Bianconeri.
Le jeu en infériorité numérique a longtemps été une force de l’équipe. Ça n’a malheureusement pas été le cas cette saison et ternit un peu la tableau du très bon jeu de puissance. D’autant plus que l’équipe n’a marqué que 2 fois à court d’un homme, le total le plus faible de la ligue. Même Rappi en a planté 3, alors que Zoug et Ambri l’ont fait 8 fois !
Au total, les situations spéciales affichent un bilan de 39-41. C’est mieux qu’à 5 contre 5 mais ça reste un bilan légèrement défavorable.
En série par contre, l’équipe a très bien tenu avec un excellent 90,91% de réussite à court d’un homme. Ça a clairement été la clef pour rester dans le coup au long de cette série. Car avec le même taux qu’en saison régulière, la mission était simplement impossible.
21
Le nombre de fois que notre équipe a tiré sur le poteau. À mettre en perspective avec les 16 fois où nos adversaires ont touché le métal. Le bilan de -5 montre une certaine malchance. Toutefois, quand on compare ce chiffre à celui de notre poursuivant direct Zurich (40-21, bilan -19), on réalise qu’une saison réussie ou ratée tiens peut être à une question de millimètres. À noter que sans rien enlever à Langnau (+9) ou Ambri (+10), leurs belles saisons respectives ont néanmoins été accompagnées d’une certaine réussite.
24,59
Le temps moyen en minutes passées sur la glace par Tömmernes, plus grosse moyenne de la ligue. C’est tout simplement énorme ! C’est simple, il passe 40,6% d’un match sur la glace. Affirmer qu’un joueur est là un shift sur deux n’a probablement jamais été aussi vrai.
Les autres joueurs les plus utilisés par McSo sont dans l’ordre : Martinsson (20,65), Winnik (20,51), Fransson (20,49) et Richard (19,91).
Les chiffres des playoffs ont moins de sens vu la longueur variable et inhabituelle des parties. Notons tout de même les 181,14 minutes de jeu en 6 matchs de Fransson, soit plus ou moins l’équivalent du temps de jeu qu’il a normalement en presque 9 parties (alors que sa moyenne est déjà haute). Ceci en gardant un excellent niveau de jeu en et jouant tous les 2 jours, preuve d’une condition physique tout à fait remarquable.
19
Le nombre de pénalités pour charge à retardement données durant la saison. Oui, pour toutes les équipes, toute la saison. 19 pénalités sifflées en 300 matchs, c’est pas un ratage de ligne de conduite, c’est une mauvaise blague.
6019
La moyenne de spectateurs en saison régulière aux Vernets. Vu les moments difficiles vécus la saison précédentes, ce chiffre n’est pas mauvais. Mais ça ne représente que la 8e affluence moyenne de la ligue. Clairement un point sur lequel la direction va devoir travailler.
15
Les qualifications pour les playoffs de nos Grenat depuis notre retour en LNA. 15 fois sur 17, on a été au dessus de la fameuse barre. Bien que je sois le premier à dire que participer aux séries ne doit pas être un but en soi, c’est une putain de performance !
Un grand merci au site nlicedata.com d’avoir rendu cet article possible.